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Zélia
J’aime tes jambes noires, j’aime tes yeux profonds,
Je découvre tes reins, l’enfer à ses vertus.
Bouton rose pudique, je t’épie tout ému,
Les draps fixent nos cris dans un pur abandon.
Pluie d’amour en mon cœur, tu t’éloignes de nous.
Rio vit aux éclats enivré d’ypioca,
Et la belle métisse somnole dans mes bras.
Souffle, souffle le vent, tes lèvres acajou.
Bleu-vert-jaune-violet, ton ombre me fascine,
Amazone sacrée voici le carnaval.
Je caresse ton corps d’huile de bois de santal,
Au loin ton souvenir vibre comme une ondine.
Un serpent venimeux était passé par là,
La vie, l’amour, la mort, fredonnent un même chant.
Nos rêves, nos espoirs, ondulent sur un champ
Où danse Zélia aux rythmes de samba.
Paul Dahan octobre 2011
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