« Joseph, quitte-nous en paix ! »
C’était une figure, au-delà de la mort je sens encore la force de sa
présence.
Il était un ami, il reste un ami et si
je m’autorise à dire qu’il était souvent cassant et dur c’était avant tout un
ami inconditionnel. Oui il n’était pas facile, sa famille, ses amis, en savent
quelque chose.
« Je pense bien
sûr à celle qui à partagé sa vie, nous dit André, partagé ses hauts et ses bas,
celle qui a partagé sa souffrance et sa fin de vie. Nous sommes
solidaires par le coeur, la prière, le souvenir et l'affection. »
Il nous disait souvent
lui-même : « J’ai une épouse admirable »
Je pense qu’il
n’arrivait pas à montrer son bon cœur et le besoin de tendresse que l’on
pouvait cependant entrevoir derrière sa rudesse.
C’était un homme
brillant, cultivé, charmeur peut être, qui n’hésitait pas à partager ses
connaissances avec celles et ceux qu’il rencontrait. Il a eu le grand mérite de
s’être réalisé tout seul.
J’étais allé le voir
samedi en fin d’après midi avec Colette à l’hôpital de Martigues.
Il respirait avec
difficulté et luttait pour survivre mais
il semblait présent à ce qui se passait. Nous voulions lui exprimer notre
amitié avant qu’il parte, je crois qu’il nous a entendus. Je lui ai dit que si
c’était le moment pour lui, il pouvait s’abandonner pour entrer dans cet
inconnu qui nous attend tous.
Que voulait dire pour
lui la résurrection ? J’ai lu dans Témoignage Chrétien (qui ne faisait pas
partie de ses nombreuses lectures) que croire en la Résurrection c’est sortir de
ce qui est fermé pour ouvrir les chemins du possible.
Nous étions samedi, il
est mort ce dimanche de Pâques.