FRATERNITE-SOLIDARITE-CHARITE
17 Décembre 2009
Jacqueline
Moulin, Dolorès Frasés, Joseph Avril, Alain et Bernadette Schwartz, Aline
Fino-Dhers , Monique Seveau
Dans
la famille :
-Elle
est constituée par les liens affectifs entre frères et sœurs. Au delà de
ces liens de sang, la fraternité peut être étendue à une communauté d’ « élevage »
plus large : parentèle, frères de lait, etc.
-Quand
il y a coup dur la fraternité se (re)soude et cherche la réconciliation en
cas de dissensions.
-
Des fraternités soudées peuvent ressembler à des clans, des tribus, ce qui
peut entraîner une exclusion de ceux qui ne sont pas « nous » mais « eux ».
-Des
fraternités où la compétition ne se manifeste pas, où règne le respect et
la compassion sont de véritables cocons protecteurs.
-Le
rejet de la famille conduit souvent les adolescents à rejoindre ou former
un groupe de copains.
-l’appartenance
à une famille, à un groupe peut développer un sentiment d’honneur.
Dans la communauté de pensée :
-La
communauté spirituelle, de vie dans les épreuves, les souvenirs, la mémoire
commune créent des affinités, des liens fraternels, éventuellement des amitiés.
-
Il en va de même pour les groupes qui se constituent autour d’un idéal, de
la défense d’une cause.
-Dans
ce cas l’emploi du mot « fraternité » semble un peu artificiel. (cf. Vie
Nouvelle, les Maçons)
-Le
christianisme fait de l’autre mon frère, ma sœur. Pour le croyant convaincu,
le risque est de se sentir esclave de cette fraternité et coupable de ne
pas aimer tout le monde sans exclusive.
-Le
repli communautaire, essentiel pour l’immigré, le repli dans une idéologie
sectaire d’Eglise ou de parti politique sont des freins pour entrer en fraternité
avec l’extérieur.
Dans la
République
-Liberté,
Egalité, Fraternité.
-La
référence au mot Fraternité est un moyen de tisser un lien de nature affective
entre citoyens et de tenir lieu de discours d’intention.
-Devant
des épreuves partagées les citoyens ont souvent un sursaut d’Humanité qui
peut les mener à des conduites quasi fraternelles.
-Les
lois républicaines viennent réguler les dérives d’une Fraternité mal comprise :
Nationalisme, Communautarisme, promotion des intérêts particuliers.
-La
traduction en termes concrets de la Fraternité, c’est
la Solidarité.
La Solidarité institutionnelle :
-La Solidarité passe
surtout par des institutions à caractère social. Ce type de Solidarité a
été élaboré à la suite d’un long parcours de Paul
Bert, Léon Bourgeois, Proudhon….1936…
-La
politique sociale est sous-tendue par l’idée de redistribution des chances.
-Les
mutuelles d’assurance ou de santé se réclament de cette Solidarité
-La Couverture Maladie
Universelle est une illustration exemplaire de cette Solidarité, malheureusement
en recul sous Sarko.
-La Solidarité crée une
dépendance contrebalancée par des devoirs.
-La
solidarité intra familiale tend actuellement à prendre le pas sur la Solidarité institutionnelle
de plus en plus défaillante surtout dans les pays sud européens.
La solidarité à l’échelle individuelle
-La
solidarité est la traduction d’un devoir moral absolu, d’un engagement, d’un
élan, d’un don de soi en vue de l’accomplissement de son propre désir de
justice sociale pour tous.
-Cet
engagement peut s’étendre à l’Humanité entière car nous sommes frères sur
terre et appartenons à la même humanité.
-La
concrétisation de ces engagements se fait souvent par
des mouvements et des associations oeuvrant par exemple dans la défense des
droits de l’homme, de la solidarité climatique.
-La
difficulté est de faire vivre dans la continuité cet engagement planétaire.
-Le
devoir de solidarité partagé en groupe nécessite une proximité et un engagement
réciproque.
.
-C’est
une des trois vertus théologales qui peut se fondre dans l’Amour des Autres.
-C’est
aussi un devoir d’assistance issu de notre éducation et de nos valeurs et
qui transcende les obligations légales.
-J’ai
une question : Pourquoi le mot charité est insupportable ou ringard ?
Alain Schwartz 18.12.09
Prochaine réunion :le
Jeudi 28 Janvier 2010 chez Jacqueline. Un papier ou un mel devrait vous
parvenir en temps utile.