Atelier Politique


25 février : L'Egalité
25 mars : Les inégalités
  6 mai : L'Immigration



ATELIER SOCIO POLITIQUE, 25  Février 2010-

 Pierre Baillif, Jacqueline Moulin, Joseph Avril, Alain et Bernadette Schwartz, Odile Galichet, Odile Morin,
                                  
                             
L’EGALITE DANS NOTRE VIE QUOTIDIENNE :


         Le thème de la réunion ; l’égalité, fait suite à notre réflexion sur le culte de la performance et l’individualisme, la fraternité ,la solidarité et la charité.

L’égalité est une propriété mathématique, elle ne peut s’appliquer qu’à des grandeurs mesurables physiquement. Elle ne peut pas s’appliquer à des êtres humains. L’humanité n’est faite que de différences. Sans ces différences , il n’y aurait pas d’évolution possible. Dès la naissance les inégalités sont là.


L’équité est une mesure volontaire permettant de corriger les injustices, physiques, intellectuelles, et sociales. Elle doit permettre l’égalité des chances pour tous. Toute société doit tendre à plus d’équité et de justice.
Les mesures prises, ,visant à  rétablir une certaine justice entre tous sont malheureusement différemment perçues. Pour certains elles seront insuffisantes, pour d’autres elles seront injustes ou exagérées, et  pour d’autres inefficaces.
La redistribution des richesses est inévitable et elle se fait actuellement de plus en plus urgente face aux inégalités qui se creusent. : chômeurs en fin de droits, locataires des foyers Sonacotra, personnes âgées vivants dans l’indigence complète
.
Ce qui est essentiel pour nous : la dignité de la personne est un droit fondamental. Dans nos rencontres, nous avons toujours à faire à un être humain qui a les mêmes droits que nous. Quelque soit la personne, notre parole doit lui permettre de sentir qu’elle est respectable qu’elle soit, une personne âgée, un marginal, un enfant. Le ‘quelque soit’ n’est pas toujours évident car nous avons sûrement plus d’empathie pour un être démuni.
Devant les grands événements qui jalonnent nos vies nous éprouvons les mêmes sentiments,
Que cela soit la joie devant une naissance ou la douleur devant le décés d’un être aimé.

Que pouvons faire à notre niveau ?
Dans la mesure de nos possibilités physiques, nos divers engagements ( la lutte pour le respect des droits de l’homme, le soutien des personnes dans les foyers de la Sonacotra, Habitat et Humanisme …) nous poussent à reculer l’injustice de la marginalisation. Au sein de nos familles, vivre la solidarité, aider ceux qui ont le plus de difficultés, rétablir une certaine équité entre chaque enfant, nous semble très important

Notre constat : comment ne pas perdre espoir devant une société de plus en plus inégalitaire ?
La financiarisation met en avant la rentabilité, la politique du chiffre dans tous les domaines. Le développement de tout ce qui nous semble fondamental à l’humanisation de la société est de plus  en plus rogné : la culture , la santé, l’éducation, l’environnement…Dans tous les domaines c’est l’abandon du bien collectif.

Pour notre prochaine réunion, le 25 Mars (même lieu, même heure)nous proposons de poursuivre la réflexion sur l’Egalité dans notre Société,que chacun présente un exemple concernant un domaine précis: santé, éducation, culture…

                                    Bernadette Schwartz


Les inégalités

           ATELIER SOCIO-POLITIQUE, 25 mars 2010

    Nous avons poursuivi notre réflexion sur l’égalité en notant les inégalités qui existent et progressent dans différents domaines.

  Dans le domaine de l’emploi,les sources d’inégalités sont innombrables :âge, sexe, catégorie sociale, origine ethnique etc…Le livre de Florence Aubenas en est un témoignage.

  Autre source d’inégalités : les retraites, suite à des parcours professionnels fragmentés, des durées d’activité différentes, des espérances de vie très variables.

  Le patrimoine est une autre source d’inégalités dont l’impact va croissant. Il faudrait que se fasse une redistribution par le biais de la taxation des héritages et donations.
J. fait remarquer qu’il y a toujours eu des inégalités, qui étaient même plus profondes que maintenant .Par contre, le fossé se creuse par le haut du fait  des primes,salaires,parachutes dorés,retraites faramineux que touchent certains.

  Qu’espérer dans la société actuelle où la financiarisation outrancière a montré les ravages qu’elle pouvait faire. L’espoir de transformer la société qui animait les militants dans les années 70,a disparu, les contre-pouvoirs tels que le médiateur, le défenseur des enfants, la Halde sont affaiblis.  Mais des signes positifs existent. L’économie sociale et solidaire se      développe, elle emploie 1 million de personnes,les banques proposent des placements éthiques, des groupes alternatifs, des ONG, peuvent être un levier pour faire changer les choses, mais il ne faudrait pas que l’Etat en profite pour se désengager. Il doit rester le garant des droits fondamentaux(santé,éducation,justice…)

  Enfin, ne serait-il pas opportun que le 3ème pilier de notre devise, Liberté, Egalité, Fraternité soit remis à l’honneur, pour permettre l’avènement d’une société où l’on recherche le partage plus que la consommation effrénée et où l’Etat serait le garant d’une redistribution équilibrée.

  Prochaine réunion le jeudi 6 mai, à 14 h. (les flux migratoires, préparés par Pierre et jacqueline)



ATELIER  SOCIO POLITIQUE  -  6-5-2010                                 L'IMMIGRATION               
 Pierre Baillif, Christian Bonnet,Odile Galichet, Odile Morin, Jacqueline Moulin, Alain et Bernadette Schwartz,Monique Seveau.       

                - Réflexion faite à partir de la fiche sur l'immigration proposée par P.Baillif, fiche dont sont issus les chiffres énoncés ci- dessous -  
                                
 SUR LE PLAN MONDIAL    On estime à 220 millions le nombre des migrants dans le monde, soit 3,5% de la population mondiale.
 On se gargarise des progrès de la démocratie, mais IL N'Y A PAS EGALITE AU PLAN MONDIAL: IL Y A LE MONDE DOMINANT ET LE MONDE DOMINE:              
               - plus exactement il y a DES mondes dominants et DES mondes dominés... de nouveaux mondes dominants commençant à apparaître...                                                
                - les mondes dominés correspondent très souvent à des classes socialement et financièrement défavorisées; l'importance de la  domination peut être atténuée face à une culture " reconnue ",  notamment une cuture ECRITE dont l'univers religieux ne soit pas trop inquiétant pour le monde dominant.
               - " La culture peut prédisposer une société à la domination d'une autre " (Edouard Saïd). La culture actuelle devenant de plus en plus basée sur l'économie, la société qui en dominera une autre sera très fortement fondée sur l'économie.        
 Il peut exister une émigration de Sud à Sud : ex :  en Côte d'Ivoire qui reçoit ( a reçu ) des Burkinabés lorsque tout allait  bien économiquement,  le racisme envers les immigrés a augmenté lorsque l'économie a chuté. 
 Il est bon de réfléchir sur la notion d'ACCULTURATION ( " ensemble des phénomènes résultant du contact direct et continu) entre des groupes d'individus de cultures différentes et entraînant des changements dans les types culturels de l'un ou l'autre de ces groupes  ou des deux " ) ...sur le communautarisme ... sur l'indice de métissage qu'est le nombre de mariages mixtes ... sur l'attrait de la Grande-Bretagne pour les candidats à l'immigration (l'absence de carte d'identité y étant un attrait important ... en France la carte d'identité a été instaurée pour "contrôler"  les étrangers ).   ACTUELLEMENT EN FRANCE   est Immigré tout résidant en France né étranger à l'étranger.
 Il y a en France (INSE) 5 137 000 immigrés dont 3 648 000 étrangers.
 Le chiffre de l'immigration reste à peu près stable depuis 40 ans, l'immigration étant essentiellement due au regroupement familial.  23%  des Français ont 1 parent ou 1 grand-parent immigré. L'immigration de travail représente 7% de l'immigration totale.
 De nombreux termes de vocabulaire concernant l'origine ethnique ( arabe bien souvent ), la religion ( musulmane particulièrement ),  ou les coutumes,  sont dévalorisants ou reçus comme tels par les personnes concernées.
On stigmatise toujours l'étranger, le non- conforme (anciennement  Bécassine ! ), le pauvre .
Depuis l'époque de l'immigration italienne qui avait entraîné une opposition très forte, et parfois très violente, les propos racistes ont été criminalisés.
Il n'était pas nécessaire de prévoir de nouvelles réglementations contre la burka, la polygamie..etc ; il suffisait d'appliquer celles qui existaient déjà.
La société qui reçoit les immigrés leur doit la justice et le respect ( entre autres :le droit de vote aux élections locales ). Les personnes immigrées doivent, elles, être attentives à l'univers culturel, aux coutumes du pays dans lequel elles arrivent.
                                                                                                                                 Odile Galichet
                                                          ___________________
                   
Pour notre PROCHAINE REUNION, le JEUDI 10 JUIN ( même lieu, même heure ), nous avons décidé de réfléchir  sur la LAICITE.