Le 6 nov 09

Nous en étions aux chapitres 3 et 4 .

Il me semble que nous avons trouvé un terrain propice aux échanges et à un certain approfondissement. En tous cas pour moi je m’y sens bien.

Sans nous donner de consignes particulières, nous avons tenté de démasquer les détails du texte que nous n’avions pas remarqués jusqu’à présent.

Ainsi ch3 -6 Pourquoi Jésus demande t il aux personnes qu’il guérit de ne point parler ? Les pharisiens sont jaloux sans doute. Ils ont peur du pouvoir, de l’influence que prend Jésus !

Jésus attire l’attention en guérissant mais fuit les conséquences matérielles qui en découlent. Il semblerait qu’Il s’organise pour faire passer le Message.

Il choisit ses disciples ou bien ce sont eux qui se sentent appelés ?

Qui sont les esprits impurs ?

Ses proches craignent que Jésus perde la tête : « car il disaient Il n’y est plus ! » Jésus proteste véhémentement : « Si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint… »

La vraie famille de Jésus : « Quiconque fait la volonté de Dieu… » Il veut ignorer les liens de chair…

Ch4 le Semeur. La parabole est connue ; elle interroge mais ne condamne personne. Au contraire nous pouvons nous reconnaître dans les différents aspects de notre vie et nous pouvons croire que nous serons reconnus et aimés tels que nous sommes.

La lampe et la mesure. Nous pouvons lire que nous avons à montrer la lumière que nous portons : « Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert » Au diable les secrets de famille ! Qui interprète juge et condamne sera condamané.

« A celui qui n’a pas on enlèvera même ce qu’il a … » Arrière les sans papiers ! Qu’ils rentrent chez eux !

La semence pousse « on ne sait pas comment ». Inutile d’en faire trop ; être seulement soi même.

La tempête apaisée. « Qui est il celui que même la mer et le vent lui obéissent ? »

Force et liberté de Jésus par rapport aux traditions.
C’est Bouteflika, Camus qui placent leur mère avant le terrorisme ou les lois.
Différence entre l’hypocrisie et les rites, c’est plus grave de laisser tomber ses vieux parents que de se laver les mains avant le repas. Les coutumes peuvent être contradictoires selon les pays (pour les vieux parents)
Jésus remet en cause les traditions qui servent à perpétuer les religions.
Ce qui est important c’est le cœur et non la manière.
Doit-on adapter les rituels à nos besoins modernes ?

Se laver les mains avant les repas… un rituel une religion parfois une nécessité.
« ce qui sort de l’homme voilà ce qui rend l’homme impur … »
Oui de la crotte ! Mauvaises pensées, mauvaises paroles et violences… mais ce qui entre ? avec des mains plus ou moins propres ? Si c’est la parole de Dieu alors c’est du bon.. mais c’est trop catégorique comme affirmation pour nous pauvres humains.

Nous avons fait des découvertes : Celle qui laisse les petits chiens manger sous la table …
Elle représente les païens qui accueillent la Parole apportée aux enfants d’Israël.
Jésus rentre dans la tradition que la Bonne Nouvelle était destinée au peuple juif mais il ouvre les perspectives en acceptant de donner les miettes aux païens.

Il fait entendre les sourds et parler les muets… l’énergie divine
Jésus se conforme aux pratiques concrètes pour guérir et faire passer le message.

« J’ai pitié de cette foule … Compassion de Jésus
Ouverture de la Parole aux non juifs qui viennent de loin. Ils sont quatre mille comme les quatre points cardinaux.

Nous demandons des signes pour soutenir notre foi.
Jésus refuse. Il ne fera plus de miracles gratuitement.
Le tremblement de terre à Haïti par exemple n’est pas un signe du ciel.

« Vous avez des yeux et vous ne voyez pas… »
Les disciples s’inquiètent concrètement du pain et Jésus les renvoient à la signification des symboles.

Jésus entreprend la guérison de l’aveugle mais il lui demande sa participation avant de finir sa tâche. Il privilégie le cheminement, les étapes, les symboles (les arbres vus par le sujet). Le malade finit par voir tout et de loin.

« Et vous qui dites vous que je suis ? »
Jésus veut éveiller leur attention, leur faire prendre conscience, qu’ils se posent la question :
« Qui suis-je ? »
Les réponses données par les uns et les autres sont différentes.
Et quand Pierre, inspiré répond, Jésus demande de ne pas brûler les étapes, Il doit passer par la Croix avant d’être "annoncé".

Pierre refuse le passage par la passion, il ne supporte pas l’idée de la mort de Jésus ;
Arrière Satan ! arrière notre humanité ! Entrer dans le projet de Dieu.
Avoir les pensées de Dieu…

« Qui veut me suivre qu’il prenne sa croix… »

9
La Transfiguration

Que sont ces phénomènes surnaturels ? Quelle signification leur donner ? Elie, Moïse ? Les vêtements plus blancs… « Ressuscité d’entre les morts ! » La résurrection, pour moi, n’est elle pas pour tout de suite ? Quand je serai mort il sera sans doute trop tard.
Etait ce un rêve ? Quelle signification donner à Elie (dont Jean Baptiste aurait été une réincarnation) Moïse. Ce serait une lumière un état de bonheur queles disciples voudraient prolonger. Une révélation offerte au monde.

Ce passage est, pour certains, une parole fondamentale une lumière éclairant la spiritualité, pour d'autres cela reste très obscur et ils relient ce texte à la resurrection qui reste encore une grande question .

Guérison d’un épileptique

« Cette espèce là ne peut être chassée que par la prière » Dois je faire une différence entre la prière et les pensées orientées vers la guérison ? Qu’est ce qui guérit ? Est-ce l’énergie de qui émane du guérisseur ou le pouvoir de sa pensée ? Comment faire la différence ?
Question : « Pourquoi tu guéris et pas nous ? » Réponse : Priez. Pourquoi ? Pour qui ? On ne peut pas prier sans aimer et passer à l’acte. Je peux manquer de ressources, de moyens et je peux en trouver.

Nous avons aussi pas mal échangé sur la prière. Qu'est ce que la priére ? un instant de silence ,une attitude simple comme une veilleuse allumée mais aussi le fait de s'en remettre à quelqu'un d'autre.

Deuxième annonce de la Passion

« Ils ne comprenaient pas son langage et craignaient de l’interroger. »
Pourquoi suis-je aussi souvent dans la crainte de comprendre le sens de ce qui se vit ? Est-ce la peur du ridicule ou la crainte de voir la réalité ?

Comme un enfant

« De quoi discutiez-vous ? » … Mais ils se taisaient ; ils ne répondent pas. Jésus ne s’en affecte pas. Avons-nous des conversations positives ?
Comme un enfant. Ce passage me ravit et me comble, je ne me lasse pas de rencontrer les enfants, ils ont toujours quelque chose à m’apprendre. J’ai l’impression que je garde une âme d’enfant au fond moi qui est ravie de reconnaître celle des autres.
« Qui n’est pas contre nous est pour nous » Cessons de nous méfier et de garder des a priori envers les personnes qui ne nous reviennent pas.
« Quiconque vous aura donné un verre d’eau… » Voir dans nos interlocuteurs, nos rencontres, nos proches, les inconnus, les membres de la grande famille du Christ.
Qui veut être premier ? Qu’il soit le serviteur de tous, le plus engagé. Les temps ont changé mais le message est toujours révolutionnaire.

Le scandale

Le scandale est relatif, à mon avis, à la conscience de celui qui scandalise et à celle du scandalisé.
Après avoir décrit les affres de l’enfer qui ont pu entrainer des excès le passage se termine par « ayez du sel en vous et vivez en paix entre vous »
L’humanité, les faiblesses des responsables peut scandaliser les petits. Quelle responsabilité !
Dans l’Islam on ne peut entrer au paradis avec un pied ou un œil en moins donc la punition de les supprimer relève du principe de la double peine.
Il faut se séparer de ce qui est mauvais en soi.

10
Mariage et répudiation

« Ce que Dieu a uni l’homme ne le sépare pas » . C’est ma conviction et je m’y tiens malgré les faits. On peut très bien ne pas vivre ensemble sans être séparés.
Commettre l’adultère (qui peut ne pas être un péché capital…) c’est répudier son conjoint pour en épouser un autre.
Ce que Dieu a uni… c’est l’idéal. Le divorce, les lois sont l’adaptation aux faiblesses de l’humanité. C’est un moindre mal par rapport à la violence.

Les petits enfants

« Qui n’accueille pas le royaume de Dieu comme un enfant n’y entrera pas ! »
Regarder le monde avec bienveillance avec un cœur d’enfant.
La vie c’est avoir l’esprit de découverte. Jésus demande de faire confiance (comme un enfant), d’accueillir les exclus.

L’homme riche

« Vend tout ce que tu as et donne le…aux pauvres » Qui sont les pauvres ?
Etre riche est bien handicapant… Cependant tout est possible à Dieu !
« Beaucoup de premiers (pas tous…) seront derniers… »
Jésus ne minimise pas la difficulté pour entrer dans le royaume et ce sera encore plus dur pour ceux qui sont riches. Mais, à l’image de l’accouchement, le passage étroit, il est possible de s’ouvrir à la vie nouvelle.

Troisième annonce de la Passion

Pourquoi Jésus annonce t il les détails de sa passion ? Nous avons intérêt à nous préparer à ce qui va arriver.

Les places d’honneur

« Les places d’honneur pour ceux auxquels c’est destiné… » Etrange et révoltant ! Il y aurait des privilégiés ? La Droite, la Gauche …
« Celui qui voudra être le premier, qu’il soit l’esclave de tous …
Les questions des disciples paraissent curieuses : « Qui sera le plus aimé, le plus indispensable ? »

L’aveugle de Jéricho

« Confiance ! Lève toi, il t’appelle ! » Encourager, aller dans le sens du mieux, du positif.
« Fais que je voie ! » La foi qui sauve…
Avant d’intervenir, Jésus attend une demande fortement exprimée.

Le groupe :
Une façon de réaliser la prophétie l’annonçant comme roi ; pour mieux ensuite donner un sens à sa mission. Il regarde autour de lui pour repérer et chasser ensuite les marchands du temple

Le groupe :
Le figuier représente Israël. On peut croire à un caprice humain de Jésus et pourtant il est porteur de sens. Les disciples respectent sans comprendre.

Le groupe :
Jésus veut que la religion ne soit pas un commerce. Il lutte avec les pharisiens pour épurer la religion juive.

Le groupe :
Il y a quelque chose de profondément vrai mais quel lien avec le pardon ?

Le groupe :
Lutte de pouvoir entre Jésus et les pharisiens.

Le groupe :
Les pharisiens, les Juifs avaient bien compris que Jésus parlait pour eux, les vignerons c’est nous aussi.
Le maître a une tendresse pour sa vigne qui représente le destin de l’humanité.

Le groupe :
Les lois de l’occupant ou simplement matérielles sont différentes de celles de Dieu mais toutes sont à respecter.

Le groupe :
Jésus élève le niveau, change de plan dans sa réponse

Le groupe :
Aimer son prochain, cest une façon d’être en relation avec Dieu.
Quelle est la clé ? Comment aimer ? réponse : comme soi même, avec sa force, son cœur, son esprit, son âme.

Il y aura des tremblements de terre, des famines….
Quels signes ? Il faut que l’Evangile soit proclamé à toutes les nations.
Celui qui tiendra jusqu’à la fin celui là sera sauvé.
Les faux christs, les faux prophètes…

Il semblerait que nous soyons dans cette époque de turbulences. Que pouvons-nous faire sinon nous arrêter et prier ? Celui qui tiendra jusqu’au bout sera sauvé.

Insécurité, le mal, mais aussi espérance de résurrection.
Un texte qui sort du temps qui semble aussi valable pour nous que pour les disciples de Jésus.

Je me sens interpellé. Je ne dois pas m’endormir avant l’heure. Je dois rester vigilant.

Arrêter Jésus par ruse, pas pendant la fête…

La trahison de Judas est aussi la notre.

On aurait pu vendre ce parfum plus de 300 deniers et les donner aux pauvres…

Ce passage parait très sympathique, créatif. Il colle à une réalité attirante de Jésus.

Une série de détails concrets et merveilleux qui ont tous une signification symbolique.
Jésus est vraiment fils de Dieu et je ne suis pas meilleur que ses amis.

Tous les symboles de la vie (le sang par exemple) sont ici évoqués.

Veillez et priez !
Puis vous pouvez laisser aller le temps est accompli.

Importance des vêtements…

Dans la fin du monde : j'aimerais insister sur l'importance de l'espérance . avoir l'espérance chevillée au corps c'est cela qui peut nous permettre de rester éveillés .
Complot de Judas : l'homme intéressé par l'argent. Déjà l'argent du groupe des apôtres dont il était le trésorier. La cupidité de cet homme qui a eu l'occasion de s'en mettre plein les poches en livrant Jésus. Il aurait mieux valu qu'il n'existe pas!

La dernière scène : la richesse des symboles. Le sang qui permet et donne la vie ,la circulation de la vie dans le corps .Le souffle , indispensable lui aussi à la vie, permet la relation avec l'extérieur. Les deux sont liés à la vie. Ceci est mon corps : c'est la globalité de ma personne .

Quel est le sens pour nous de la souffrance et de la mort de Jésus ? Nous n’acceptons plus aujourd’hui les formules : « Jésus est mort pour nous sauver ; Dieu a envoyé son fils pour racheter l’humanité ».
Jésus a vécu son humanité pleinement jusqu’à la fin. Il a souffert sa passion dans la solitude abandonné de tous. Il s’est même senti abandonné de Dieu. Est-ce que cette souffrance peut donner une réponse à notre recherche du sens de la souffrance humaine. La souffrance et le mal n’ont aucune justification. La shoah est l’absurdité, le Mal total. L’homme a eu, lui, une part de bien, une part de mal. Il lui reste l’espérance de la Résurrection, dont les apôtres nous donnent le témoignage.

Le récit du procès de Jésus, de sa passion, a été relu par Marc, à la lumière de l’Ancien Testament ( Isaïe 50-6 puis 537 ). Beaucoup de questions restent sans réponse :
Dieu, avait-Il un projet sur Jésus ?
Le dessin de Dieu sur l’homme.
Si l’homme n’était pas là pour dire Dieu, Dieu existerait-Il ?
La parole de l’homme sur Dieu que nous livre la Bible évolue au cours des siècles ; le Dieu vengeur, violent de l’Ancien Testament est différent du Dieu d’amour du Nouveau Testament. Et maintenant où en est-on de notre représentation de Dieu ?

Le procès de Jésus nous montre la faiblesse de la justice humaine : lâcheté de Pilate, complot des autorités juives. Jésus est condamné comme un agitateur politique, alors que ce n’était pas le sens de sa mission.

Nous remarquons :
- le symbole du rideau du Temple déchiré. Désormais Dieu devient accessible à tous, et n’est plus la possession des prêtres du Temple ;
- le rôle de femmes fidèles jusqu’à la fin ;
- le symbole aussi du tombeau ouvert, ouvert sur le vide, l’absence. L’énigme de l’intervention et de la disparition ;
- la disparition viendra donner la réponse des Apôtres.