Les activités de l'atelier Spiritualité en 2011


atelier de septembre (clic)
atelier d'octobre ( impressions Bernadetteréflexions Aline)
atelier du 25 novembre (clic)


Atelier Vie Spirituelle :  réunion du 23 Septembre


Nous avons choisi cette année le livre de Joseph Moingt :  Croire  quand même
Nous nous mettons d’accord sur une méthode de travail :
-    commencer la rencontre par un temps de silence nous permettant de nous replonger dans ce que nous avons préparé
-    donner ensuite son point de vue sur le texte, ce qui nous intéresse ce qui nous pose question . Le groupe n’intervient pas
-    reprendre le livre ensuite page par page

Quelques brèves réflexions tirées de nos interventions :
Ce livre a été écrit par un théologien qui malgré son âge ( 95 ans !) reste ouvert et accessible .Ses idées sont claires même si quelque fois il semble se contredire.
 L’apparition des dieux est venue dès que les hommes ont eu conscience d’eux-mêmes, ils y ont mis la personnification de la poussée de la vie qui est dans l’univers : la divinité est source de vie.
Dieu ne cessera de nous questionner : le concept de Dieu ,l’idée de Dieu , Dieu . Nos réponses sont souvent fonction de la société dans laquelle nous sommes :. Dieu guerrier violent vengeur ,Dieu Amour, Dieu l’Autre, Dieu l’inconnaissable.
Dieu garant de notre humanité ?  Cela n’est pas vrai pour tout le monde .Certains peuvent vivre pleinement leur humanité et rejeter l’idée de Dieu.
Nous nous retrouvons bien dans la distinction entre  foi, croyance et religion
Quelle est notre foi ?
Elle est une confiance dans la révélation du Christ, qui nous montre une figure humaine de Dieu,.
Elle est un espace de liberté, elle nous sort de notre étroitesse.
La foi est un engagement à vivre l’Evangile au milieu des autres. La foi a un aspect résolument social.
La foi n’est pas une simple opinion, elle suppose une conviction réfléchie, elle s’adresse à notre intelligence et à notre volonté.
La croyance est faite de multiples dogmes : le Saint Esprit , la communion des Saints et la remission des péchés …..
La religion : c’est en principe la vie de la foi dans une communauté de croyants. Nous avons du mal avec l’institution Eglise. Heureusement la vie de notre foi ne dépend pas de l’image que l’Eglise donne parfois.,Le regard des autres sur le catholicisme peut gêner. Certains ont l’impression d’être marginaux et de ne piocher dans l’Eglise que ce qui les intéresse , le vrai super marché ! Nous contribuons ainsi probablement à l’émiettement de l’Eglise , la transmission ne se fait plus. Des chrétiens sont toujours en recherche et se retrouve de façon informelle. Peut être sommes nous dans une période de changement : la religion  est une perpétuelle relecture de la Parole  et la tradition n’a rien d’ immuable.
 Reste à savoir qui est Dieu: l’interlocuteur silencieux que je questionne dans le silence…


Bernadette
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Prochaine réunion Vendredi  21 octobre . Nous lirons jusqu’à la page 82



Impressions de Bernadette
Atelier Vie Spirituelle du 21 Octobre

Ce compte rendu est mon impression personnelle et ne veut pas être un réel compte rendu de réunion.

Le débat a été difficile mettant en évidence la difficulté et l’exigence d’un véritable dialogue. Peut être manquait il d’animateur nous obligeant à une véritable écoute, chacun restant campé sur ses positions ?
Deux tendances s’affrontaient sur la question de la Spiritualité, le terme de Dieu
 D’un côté, la spiritualité n’a pas besoin de Dieu. Elle est la possibilité donnée à l’homme d’un approfondissement de sa vie intérieure. Approfondissement qui peut se faire à la lecture d’une poésie, à l’écoute d’une musique à la contemplation d’un tableau …
Pour d’autres, la spiritualité a besoin d’un sens, d’aller à la recherche  d’un autre que soi, d’une transcendance que certains nomment Dieu. Mais Dieu reste pour eux l’éternelle question, l’Innommable, l’Inconnaissable. L’exemple de Job sur son fumier, donné par J Moingt, illustre bien cette position, il se sent abandonné de Dieu mais il ne le renie pas : il n’y a pas de réponse.
La difficulté dans ce dialogue vient du fait que le sens que chacun donne aux mots est différent .Le sens des mots croyants, Dieu, saint Esprit, incarnation, vient souvent de  la culture de notre enfance, de la culture ambiante de la société. Ce sens est souvent figé …

Cette réunion laisse une impression d’insatisfaction alors que nous sommes tous pour la pluralité des expressions, pour le dialogue..

                                                                                    Bernadette

Prochaine réunion le 25 Nov, lecture Page 87 à107

Après l’ atelier vie spirituelle quelques réflexions en vrac..   (J’ai fait polycopié l’article de La session Mémoire Poursuivre pour chacun.)
1) Même si la spiritualité a longtemps été pensée à l’intérieur d’une religion en particulier pour nous le christianisme, on reconnaît aujourd’hui l’existence d’une spiritualité sans Dieu. La spiritualité comme développement de la vie intérieure ( voir article Poursuivre définition de la spiritualité) quête intérieure, recherche du sens de la vie, existent dans certaines philosophies comme le stoïcisme,
l’épicurisme mais aussi dans les sagesses orientales (bouddhisme).

2) Aujourd’hui certains philosophes comme Luc Ferry ou Comte- Sponville revendiquent chacun à leur manière une spiritualité sans Dieu, sans croyance à une religion ou à une transcendance. Ils revendiquent une « spiritualité de l’immanence » sans référence à Dieu. C’est pourquoi on parle de spiritualité laïque.

3) Si on se réfère au livre fondamental de Marcel Gauchet « le désenchantement du monde », on constate que les fonctions traditionnelles du religieux comme principe extérieur du social et le modelant de l’extérieur, sont finies. C’est l’élimination du magique dans la religion mais aussi la disparition du religieux en tant qu’espace collectif religieux.
La puissance d’intégration du catholicisme ( comme du communisme) disparaît. Reste, reconnaît-il , la permanence du religieux au niveau de la conviction ultime des personnes.
Mais cette conviction intime ne peut plus rester au niveau de la » foi du charbonnier ». Elle se construit au fil de la vie et d’un vrai parcours différent pour chacun (voir le livre de Danièle Hervieu-Léger ( catholicisme : la fin d’un monde et la religion en mouvement). Elle constate la fin des identités héritées et une tendance à l’individualisation des croyances religieuses. En fonction de ses attentes et expériences, chacun recompose voire « bricole » ( sans connotation négative) un système de références qui donnent sens à son existence.

4) La quête de sens, la dimension métaphysique au sens de l’ expérience d’une réalité invisible qui dépasse l’homme est- elle réservée à ceux qui croient en Dieu ? N’est - elle pas une réalité anthropologique ??, Marcel Gauchet : Dans un de ses livres :
Existe t-il une disposition naturelle de l’esprit humain à la métaphysique ?
j’admettrais bien l’existence de quelque chose de cet ordre…
.L’’homme est un être qui est habité constitutionnellement par les dimensions ’invisibilité ou d’altérité ……Ce n’est pas l’effet de la recherche en causalité qui engagerait l’esprit à remonter des causes premières au -delà des causes ultimes ; c’est une « donnée » de la conscience immédiate de la conscience. L’homme s’éprouve lui-même sous le signe de l’invisible. Autrement dit, il y a une structure anthropologique qui fait que l’homme peut être un être de religion. »
Autrement dit, pour Marcel Gauchet,l’homme est un animal métaphysique en qui existe une sorte d’absolu qui fait de son humanité autre chose que d’être de la seule « nature »

5) pour l’agnostique, il n’ y a pas de connaissance possible de ce qui dépasse l’expérience L’agnostique n’ affirme ni ne nie l’existence de Dieu. Il suspend son jugement. Il avoue son impuissance en la matière.
Pour moi Dieu est une question (et pas un besoin) qui me taraude et me conduit à chercher …. à vivre dans l’écart et la faille, le manque, au coeur de l’incertain et de l’éphémère…sans cesse dans la contradiction … cherchant l’absolu, désirant l’éternité et tristement inachevée, femme de désir et poussée à aller plus loin et je trouve dans ce Jésus de l’Evangile un appel à aller au -delà de ma petite personne.

Aline
Atelier du 25 novembre

Atelier Vie Spirituelle Réunion du 25 Novembre :

Etaient présents ; Marc B ,.Aline FD, Jacqueline M, Luce A  FrançoiseG, Alain et BernadetteS (la rédactrice)
 La réunion animée par Marc nous a permis une bonne écoute et les points soulevés n’ont peut être pas eu  de réponses mais ont amené à la réflexion ;
Le rapport entre croire en Jésus Christ et croire en l’autre, le role de la confiance, une confiance éclairée semble nécessaire.
Qu’est ce que le salut  annoncé par l’ Evangile ? Une possibilité de libération pour certains.
L’Evangile au cœur de l’Eglise est l’espérance de voir l’ Eglise ne peut plus rester enfermée  dans les dogmes et des vérité figées. Mais, nous, qu’en fait on de cet Evangile ? Est-ce que nous le lisons régulièrement ?
Les Ecritures doivent être continuellement réinterprétées en fonction de l’evolution de la science, de l’histoire, des sciences humaines et du regard des autres religions. Rien n’est donné une fois pour toute et des chercheurs peuvent nous ouvrir de nouveaux horizons par exemple le livre deSlamo Sand sur la façon dont on parle du peuple juif dans l’ancien testament.
L’Ancien Testament ( le premier testament, l’Ancienne Alliance) est la mémoire de Jésus, c’est sa référence, il y a pris ses racines, annoncé par les prophètes. Ces prophètes quels sont ils exactement ? Au point de vue historique ?  Beaucoup de questions.

Peut être d’autres points de vue pourraient être échangés sur cette réunion…
Luce qui l’avait préparée très sérieusement s’est peut être sentie un peu frustrée.

Prochaine réunion  en 2012 le  Vendredi 13 Septembre  Lire et préparer jusqu’à la page 127 aux heures habituelles

A la mise en page du CR de Bernadette, je (Marc, dimanche 4, tranquille le jardin ensoleillé) , j'ajoute quelques impressions :
Dans mon commentaire de fin de réunion j'ai dit qu'animer les débats m'avait permis de ne pas m'endormir. Peut être avais je été plus sage devant le bon repas chez Bernadette et Alain... ?
Ce qui est certain aussi c'est que chacun a pu prendre la parole et son temps sans être interrompu par des réactions personnelles.
Deuxième remarque : tout le monde avait préparé avec attention les pages fixées et se sentait partie prenante du sujet en ayant des choses à dire.
Sur le fond, il m'a semblé que nous reconnaissions la fragilité de notre foi et de nos connaissances mais que nous nous sentions appelés à approfondir ces éléments essentiels de notre vie et à en témoigner.
Dans les détails, au hasard, j'ai relevé :
  • Croire en Dieu c’est croire en l’autre, le gêneur, le pauvre.
  • Il reste des croyants évolutifs ou progressistes, contestataires.
  • L’ancien testament est révélation et je dois le prendre comme un récit historique témoin d’une culture d’une civilisation. Je ne peux pas le contester.
  • (p 100) c’est l’histoire des hommes et la venue de Dieu à travers elle. C’est la patrie de Jésus … le Nouveau Testament se prépare à partir de l’Ancien. Dieu d’amour, Dieu vengeur.
  • Phénomène du prophétisme. Le prophète pratique la religion de son peuple mais n’y enferme pas l’idée de Dieu.
  • La religion humanise la spiritualité mais la spiritualité ne peut se confondre avec la religion. (P 92)
  • Les sectes font de la manipulation du sentiment religieux.
  • On trouve dans l’Evangile des valeurs éthiques, non des réponses aux questions concrètes mais des principes pour y réfléchir. (p 95)
  • Besoin de ritualité et besoin d’Evangile. Avenir de l’Eglise dans de petites communautés.
  • (p 98) la Bible c’est …  
  • (p 102) lecture croyante lecture critique. On doit accepter la lecture historique et littérale mais pas se réduire à elle. Le croire n’est pas un savoir
  • (p 105) « Acceptons que l’habitude de l’homme moderne d’appuyer ses connaissances sur des preuves et démonstrations ne facilite pas l’assentiment de la raison à la foi »





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