Méditations sur la beauté

Les ateliers S 

D’après le livre de François CHENG (Cinq méditations sur la beauté)

 

Pour aider à préparer la réunion : on peut se poser 3 questions [1]
 1 .Qu’est ce que j’ai aimé dans ce texte et qu’est ce qui me déplait ?
 2. Qu’est ce qui me pose question ?
 3. En quoi cette lecture me renvoie à ma vie quotidienne et à des situations concrètes. 

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Compte rendu de la réunion du 23 novembre  par Bernadette : clic




Deuxième méditation  23/11/2012

Les propositions que j’ai aimées
1) Le sens du sacré, du divin vient de la constatation du beau qui donne sens simultanément à l‘Univers : Sens au sens de sensation, signification et direction.
2) ) La beauté au sens formel mais aussi le désir, l’élan. régis par le principe de la Vie Ouverte. (exemple de la rose)
La rose est sans pourquoi comme tous les vivants comme nous tous.
3) Le YI = ce qui vient de la profondeur d’un être, élan, désir, intention, inclination. En phénoménologie = « intentionnalité...
Le YI relève de l‘esprit et de l’âme. Il y a deux catégories d’idéogrammes : ceux relevants de l’esprit : idée, conscience, dessein, orientation, signification, Et ceux relevants de l’âme : charme, saveur, désir sentiment, aspiration, disposition du coeur.
Le YI peut être une essence invisible, une saveur, un parfum, une résonance.
Quand le YI d’une oeuvre résonne en harmonie avec le YI universel, l’oeuvre atteint plénitude et beauté.
Dans l’imaginaire chinois, parfum et son sont des attributs de l‘invisible qui procèdent par ondes rythmiques souvent combinés (un seul idéogramme) pour décrire un parfum impérissable cf. le parfum de la rose à la fois éphémère et inépuisable. C’est sa part d’âme, sa transmutation en chant, dans la sphère de l’infini.
Le parfum subsistera dans la mémoire faisant surgir une autre rose. Cheng explique alors que du visible surgit ainsi l’invisible et de l’invisible à son tour provient du visible.
4) Rapport Beauté, temps et mort.
Pour que la vie soit vie qui implique croissance et renouvellement, la mort est nécessaire.
Ainsi la perspective de la mort rend chaque instant unique.
Au lieu de la notion de temps, qui s’écoule mécaniquement, Cheng emprunte à Bergson la notion de durée. En effet grâce à la mémoire, nous avons conscience des vécus, des imaginaires, des éléments de connaissance comme d’une durée organique qui transcende les coupures, les séparations, dans le temps et dans l’espace. C’est-à-dire d’un sentiment de « contemporanéité », d’un présent qui ouvre sur le passé et le futur.
Chaque expérience de Beauté appelle un paradis perdu qui appelle un paradis promis, nous restituant chaque fois la fraîcheur du matin du monde.

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Ces idées me vont, comme dit Luce. Et en même temps,elles me paraissent par moments, un peu utopiques et idéales face au Mal qui nous éprouve. Sans doute ai-je perdu un peu de naïveté ?
Si j’ai le sentiment du sacré devant la beauté du monde, j’ai en même temps conscience du non -sens de ce monde, de l’absurde. C’est un combat toujours contradictoire dans la conscience que j’ai du monde.
AFD (Aline)
 

Je pensais qu'il serait bon pour la prochaine fois, si ça convient au groupe, que chacun donne une définition de ce qu'est la beauté à son avis.
Par exemple, la beauté est l'émotion positive qui me donne accès à l'au delà, à l'indicible sinon "c'est beau." (Marc)










[1] Résolutions :

Commencer la réunion par un temps de silence qui permet de nous retrouver au-delà de la parole
Il est nécessaire d’observer quelques règles dans nos échanges :
•    en rester au témoignage personnel et non faire des commentaires.
•    Se garder de polémiquer sur tel ou tel sujet et ne pas chercher à convaincre.
•    Respecter l’opinion de chacun sans porter de jugement