Compte rendu de l’Atelier spirituel du
15 mars 2013
Participants : Aline, Alain, Bernadette, Geneviève, Jacqueline,
Leïla, Luce, Marc, Dolorès.
Nous avons accueilli Leïla qui s’est jointe au groupe
pour la première fois, autour de la 5e et dernière Méditation du livre de
François Cheng, Cinq Méditations sur la Beauté.
Les ressentis de ce chapitre, lors du premier tour de table,
sont divers : dense, riche, analysant dans le détail l’émotion de la beauté,
impressionnant par son style, se référant à la pensée esthétique occidentale
; mais aussi, trop philosophique, un peu hermétique, ne répondant pas à tous
le questionnements ( Pourquoi j’aime cette œuvre ? ), voire, un
peu confus.
Le balayage du texte page par page et nos échanges, un apporté
un autre angle de vue.
La recherche de la beauté de la forme et du style, est la
marque qui distingue une œuvre d’art des autres productions humaines, à but
utilitaire.
La supériorité de l’art authentique sur l’art utilitaire,
ne paraît pas évident. Il est de très beaux objets modernes, particulièrement
dans le design. Il en va de même de la création artistique exprimant la part
violente de la vie. Faut-il exclure l’art représentant la souffrance ? (
Ex. le Guernica de Picasso ).
Pour sortir de la confusion esthétique, dûe à la modernité
et à l’effondrement de l’humanisme, ces deux derniers siècles, il interroge
la philosophie esthétique occidentale à travers la pensée de quelques philosophes
Allemands
Au milieu du débat resurgit la question : « Mais qu’est-ce
que la beauté ? » Doit-elle obligatoirement émouvoir ? Pour ceux d’entre
nous qui la découvrons dans la musique, elle peut être déclencheur d’émotions
très fortes, allant jusqu’aux larmes.
La beauté, plus qu’une donnée est le don suprême de la part
de ce qui a été offert.
Pour les chinois, la vraie beauté est celle qui se révèle,
qui est un apparaître- là ; l’apparition du ressenti, avec le langage de
l’âme, la résonnance divine.
François Cheng cite l’œuvre de Cézanne comme la plus proche
de la grande voie du paysage, en Chine ; il s’en dégage une force sismique
primitive, un souffle, rythme de l’univers. Le tableau de la Saint-Victoire,
serait d’après lui, le plus proche de la peinture chinoise. Ce qui laisse
certains participants circonspects tandis que d’autres y perçoivent la Toute
Puissance de la Nature, bien que nous, les occidentaux, ne soyons pas dans
l’intuition, comme les chinois.
Je dirai en conclusion, que la vraie beauté résulte de la
rencontre de l’esprit humain avec l’univers vivant. Elle est aussi un apport
d’harmonie intérieure.
Peut-être aurait-il été intéressant de faire un bilan sur
l’ensemble du livre, en nous interrogeant de quelle façon il a pu modifier
notre mode de penser la beauté.
Dolorès
Toute suggestion complémentaire à ce CR sera la bienvenue.
Prochaine réunion de l’atelier, le vendredi 19 avril.
Nous commencerons à travailler « Le petit traité de la rencontre et du dialogue
» D’après Pierre Claverie – ch. 1 et 2
|