Les ateliers S

Sauver nos vies



Réunions  du 15 nov, du 13 dec

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ATELIER VIE SPIRITUELLE Synthèse réunion 15 novembre 2013

Petit tour de table : Pour certains le livre « Sauvez nos vies » est en rapport avec leur expérience de séparation et de deuil: « ça m’a parlé » car le livre montre la co-existence de la Beauté et du deuil dans la vie qui est tragique. Il montre la solitude fondamentale de la vie humaine, la co-existence d’Eros et Thanatos.
Pour d’autres, le livre leur parle moins soit parce qu’ils n’ont pas d’expérience de la rupture ou soit parce qu’ils le lisent de manière trop intellectuelle.
Le thème de la séparation est évoqué au début : l’auteur parle de séparation dans une relation amoureuse mais il y a différents types de séparations : perte du conjoint, des parents, des amis
Mais reste une force à cause de la croyance en la présence du défunt qui est toujours là comme une référence même s’il y a un chemin à faire toute seule (solitude).
L’auteur va plus loin : elle élargit sa réflexion pour faire une sorte d’état des lieux de la souffrance de l’humanité ; peut-être que cet élargissement de la souffrance individuelle à la
souffrance collective ( catastrophe, shoah …) est- il peu pertinent ; elle embrasse trop et perd de sa force dans sa démonstration.
Long échange sur la relation amoureuse par rapport au deuil : l’auteur semble dire qu’elle est plus violente mais la mort d’un être cher est aussi violente et l’absence demeure avec le manque bien qu’il y ait une sorte de » fidélité au défunt. « C’est l’aspect tragique de la vie qui nous renvoie à l’angoisse de l’abandon.
Pour certains cette perception du tragique de la vie est une évidence Est-elle commune à tous ?
Comment faire face à la souffrance ? y a t -il un moyen d’y faire face ? de résister ? L’écriture est-il un moyen pour s’en sortir ? la beauté ou l’art ? où trouver « un germe de force salvatrice » ? comment vivre la perte et faire ce qu’on appelle " le travail de deuil " ?
Tout dépend du rapport que l’on a avec celui qu’on a perdu .. Eviter le risque de l’idéalisation de l’être perdu ou celui de se figer dans un rôle de victime …..et le groupe repart dans la discussion de la relation amoureuse que l’auteur décrit plus proche semble –t-il de la passion. ou bien est-ce qu’elle évoque une phase de la relation amoureuse dont il faut sortir (illusion de complétude) Si la relation à l’autre nous fait exister, comment exister sans l’autre ?
L’illusion de la complétude nous renvoie à la nostalgie du paradis perdu dès la naissance.
La dyade vie /mort est la réalité de la condition de l’homme et du vivant.
Le chapitre le modèle de la catastrophe donne lieu à un débat non tranché sur la question du Mal : mal physique, mal moral ; souffrance subie , souffrance intentionnelle.(Shoah) débat sur les catastrophes naturelles : peut-on parler de Mal pour un phénomène naturel ou n’est- ce pas les conséquences d’une catastrophe qui entraînent une souffrance physique et morale pour ceux qui la subissent, souffrances qui sont le Mal. Peut-être faut-il relire Ricoeur « le scandale du Mal « ?
Le chapitre non abordé les incurables « sera à travailler pour la prochaine fois.
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Nov. 21013 A.Fino Dhers

Aline propose en additif le texte de Paul Ricoeur
PROCHAINE REUNION même lieu même heure 13 décembre 2013
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Atelier Vie Spirituelle, rencontre du 13 Décembre


Participants : Marc, Dolorés, Luce , Geneviève ,Alain, Janine ,Bernadette

Nous avons commencé la réunion en reprenant le texte de P.Ricoeur envoyé par Aline complétant notre dernière réunion  sur le thème du mal pour répondre à nos questions sur la coexistence du mal et de Dieu. Le texte nous dit : «  le mal, c’est ce contre quoi nous luttons…c’est le risque de la foi, croire « malgré » …aimer Dieu pour rien, c’est sortir complétement du cycle de la rétribution, dont la lamentation reste captive, tant que je me plains de l’injustice de mon sort..C’est un texte riche, malheureusement tous ne l’avaient pas lu.

Nous avons ensuite échangé sur les pages que nous avions à lire. Chacun s’exprime à tour de rôle et nous avons toujours du mal à ne pas intervenir dans ce tour pour laisser vraiment chacun donner sa première impression.
Les termes de damnés de parias de damnations d’Enfer sont difficiles à accepter. Il faut arriver à voir ce que cela recouvre. Les histoires d’exorcisme nous laissent songeurs. Cet abbé Surin qui prend le mal d’une religieuse  pour s’offrir à la damnation qu’est ce que cela veut dire ?. Phénomène psychiatrique de deshumanisation. Cela reste quand même bien mystérieux.
.Par contre les exclus rejetés au ban de la société humaine, ceux qui n’ont plus leur place, ça nous y sommes sensibles. Certains pensent que la société est un ensemble de groupes  nous sommes dans des catégories : les marginaux , les exclus, les vieux, les gens «normaux » qui sont les actifs. Parler de l’homme normal et des autres nous semble dangeureux.. La communauté humaine est faite de personnes différentes qui vivent ensemble . Et la différence est surement une richesse.
 Il nous semble fondamental de garder la relation à l’autre .L’autre est ce qui me manque il m’évitera le replis et le renfermement sur moi…. Pas sans toi.

Pour essayer de trouver un fil conducteur à notre réflexion nous avons choisi de prendre un ensemble complet de chapitres regroupés sous un thème . Pour la prochaine fois «  Drôles d’alliances » de la page 59 à 113.Rendez vous vendredi 17 janvier   2014

Bon bout d’an !

 Bernadette