compte rendu d'Aline photos pour préparer la réunion (Marc) |
La multiplication des pains
Dans cette scène (comme dans l’autre) on remarque les références aux Ecritures, à Moïse, à l’épisode de la manne envoyée par Dieu, et aux Psaumes (« l’herbe abondante ») .
Idem dans le récit de Jésus marchant sur les eaux : la traversée de la mer noire : l’eau devient un chemin.
Au -delà de ce contexte, on peut noter que Jésus est le personnage central de la scène dans la multiplication des pains. Il a l’initiative de l’action : comment les nourrir ? il ordonne de s’asseoir, ramassez les restes etc….
Les apôtres aussi sont inventifs : ils ont récupéré 5 pains d’orge et 2 poissons.
Quelle signification donner à ce signe que fait Jésus ?
C’est une préfiguration de l’Eucharistie, du pain de Vie qui donne la Vie éternelle cf : v. 32 et suivants.
Jésus nourrit a foule immense et il y a des restes. : rappel de la mission universelle de Jésus qui, à partir du pain, nourriture de base, promet une nourriture impérissable à tous.
A la vue des signes
Faut-il des signes pour croire ?
La foule pense reconnaître le prophète, le Messie attendu par les Juifs, mais « Jésus s’enfuit dans la montagne, tout seul. »
Jean pointe encore une fois le malentendu entre la foule (nous ?) et Jésus qui refuse de se laisser enfermer dans un rôle de « faiseur de signes », « magicien » ou libérateur guerrier.
Jésus parle à partir d’un lieu et d’un plan qui n’est pas celui de la foule d’où le malentendu. v. 26 Jésus reprend cette discussion incitant la foule à travailler pour la nourriture impérissable et il commence à révéler qui il est : le Fils de l’Homme, que le Père a marqué de son signe.
Mais la foule ne comprend pas :
- Que faire pour travailler aux oeuvres de Dieu ?
- Et Jésus de répondre : l’oeuvre de Dieu c’est de croire en celui qui m’a
envoyé.
Peut-on en conclure que la foi en Dieu ou en Jésus suffit ? qu’il y a un projet de Dieu qui est d’envoyer son fils unique au monde et d’abord au peuple juif pour qu’il croit en Lui ?
Pour les uns, c’est la foi qui compte d’abord.
Pour les autres, c’est l’action de l’homme dans le monde qui permet l’avènement du Royaume de Dieu.
Sans doute faut-il les deux.
Les débats sur l’identité de Jésus, sa relation à Dieu sont récurrents dans notre groupe : qui est ce Fils de l’Homme, fils du Père ?
Jésus n’est-ils pas la seule « figure » qui nous permet de « saisir » la divinité de Dieu ?
Jésus « modèle» d’un homme en parfaite cohérence entre sa foi dans le Père et sa vie ?
V ; 36 « vous me voyez et vous ne croyez pas. » dira t-il plus loin à la foule. Ne sommes-nous pas comme cette foule, nous qui n’avons que la parole de ses disciples et l’absence du tombeau pour croire ?
A –t-on encore la faculté de percevoir les signes que Dieu nous fait ?Nous sommes sensibles aux faits négatifs dans le monde (catastrophes, guerres…) mais nous ne voyons plus les signes positifs : harmonie de la Nature, Beauté du monde.(lire F.Cheng : la vraie gloire est ici.)
La marche sur les eaux
Jésus accomplit encore un signe fort qui effraie les disciples : en plein nuit, en mer alors que le vent se lève, Jésus vient à leur rencontre en marchant sur l’eau.
Ce signe peut être interprété comme une « apparition » de Jésus affranchi des lois de la nature, d’essence surnaturelle, sacrée, divine ce qui explique la terreur des disciples.
Mais aussitôt la parole apaisante de Jésus : « c’est moi ! n’ayez pas peur ! »
Au fond, faites -moi confiance, je suis là même quand la mer s’agite et qu’il fait nuit.
Seule la foi nous permet d’avoir confiance.
Jésus n’est pas là où on l’attend.
Quels sont les signes que nous attendons dans ce monde où le Mal apparaît omniprésent ?
- Une lumière
- La paix
- Un chemin
- La vie éternelle
- Une faim d’autre chose que de pain
- Une espérance pour le monde….
Pour préparer la réunion du 7 oct
Une grande foule le suivait, parce
qu'elle voyait les miracles qu'il opérait sur les malades.
D’après Jean Jésus était écouté et suivi parce
qu’il opérait des miracles. Ce que nous réalisons nous permet il d’être écoutés ?
Ayant levé les yeux, et voyant
qu'une grande foule venait à lui, Jésus dit à Philippe: Où achèterons-nous des pains, pour
que ces gens aient à manger?
Jésus se préoccupe du matériel et de l’accueil.
Je trouve ce détail remarquable.
Il disait cela pour l'éprouver,
car il savait ce qu'il allait faire.
Jésus est un gestionnaire et un pédagogue.
Il ne se contente pas d’avancer de belles idées il sait stimuler l’attention
de ses disciples.
Philippe lui répondit: Les pains
qu'on aurait pour deux cents deniers ne suffiraient pas pour que chacun
en reçût un peu.
Un de ses disciples, André, frère
de Simon Pierre, lui dit:
Il y a ici un jeune garçon qui
a cinq pains d'orge et deux poissons; mais qu'est-ce que cela pour tant de
gens?
Les réactions des
disciples m’apparaissent très différentes, tantôt décourageantes tantôt créatives.
Le reflet de la diversité des personnalités.
Lorsqu'ils furent rassasiés, il
dit à ses disciples: Ramassez les morceaux qui restent,
afin que rien ne se perde.
Je suis émerveillé de ce détail écologique
qui me fait admirer encore plus l’humanité de Jésus.
Ces gens, ayant vu le miracle que
Jésus avait fait, disaient: Celui-ci est vraiment le prophète qui doit venir
dans le monde.
C’est ce que fait Jésus, les miracles, qui
accroche, séduit « les gens »
Et Jésus, sachant qu'ils allaient
venir l'enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne,
lui seul.
Jésus maîtrise la situation, son pouvoir
de fils de Dieu le fait agir seul « en sachant » et prévoyant ce
que « ils allaient faire »
Après avoir ramé environ vingt-cinq
ou trente stades, ils virent Jésus marchant sur la mer et s'approchant de
la barque. Et ils eurent peur.
Je comprends facilement la frayeur des disciples.
Suit alors une histoire de barques un peu
embrouillée à mon avis, à se demander si l’évangéliste n’avait pas perdu
le fil…
Et l'ayant trouvé au delà de la
mer, ils lui dirent: Rabbi, quand es-tu venu ici?
Ils veulent des explications.
Jésus leur répondit: L'oeuvre de Dieu, c'est que vous
croyiez en celui qu'il a envoyé.
Quel miracle fais-tu donc, lui
dirent-ils, afin que nous le voyions, et que nous croyions en toi? Que fais-tu?
Toujours la même question terre à terre :
« Que fais tu pour que nous croyions ? »
La foi se résumerait au faire ?