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ATELIER VIE SPIRITUELLE
Compte rendu de l’atelier spirituel du 24 février 2017
Évangile de St Jean chap. 9
Présents : Aline Fino-Dhers, Alain et Bernadette Schwartz, Geneviève de la
Jonquière, Luce Avril, Janine Grégoire, Marc Bitterlin, Marie-Odile Meyer,
Dolorès Frasès.
Absente : Jacqueline Monprofit.
Á la différence des chapitres précédents, ce ch.9 se décline en plusieurs
parties, reliées par le miracle de l’aveugle, donnant une unité au récit.
Au fur et à mesure de sa lecture, l’intérêt porté au miracle s’éloigne, au
profit de l’interprétation que Jean veut nous faire entendre. Plusieurs témoignages
sont requis par les pharisiens cherchant avant tout à prendre Jésus en défaut.
Les paroles de Jésus sont essentielles dans l’introduction. Il doit ouvrir
les yeux de l’aveugle comme il doit apporter au monde la lumière de celui
qui l’a envoyé. Se pose alors pour nous, la question que se sont posés les
disciples : pourquoi cet homme est-il aveugle de naissance ?
Surgit ici le problème du mal. Est-il nécessaire pour que la puissance de
Dieu se manifeste ?
L’aveugle semble être le seul à avoir accepté, sans se poser de questions,
d’aller se laver les yeux, chargés de boue, à la piscine de « Siloé », malgré
l’interdit du Sabbath. Jésus le fait participer à sa guérison. Quel sens
donner à cet acte, si ce n’est la participation de l’homme à l’œuvre de Dieu.
L’eau, symbole de la nouvelle alliance est toujours présente dans l’écriture
de Jean.
Les voisins de l’aveugle, étonnés par le miracle lui demandent des explications.
Celui-ci reconnaît avoir été guéri par « l’homme qu’on appelle Jésus » et
bien qu’il ne l’ait pas encore identifié, il lui fait confiance.
Entrent alors en scène les pharisiens pour l’interroger. Ils lui reprochent
d’avoir accepté cette guérison un jour de Sabbat, qui de ce fait devient
l’œuvre d’un pécheur. L’aveugle désemparé leur suggère pour se défendre qu’il
doit s’agir d’un prophète.
Un questionnement nous revient de manière récurrente : la relation de Jésus
à Dieu.
Les pharisiens, ne lâchant pas prise, vont demander l’avis des parents en
avançant la menace de l’exclusion. Une certaine indifférence apparaît chez
ces derniers.
Ce passage a soulevé, parmi nous, des commentaires concernant le comportement
et la souffrance des parents d’enfants handicapés, qui, parfois, peuvent
se sentir coupables.
L’acte de Jésus peut être perçu comme un geste de miséricorde, envers ces
parents, presque indifférents, qui craignent surtout, l’exclusion de leur
enfant.
Il va être accueilli dans la nouvelle communauté. N’a-t-il pas reconnu en
jésus « le Seigneur » ?
Jean nous fait entendre que : « Le Fils de l’homme » a été envoyé par le
père pour une remise en question de la LOI.
« Il y a ceux qui croiront savoir et ne remettront pas la loi en question
».
« Il y a ceux qui croiront en jésus et verront la lumière ».
Á travers ce miracle se dessine le parcours de la foi. Sommes-nous tous des
aveugles de naissance ?
Je conclurai avec la profession de foi d’un des participants, reçue par e-mail
avant l’atelier :
« Pourquoi vouloir comprendre ce qui nous paraît incompréhensible ?
Je crois en Jésus fils de Dieu, car tout ce que je ne comprends pas vient
de Lui et j’ai en moi une étincelle du divin.
Grâce à cet Évangile je transcende ».
Merci pour votre indulgence, la tâche n’a pas été facile
Dolorès
Prochaine réunion le 24 mars- St Jean chap. 10
Commentaires :
Post réunion :
(Marc)
Si j'ai bien compris tu ne tiens pas à ce que l'on fasse des commentaires post réunions. C'est pourtant une partie importante de notre réflexion et si chacun pouvait utiliser Internet pour partager avant et après les rencontres nous y gagnerions tous. Merci cependant d'être revenue devant tout le monde sur l'observation que je faisais hors réunion que Jésus était plutôt gêné par sa famille (Jo7.8) et non comme tu le signalais sa famille gênée par Jésus. Toutefois les deux interprétations sont intéressantes. Voir :
"Cette première partie rappelle très fortement l’enracinement de Jésus dans l’humanité. Il a une famille, qu’il gêne par ses prises de position contraires à la Loi judaïque. Il hésite à « monter » à Jérusalem pour célébrer cette fête communautaire, il sent déjà une pression contre lui. Son ultime décision à s’y rendre, nous la comprenons comme une rébellion envers ses proches."