Bonjour à tou(te)s, nous relançons notre atelier Science et Ethique
qui devient Faits de Société et Ethique et pour notre prochaine
rencontre nous examinerons plus spécifiquement Écologie et Éthique
-voir la pièce jointe- qui est d'actualité avec le réchauffement
climatique.
Nous avons prévu de prendre le repas, mais vous pouvez venir pour la réunion elle même à 14h30. N'hésitez pas à venir avec des amis ou famille de tous âges car nous sommes tous concernés. Préparez la réunion nous gagnerons du temps, tout retraités que nous sommes. A bientôt au plaisir de se rencontrer. Alain
12 heures:Accueil- 12h30 Repas "tiré du sac" (Ne pas oublier couverts, assiettes,verre) -14h30 à 16h30 Réunion Écologie et Éthique.
Pensez au co-voiturage ou au bus pour venir. Invitez les personnes qui pourraient être intéressées par ce sujet de première importance pour le monde vivant.
N.D des Neiges, 2, traverse Petroccochino 13008 Marseille
Mardi
12 Mars 2019 à 14h30
parking sur place dans la cour
Les photos de la réunion (cliquer pour agrandir
les images)
Atelier
: Faits de Société et Ethique
Ecologie
et Ethique
______________
https://www.liberation.fr/societe/2009/07/24/l-enjeu-ethique-de-l-ecologie_572245
L’enjeu éthique
de l’écologie.
L’enjeu éthique de l’écologie a été écrit il y a plus de 25 ans par un psychanalyste et philosophe . Il reste étrangement et malheureusement d’une actualité certaine. Il
sera notre document d’étude et de référence pour notre atelier pour lequel nous proposons le déroulé suivant :
Tour de table sur les gestes spontanés réfléchis que nous pouvons ou pourrions faire pour préserver notre planète et sur les idées clefs que ce texte nous inspire.
Ensuite, nous choisirons les thèmes principaux à débattre.
Discussion sur les thèmes retenus avec le souci d’une approche éthique de changement des « mentalités» en matière d’écologie.
L’écologie a ceci d’exceptionnel d’avoir été d’abord une science et de s’être ensuite transformée pour devenir un des principaux enjeux politiques et éthiques de notre époque. Certes, l’écologie scientifique continue de connaître un très grand développement, produisant chaque jour de nouvelles données sur les menaces qui pèsent sur la biosphère, mais il apparaît, corrélativement, que seule une prise de conscience globale de l’humanité, des problèmes qu’elle pose permettrait d’y apporter des solutions à une échelle convenable. A l’évidence, l’écologie environnementale, qui est entièrement tributaire de la capacité d’intervention de multiples sphères de décision, dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, révèle une paralysie progressive, une incapacité à prendre des mesures d’envergure, allant à l’encontre des lobbies ou même de larges mouvements d’opinion. Il semble que la mondialisation de l’économie laisse de moins en moins d’initiative aux décideurs politiques et cela indépendamment du fait qu’ils soient de droite ou de gauche.
Ainsi la crise écologique renvoie à une crise plus générale du social et du politique. En fait, ce qui se trouve mis en cause c’est une sorte de révolution des mentalités qui cautionnent aujourd’hui un certain type de développement, un productivisme ayant perdu toute finalité, hors celle du profit et du pouvoir, un idéal de consommation qui confine à l’infantilisme. L’humanité sera-t-elle capable, dans ce contexte de prendre en main son destin ? Vue des pays du tiers-monde, la situation semble désespérée. Sous une pression démographique insoutenable, des centaines de millions d’individus sont condamnés à la famine, à la déchéance et à des dévastations écologiques effroyables, y compris sociales et mentales. Mais il serait tout à fait abusif d’incriminer de façon prioritaire le tiers-monde de tous nos maux écologiques ! Alain Lipietz a bien montré, à cet égard, les méfaits du mythe du «poumon amazonien». Ce sont les pays les plus développés qui sont les plus polluants et c’est à eux que revient la responsabilité des déséquilibres catastrophiques que connaît le tiers-monde d’un point de vue économique.
En principe, je veux dire, vu de Sirius, les solutions sont à portée de la main. Les révolutions technico-scientifiques fabuleuses qui caractérisent notre époque, dûment réorientées pourraient résoudre aussi bien les problèmes d’alimentation, de pollution, que d’expansion culturelle. Mais au lieu de cela, c’est l’immobilisme, l’expansion des régressions intégristes, le chacun pour soi au détriment de tous.
Modifier les mentalités
Alors, lancinante, la question revient : comment modifier les mentalités, comment réinventer des pratiques sociales qui redonneraient à l’humanité le sens de sa responsabilité, non seulement à l’égard de sa propre survie, mais également de l’avenir de toute la vie sur cette planète, celle des espèces animales et végétales comme celle des espèces incorporelles, si je puis dire, telles la musique, les arts, le rapport au temps, le sentiment de fusion au sein du cosmos.
Jusqu’à présent, les rapports politiques nationaux et les relations internationales sont restés polarisés par des luttes d’intérêt, des rapports de caste, de classe, de race. Le défi écologique appelle un renversement de ce système de valeur ; la substitution d’une «écosophie» aux vieux antagonismes qui mènent la planète humaine droit vers sa disparition. Il ne s’agit plus seulement d’affirmer des droits démocratiques, des droits formels de l’homme et de la femme, mais il convient aussi que soit pris en compte, au sein de toutes les concertations, l’être de l’autre dans son caractère de différence, de liberté, d’ouverture, à des champs de possibles infinis. Etre responsable de la responsabilité de l’autre, pour reprendre une formule d’Emmanuel Levinas, cela ne signifie en rien un abandon aux illusions idéalistes. Les luttes de classe, l’aliénation sexuelle, l’exploitation du tiers-monde subsistent, les partis, les syndicats, les associations ont leur rôle à jouer. Mais il y faut quelque chose de plus : un recadrage des finalités, une assumation de l’existence dans sa finitude - la vie, la mort, avec toute leur étrangeté - associé à la redéfinition de nouvelles solidarités internationales et à la promotion du désir de vivre, de créer, en tant que paramètre économique et social primordial. L’humanité a des comptes à rendre en son nom propre mais aussi au nom du cosmos. Elle n’est pas un ramassis de molécules égarées dans un coin de l’univers. Bref, elle est porteuse d’un sens qui va bien au-delà des discours politiques distillés par les médias actuels.
C’est une véritable pollution mentale qui nous vaut cet engendrement d’une humanité régressive, frileuse, qui ne veut rien savoir de ce qui la dérange et qui méconnaît ce qui la menace. Loin de se replier sur la nature telle qu’on imagine qu’elle était hier, il appartient à l’écologie de réinventer de nouvelles façons d’être au monde et de nouvelles formes de socialité. L’écologie sera d’abord mentale et sociale ou elle ne sera rien, ou peu s’en faut.
Fonds Sacha Goldman, droits : E&B&S Guattari.
Il serait intéressant aussi de participer
au Grand débat avec les indications du Pacte civique :
Flash info du Pacte Civique Grand débat national - Tous concernés ! Une avancée dont il faut
se saisir N’accordons pas
plus d’importance qu’elles n’en ont aux réunions questions – réponses
du Président Macron relatées par les médias. Notons toutefois
qu’en intervenant manifestement en tant qu’ « acteur stratégique »,
le Président et le gouvernement enfreignent, d’une certaine manière, la
règle de neutralité qu’ils ont eux-mêmes fixée. Mais de toute façon,
le processus mis en place va bien au-delà. Il constitue une véritable innovation
dans la vie démocratique de notre pays, qu’une large part du corps
social (mairies, partis, syndicats, associations, simples citoyens, …)
semble s’approprier avec une rapidité impressionnante (moins de
2 semaines après le lancement, plus de 1 750 débats sont enregistrés, plus
de 115 000 contributions écrites ont été déposées sur les 4 thèmes proposés). Bien sûr, des questions
se posent Quelles garanties
de neutralité, d’impartialité, de liberté d’expression ? La nomination
de cinq garants au niveau national, la qualité de la charte proposée
aux organisateurs et aux participants des débats publics nous semblent
de bon augure. Mais suffiront-elles ? Les assemblées
régionales citoyennes (moitié de citoyens tirées au sort, moitié de
représentants des corps intermédiaires) auront-elles les moyens, en termes
de formation des participants, de temps disponible, de méthodes d’animation,
de délibérer de manière productive ? Restons vigilants sur ce point. Par qui et comment
sera assurée la difficile synthèse de l’ensemble des contributions,
débats et expressions en ligne ? Les garants sont censés y veiller, mais
quels moyens seront mis en oeuvre ? Le gouvernement
va-t-il réellement tenir compte de ce qui se sera exprimé
? Le recul des calendriers de la loi d’orientation sur les mobilités et
de la réforme constitutionnelle constitue un signal positif, mais le gouvernement
doit s’engager plus avant sur « l’après-grand débat ».
Rappelons ce que le Président de la République affirmait lors de son discours
du 10 décembre dernier : « Nous ne reprendrons
pas le cours normal de nos vies, comme trop souvent par le passé dans
des crises semblables, sans que rien n'ait été vraiment compris et sans
que rien n’ait changé. Nous sommes à un moment historique pour notre pays
: par le dialogue, le respect, l’engagement, nous réussirons ». Organisons des débats citoyens
partout où c’est possible Prenons contact
avec les mairies,
les associations, les sections locales des syndicats et des partis, les
collectifs locaux du Pacte civique et leurs partenaires, et construisons
des réunions publiques. Le
site https://granddebat.fr/ propose des outils bien faits : formulaire
d’inscription pour un nouvel évènement, liste des débats organisés,
classés par date, kit d’appui à l’organisation des réunions d’initiative
locale, avec mode d’emploi, charte pour les participants
et les organisateurs, et dossiers thématiques, et enfin espace
de contribution en ligne. Quelques
précautions : Il
est difficile, en une seule soirée, que tous les participants s’expriment
sur les 4 thèmes. Il faut donc soit se limiter à un ou deux thèmes,
soit prévoir plusieurs réunions. A
juste raison, le « mode d’emploi » recommande fortement le travail
en sous-groupes (environ 10 participants), qui seul permet à chacune
et à chacun de s’exprimer. Il faut au moins deux personnes pour assurer
l’animation et la restitution de chaque sous-groupe, donc au total, pas
mal de monde pour encadrer un débat public ! Les
dossiers thématiques proposés par le kit incluent chacun une présentation
du thème et une liste de questions. Il ne faut pas hésiter à élargir
cette liste, en particulier pour le thème fiscalité, traité de manière
très restrictive. Soigner
particulièrement la restitution, la faire relire par différents
participants pour en assurer la fidélité et l’objectivité, et, pourquoi
pas ? la faire remonter, parallèlement au site officiel, au Pacte civique
pour alimenter la réflexion commune. Participons
aux débats organisés « près de chez nous » … …
et faisons entendre la voix du Pacte civique, appuyée sur les valeurs de
créativité, de sobriété, de justice et de fraternité, par exemple : la
priorité à accorder à la réduction des inégalités et des exclusions
pour réussir la transition écologique, et au soutien des
plus démunis, qui ne doivent pas être les oubliés du grand
débat ; la
nécessaire hiérarchisation des désirs qui ne pourront pas tous être
réalisés en même temps, ce qui suppose des choix cohérents ; la
prise en compte des tensions inévitables entre l’écologie et le
social ; la
conscience que les décisions d’aujourd’hui concernent les générations
de demain ; l’appel
à la créativité des territoires, en particulier sur les questions
de mobilité et de services publics ; la
nécessité de prolonger dans le temps la démarche participative du
Grand débat pour relever durablement le défi démocratique
posé à notre société. Apportons
aussi notre pierre à la contribution que le Pacte civique va construire
avec ses partenaires ! Envoyons nos idées ! (si
possible pour début février) Le Grand débat, une occasion
à saisir ! Toutes et tous concernés ! Pacte civique, 28 janvier 2019. |