Modeste Petrovitch MOUSSORGSKI Né en 1839 ; mort en 1881 à St Petersbourg.
Il est
issu d'une famille de propriétaires terriens. Sa maman lui
apprend le piano et à 9 ans il peut jouer Liszt en public. Sa
nourrice lui chante les contes populaires russes.
Admis
à la célèbre Ecole de cavalerie du tsar Nicolas,
il devient officier de la Garde impériale. Il rencontre Rimski-Korsakov
qui l'engage à écrire de la musique et avec lui, Borodine,
Cui, Balakirev, ils vont former le Groupe des Cinq, ardent à créer
une musique nationale russe. Sa 1° œuvre en 1858 « Oedipe »
et en 1863 « Salammbo »
(non publiée).
L'abolition
du servage en 1863 ruine sa famille : il doit alors travailler
comme employé administratif. Il a trente ans. Sa vie devient
très difficile.
Rimski-Korsakov
le soutient dans sa recherche d'un « art nouveau »
qui doit parler directement au cœur de l'homme. Il écrit en 1866
« Une nuit sur le Mont Chauve », poème symphonique,
puis entreprend « Boris Godounov », son chef d'œuvre.
L'opéra est repensé en 1870 puis remanié par lui.
(pas de rôle féminin, trop avant-gardiste
et trop d'abondance de chœurs!!!) La 1° représentation date
finalement de 1874.
En 1872
il écrit « Les Enfantines », mélodies.
Le Groupe des Cinq se défait ; Moussorgski entame une descente
dans l'alcoolisme. En 1872-1881, « La Khovantchina »,
opéra inachevé ; 1873, « Chants et danses
de la mort », en 1874, « Tableaux d'une exposition »
pour piano à la suite de la visite de l'exposition d'Hartmann.
1874-1880, « La Foire de Sorotchinski »,
opéra inachevé. Sa tournée dans le sud avec la chanteuse
Daria Leonava est un échec.
Mis à
la retraite, il vit de la charité de tous et boit. (Cf son portrait...)
Il meurt
à l'hôpital de St Petersbourg.
« L'interprétation de la seule beauté
est un grossier enfantillage : c'est l'enfance de l'art. Les fouilles
les plus patientes dans les traits les plus secrets de la nature humaine,
leur découverte, voilà la vraie mission de l'artiste. »
Lettre à Stasov en 1872.
Messe de St Nicolas : adaptation par Philip
Lane (anglais) des textes de
la messe latine catholique à des choeurs
de différents opéras de Moussorgski.
Kyrie : choeur
des Prêtresses pour 4 voix de femmes. Extrait de Salammbô
qui relate la guerre qui opposa au III°s.
avant JC la ville de Carthage aux
mercenaires libyens barbares qu'elle avait employés sans leur remettre
la solde convenue. Salammbô est la fille du général
des mercenaires, Hamilcar. Quelques chœurs de l'opéra Boris Godounov.
Gloria : Cantate de Josué (Dieu sauve),
personnage biblique, successeur de Moïse dans la conduite du
peuple juif vers la Terre Promise. Moïse mort, Josué
mène la conquête du pays de Canaan. (Cf les Moabites, le Roi Balaq, le prophète Balaam)
Credo : Extrait de l'opéra « La
défaite de Sennachérib », roi d'Assyrie du
VII°s. avant
JC face à Ezechias (Livre des Rois
n° 2, p. 563 de la
Bible de Jérusalem)
Sanctus et Benedictus : Extrait de «
la Légende
d'Oedipe », 1858
Agnus Dei : Extrait de Salammbô.
Tous
les sujets de ces opéras font référence à
l'Antiquité : mythologie, Bible, ou à l'histoire récente
russe (Empire des Tsars). Tous ces opéras sont des « opera seria ».
Tous les choeurs sont chantés dans
des temples et ont un caractère solennel.
Question
de la distance entre la musique profane et la musique religieuse ???
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