L’histoire
Synopsis
Une femme détruite, blasée,
dégoûtée d’elle-même, décide de mettre
fin à ses jours.
C’est alors qu’un vieux personnage
la prend par la main. Il se dit maître de danse et propose de l’initier.
Il l’entraîne dans un monde idéal, copie conforme de la terre
mais où l’envie de posséder, le profit, la jalousie n’existe
pas. Seuls le goût de la vie, le plaisir d’aimer et le bonheur de
bouger ont de l’importance. Malheureusement, l’ancien fonctionnement de
la jeune femme, son désir de possession et de pouvoir auront tôt
fait de reprendre le dessus. Le malheur et la souffrance vont petit à
petit contaminer et débaucher cet endroit idyllique...
Des révélations sublimes
et terribles vont surgir de cette rencontre inopinée. La présence
du Maître de danse va habiter pour le restant de sa vie l’âme
de la jeune femme.
Ce conte initiatique met l’accent sur
l’acteur en s’appuyant sur différents jeux : jeu réaliste,
conteur, masque, clown, marionnette. C’est un moment de poésie où
le langage parlé entre en résonnance avec le langage corporel,
créant ainsi un lien intime entre musique, danse et théâtre.
La relation au public est créée
par un dialogue direct. Tout au long du spectacle, la comédienne
interpelle les spectateurs comme des complices, les intègre à
son jeu et les fait participer.
La mise en scène
La mise en scène part d’une
démarche physique, corporelle, chère à la compagnie.
Le metteur en scène ne cherche pas à imposer " ses idées
" mais tente, par l’improvisation, de faire surgir la scène à
travers les propositions de l’actrice. L’écriture gestuelle naît
d’elle. Les mouvements, les déplacements, les émotions sont
retranscrits après l’improvisation, puis retravaillés et
enfin arrêtés.
Les formes théâtrales
. Le personnage : un
personnage très typé introduit le spectacle et va se métamorphoser
au fur et à mesure de la pièce.
. Le clown : le personnage
de la jeune femme prend à certains moments une forme clownesque.
Ses états d’âmes et ses émotions apparaissent dans
des expressions poussées du corps, sa gestuelle même fait
exister des éléments extérieurs à elle.
. Le masque : le Maître
de danse est joué par un masque balinais, dont la gestuelle à
la fois souple et puissante reflète la sagesse et la profondeur
du vieil homme, tandis que son agilité et sa tonicité lui
donne un humour flambant face à la vie.
. Les marionnettes :
l’actrice fait danser parfois les deux personnages ensemble, elle utilise
alors une marionnette à l’apparence de la jeune femme. Elle se sert
aussi d’objets inanimés pour simuler l’autre personnage (le masque
seul, tenu à bout de bras ou le costume du Maître manipulé
comme une forme vivante).
. La danse, le chant, la musique
: musique, chant et danse ponctuent ensemble ce spectacle, le mouvement
et la danse en étant les thèmes principaux.
La création
de l’imaginaire
Les changements d’espace sont simulés
par le jeu de l’actrice et les variations d’éclairages. Les métamorphoses
des personnages, les changements de costumes
se font par moments à vue.
Par son jeu corporel, et les sons qu’elle
produit, la comédienne doit créer les espaces, les autres
êtres rencontrés, les éléments, les objets,
les conditions climatiques.
La musique soutient les temps forts
de mouvement et d’émotions et entraîne par moment le spectacle
dans le monde de la danse.
La scénographie
les lumières
A l’aide du jeu des ombres et des lumières,
Raphaël Verley aime sculpter les corps, donner des volumes. En début
de spectacle, le jeu est réduit à un espace limité,
l’éclairage est resserré et donne l’illusion d’un lieu étriqué,
de personnages petits et secs. La diffusion de la lumière et l’apparition
de couleurs variées ouvrent l’espace et font apparaître les
personnages en plusieurs dimensions.
Les diverses lumières permettent
de soutenir le jeu de la comédienne pour créer différents
lieux ou simuler une apparition de personnages ou d’objet sur scène.
Suivant le lieu où le spectacle
sera tourné, l’éclairage pourra s’adapter. Dans un lieu bien
équipé, le jeu complexe et varié des lumières
donnera à la pièce toute sa dimension. L’éclairage
pourra être réduit et simplifié dans les lieux moins
bien pourvu en matériel.
Les décors
La mise en scène s’appuie sur
peu d’éléments extérieurs. C’est le jeu de l’actrice
qui donne l’illusion d’espaces différents.
Un simple fond de scène noir
constitué de pendrillons met en valeur les personnages et cachent
les imperfections des lieux scéniques.
Un paravent permet de dissimuler la
comédienne pendant ses changements de costumes.
Les costumes
Par ses qualités de plasticienne,
Virginie Besançon joue avec les dégradés de couleurs,
les matières et crée de véritables tableaux vivants.
Chaque costume soutient la personnalité
du personnage mais aussi s’accorde avec l’ambiance extérieure.
Les costumes sont les seuls appuis
concrets, matériels pour créer les changements d’espace.
Ce sont eux les décors. Ils sont transformables, réversibles. |