Christiane fête ses 70 ans et espère bien vieillir en
bonne santé pendant quelques dizaines d’années. Entre deux incitations à voter Mélanchon elle m’a fait parvenir ce texte, par Internet
évidemment. Je n’aime pas particulièrement ces conseils de sagesse à
l’américaine mais je vous le communique car il y a toujours du bon à prendre.
Voici donc les texte signé Xavier Bazin. Il dit :
Musique
Connaissez-vous l’artiste américaine
Béatrice Wood ?
Elle a quitté ce monde récemment, après avoir vécu pas moins de… 105 ans !
Arrivée à l’âge de 100 ans, elle a expliqué à des journalistes : « Je suis d’un certain âge à vos
yeux, mais, Dieu merci, en ce qui me concerne, j’ai seulement 32 ans ».
Ce n’était pas pour se « vanter ».(nous dit l’auteur) Elle est vraiment restée jeune dans sa tête jusqu’au
bout.
Elle s’est d’ailleurs mise à l’informatique… à l’âge de 90 ans ! Et quand
on lui demandait le secret de sa longévité en si bonne santé, elle
répondait avec humour : « le chocolat et les hommes jeunes ». (Vous voyez le rapport ? Moi non plus)
Beatrice Wood n’est pas une exception.
La plupart de centenaires ne se sentent pas usés, épuisés et encore moins
décrépis. (dit l’auteur)
Comme dans ce témoignage d’un autre centenaire, ils se sentent souvent jeunes dans leur tête et leur cœur [1]
:
« Au fil des ans, j’ai été surpris lorsque, apercevant à l’improviste une image de moi-même en passant devant une vitrine ou devant une glace, je constatais combien j’avais l’air vieux ; mais à l’intérieur, je me sentais presque pareil. Je ne sentais pas mon âge chronologique, et je ne le ressens toujours pas. Je me sens jeune à l’intérieur. Quel âge ai-je dans ma tête ? (je vous pose la question). » Oui ça m’est arrivé nombre de fois, à vous aussi peut être ?
Et ne croyez pas que ces centenaires se sentent jeunes
« simplement » parce qu’ils ont eu la chance de bien vieillir.
En fait, c’est surtout parce
qu’ils se sentent jeunes dans leur tête qu’ils
vieillissent si bien !
Je ne vous lirai pas ce qui suit, vous risqueriez de
vieillir rapidement. Il s’agit d’une expérience américaine montée de toutes
pièces pour prouver que dans certaines conditions de laboratoire on peut
rajeunir.
Si vous avez du mal à le croire, je vous invite à découvrir l’expérience sidérante de la « Counterclockwise Study ».
C’est une psychologue de l’Université de Harvard qui l’a
organisée en 1981. [2]
Huit hommes de 75 ans en moyenne ont été emmenés dans un monastère pour une retraite
de 5 jours.
Ce n’était pas pour vivre une expérience religieuse… mais pour essayer de remonter le temps.
Sur place, tout était organisé pour leur faire ressentir qu’ils étaient revenus 22 ans en arrière, en
1959 : les meubles, l’ambiance et même la nourriture étaient
d’époque !
Les participants pouvaient lire des revues parues cette année-là, regarder des
émissions de télé populaires de ce temps… Ils étaient même incités à discuter
d’évènements « récents » comme la prise de pouvoir de Fidel Castro à
Cuba.
Bref, tout était fait pour que ces hommes s’imaginent qu’ils avaient vraiment
rajeuni de 22 ans. Et ils avaient pour consigne de s’imaginer activement qu’ils
étaient bien revenus en 1959, avec un corps et un esprit plus jeune.
A la fin de l’expérience, les chercheurs leur firent faire une batterie de
tests, et ont comparé les résultats à un groupe témoin, qui avait vécu la même
retraite sans faire semblant d’être jeune.
Et les résultats furent stupéfiants :
Leur corps était devenu plus jeune, en seulement 5 jours !
Ils avaient gagné en taille, grâce à une meilleure posture. Leurs articulations
étaient devenues plus souples et les douleurs articulaires étaient moins
prononcées.
Ils voyaient mieux, entendaient mieux… et avaient même une meilleure mémoire.
Leurs résultats à des tests cognitifs étaient améliorés de 63 % par rapport aux
tests passés 5 jours plus tôt !
La directrice de l’étude raconte même que certains avaient abandonné leur canne
pour jouer au rugby – un rugby sans plaquage, mais tout de même !
≥
Il n’y a pas de doute : vieillir en
bonne santé, cela se passe
aussi dans la tête.
Le premier secret, vous l’avez compris, c’est de rester jeune intérieurement.
Mais ce n’est pas le seul : l’autre attitude fondamentale pour bien
vieillir, c’est de voir la vie
du bon côté.
Toutes les études sur les centenaires leur ont trouvé ce
point commun : ceux qui vivent mieux et plus longtemps sont presque
toujours des optimistes.
Loin du cliché des vieillards aigris et gâteux, les centenaires voient la vie
du bon côté : plutôt que d’envisager les pires scénarios en permanence,
ils sont confiants dans leur capacité à rester en bonne santé à l’avenir, quel
que soit leur âge.
Cela rejoint les conclusions de nombreuses études médicales :
· Les optimistes sont physiquement et mentalement en meilleure santé que les pessimistes : ils ont moins de douleurs, se sentent plus énergiques… et plus heureux ; [3]
· Les optimistes vivent plus longtemps que les pessimistes, d’après une étude réalisée sur 30 ans et ayant suivi 800 personnes !) ; [4]
· Et les plus de 50 ans qui nourrissent une attitude positive à l’égard du vieillissement vivent en moyenne 7 ans de plus que ceux qui en ont une image négative !
Dans cette dernière étude, une attitude positive envers la
vie a plus d’impact sur la
santé que la tension artérielle, le tabagisme et l’activité
physique ! [5]
Pour ceux qui ignorent tout du pouvoir de l’esprit sur le corps, cela paraît
incroyable.
Mais l’optimisme a bien un impact biologique puissant, comme l’a montré une
expérience fascinante réalisée par l’Université de Toledo.
Des chercheurs ont fait passer un questionnaire à des
volontaires et les ont séparés en deux groupes : les
« optimistes » et les « pessimistes ».
Ils ont donné à tous les participants une gélule « placebo »
(contenant simplement du sucre), en leur expliquant que c’était un médicament
et qu’ils ressentiraient une forme de malaise après l’avoir avalé. [6]
Résultat : les pessimistes se sont sentis nettement moins bien que les
optimistes.
Puis, les chercheurs ont donné aux deux groupes un nouveau placebo, en leur
expliquant que la pilule allait les aider à dormir. [7]
Et les optimistes ont objectivement mieux dormi que les pessimistes !
Vous percevez la puissance guérisseuse de l’optimisme ? Non seulement voir
la vie en rose vous protège contre des effets « psychosomatiques »
indésirables… mais cela conduit votre cerveau à fabriquer naturellement des
substances qui vous font aller mieux !
Quand on s’attend au pire, notre corps se prépare au pire… et quand on s’attend
au meilleur, notre corps l’anticipe positivement et le renforce !
Voilà pourquoi les centenaires sont optimistes, en plus de se « sentir
jeunes ».
Mais un troisième ingrédient est peut-être tout aussi essentiel pour bien
vieillir :
A chaque âge, il est également capital de conserver l’intérêt pour la vie que l’on mène.
Le naturopathe Robert Masson explique bien les risques du
« désintérêt » :
« Une retraite sans attrait, l’idée d’une vie qui
n’en vaut pas la peine, la pensée que tout se dégrade, que tout est
« pourri », qu’il vaut mieux laisser aller, que l’on a assez vu ou
trop vu, que l’on a fait sa part, que l’on est trop vieux maintenant, que le
temps des luttes est fini… tout cela porte un nom, le désintérêt.
Or si l’on se désintéresse de la vie, la vie se désintéresse de vous. Et
cet esprit et ce corps qui s’estiment inutiles le deviennent effectivement. Le
corps, cet habitacle de l’esprit, n’a plus sa raison d’être, il vieillit à
vitesse grand V. »
Il ne suffit pas de se penser jeune et regarder la vie du
bon côté : il faut activement conserver un « intérêt », un but
et un idéal à conquérir, même après 100 ans.
Continuer ses passions, goûter de nouvelles connaissances, chérir un grand
amour, pratiquer une activité créatrice, voilà des secrets au moins aussi
puissants pour bien vieillir qu’une alimentation équilibrée !
Alors je sais bien que tout ceci est beaucoup plus facile à dire qu’à faire.
Mais des choses simples peuvent suffire pour prendre la bonne direction !
Je vous ai expliqué dans une autre lettre comment cultiver la gratitude au jour le jour, un réflexe
puissant pour voir la vie en rose.
Je vous ai aussi raconté à quel point il était vital de maintenir des relations
étroites avec vos proches, l’amour étant un puissant médicament.
Aujourd’hui, je voudrais simplement vous donner trois conseils simples et de
bon sens pour rejoindre l’attitude positive des centenaires en bonne santé.
S’il y a bien une chose dont vous devez vous débarrasser en
vieillissant, ce sont les regrets ou la culpabilité.
Oui, nous avons tous raté des choses dans notre vie. Oui, nous aurions pu faire
mieux à certains moments clés. Oui, nous avons fait du mal à des personnes qui
nous sont chères, le plus souvent sans le vouloir.
Mais l’essentiel est d’en tirer les leçons, pas de se morfondre toute sa vie.
Les regrets perturbent le sommeil, les hormones… et votre aptitude au bonheur,
tout simplement.
Si vous en avez, je vous encourage à suivre cette « recette » très
originale, proposée par Robert Masson :
« Fais-moi plaisir : prends des petits papiers gros comme des cartes de visite, et note sur chacun un regret, un échec, une déception, un chagrin, un souci, une méchanceté, un tourment vécus. Et quand tu auras « vidé ton sac » tout ce qui pesait lourd sur ton cœur, tu en fais un petit… oh ! pardon, un gros tas… et, heure solennelle, tu y mets le feu et tu éclates d’un rire titanesque à faire trembler les étoiles. »
Vous verrez, vous devriez vous sentir beaucoup mieux.
Un autre secret pour bien vieillir est de cultiver sa créativité.
C’est essentiel pour maintenir le sens et le plaisir de l’existence.
Mais de façon plus prosaïque, c’est aussi très important pour maintenir votre
cerveau en bon état.
Le problème avec les activités intellectuelles « répétitives », comme
les mots croisés ou le bridge, c’est que vous activez toujours les mêmes circuits neuronaux.
La créativité, au contraire, sort des cadres, des habitudes et des frontières.
Alors n’hésitez pas, peignez, par exemple, même si vous ne savez pas peindre,
dansez, chantez même si vous n’êtes pas doué ! Laisser votre cerveau
créatif s’exprimer dans le dessin, la poterie ou toute autre activité.
Et enfin, n’oubliez jamais de RIRE !
Le rire est un des plus puissants médicaments
« anti-âge » qui existent.
C’est d’abord un anti-douleur avéré : une minute de rire est aussi efficace
contre les douleurs qu’un médicament ! [8]
Rire permet de déclencher des hormones comme les endorphines, ce qui vous place
dans un état d’euphorie qui guérit votre corps en profondeur.
Le rire soigne tout… même le diabète !
C’est une étude japonaise étonnante qui l’a démontré : des patients
diabétiques qui regardaient une émission comique à la télévision avaient un
meilleur contrôle de leur taux de sucre sanguin qu’un groupe témoin. [9]
En riant, les patients étaient en train d’activer positivement 39 gènes, avec
des résultats très positifs sur leur système immunitaire et leur santé !
Alors n’attendez-pas d’être heureux pour rire :
riez tous les jours, même sans raison et vous commencerez déjà à bénéficier
d’un bien-être merveilleux.
C’est le premier pas pour une belle et longue vieillesse en bonne santé !
Rester jeune jusqu’au bout, voilà le thème du célèbre poème du général Mac Arthur [10] :
« La jeunesse n'est pas une période de la vie, elle est
un état d'esprit, un effet de la volonté, une intensité émotive, une victoire
du courage sur la timidité, du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
L'on ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'années. L'on
devient vieux parce que l'on déserte son Idéal. Les années rident la peau ;
renoncer à son Idéal ride l'âme.
Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont des
ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière
avant la mort.
Jeune est celui qui s'étonne et qui s'émerveille. Il demande, comme
l'enfant insatiable : "Et après ?"
Il défie les événements et trouve la Joie au Jeu et à la Vie.
Vous êtes aussi jeunes que votre Foi dans la Vie. Vous êtes aussi vieux que
votre doute. Aussi jeunes que votre confiance en vous-mêmes, aussi jeunes que
votre espoir, mais aussi vieux que votre abattement.
Vous resterez jeunes aussi longtemps que vous resterez réceptifs. Réceptifs
à ce qui est beau, bon et grand. Réceptifs aux messages de la Nature, des
femmes, des hommes et de l'Infini.
Si, un jour, votre cœur allait être mordu par le pessimisme, rongé par le
cynisme…, eh bien, que Dieu ait pitié de votre âme de vieillard ! »
Xavier Bazin
Bonne santé ! (Marc)