Méditation
et prière
A quoi ça sert ? Voilà
la première question que pose le néophyte. Pourquoi prier,
ou méditer ? La science triomphante du siècle des Lumières
a imposé au christianisme une cure d'humilité et la pratique
de la prière a été reléguée au rayon
des accessoires archaïques. Si la tradition de prière est en
désuétude, que dire de la pratique méditative, dont
l'impact a été nul en Occident chrétien ? Faut-il
qu'une chose serve pour être utile ? Bien sûr que oui si on
se réfère exclusivement à nos préoccupations
intéressées. Bien sûr que non si on se réfère
à un point de vue détaché. La prière, la méditation
sont des moyens puissants dans la vie et l'après vie pour évoluer
spirituellement. On peut concevoir que la prière à un Dieu
Surpuissant nous apporte des avantages, qu'une méditation poussée
nous apporte une illumination pour notre profit. Cette avidité égoïste
est un écueil de la spiritualité.
Et celui qui veut pratiquer dans
ce but utilise une pratique "spirituelle" qui sert (à gonfler l'ego).
On peut concevoir qu'un Dieu surpuissant nous aide suite à notre
prière à dépasser notre égoïsme et nous
amène à l'Unité de béatitude au profit cosmique,
divin; ou que notre méditation nous installe dans une dimension
au-delà de notre égoïsme, divine. On peut dire à
ce moment que la pratique spirituelle ne sert pas; mais elle est sera l'amie
du cheminement spirituel. ETC...
Plusieurs techniques spirituelles
peuvent être décrites. On définit de manière
courante la prière comme une demande à un Dieu. Quand elle
est plus élevée, elle devient oraison, qui est un échange
d'amour avec la puissance divine. La concentration est la fixation du mental
sur un objet, la méditation est un état au-delà de
la pensée ordinaire. ETC...
L'important est de pratiquer une
technique spirituelle. Poussées à leur terme, elles mènent
toutes à la contemplation de l'infini. Dans le nombre d'exemples
qui suivent, j'espère que chacun trouvera une ou deux pratiques
à son goût. Il faut les suivre, tout simplement, les répéter.
Il est de la plus grande importance de bien garder à l'esprit tout
le long du chemin que nos actes, pensées, niveaux de conscience,
sont notre spiritualité. C'est l'être qui importe, non le
paraître. Ce n'est pas une capacité à réciter
des prières, à entrer en méditation, ou à acquérir
des pouvoirs yoguiques.
La relaxation, la maîtrise
du souffle (prânâyâma) ou les mantras, japas, dhikrs,
seront abordés ici comme des préliminaires à la méditation.
Mais ils peuvent également être le support d'une concentration
qui conduit à la méditation comme on le verra par la suite.
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