L'été 99 

(de G à D : Laurence, Anne-Françoise, Thierry, Matthieu, ?, Chloé, Lambert, William, Camilla, Sylvie.)


L'été

18 07 Semaine chantante *

Handicapé *

Embrun *

Chère Odile *

Attente *

Luke *

Stage de yoga. *

La Dilettante *


 
 































































































L'été

18 07 Semaine chantante *

Handicapé *

Embrun *

Chère Odile *

Attente *

Luke *

Stage de yoga. *

La Dilettante *


 
 










































































L'été 

18 07 Semaine chantante *

Handicapé *

Embrun *

Chère Odile *

Attente *

Luke *

Stage de yoga. *

La Dilettante *

Réflexions du jour. "Je suis prêt à être mort, ce doit être délicieux" dit Jean d'Ormesson, le philosophe de Droite le plus apprécié par la Gauche.  "J'aime bien l'idée de m'en aller". "Bien sûr, je crains le passage". Ajoute-t-il encore. "Fi du plaisir que la crainte peut corrompre !" (La Fontaine : Le rat de villes et le rat des champs)

Voir page Regards sur : la mort.



Jean-Philippe et Cordula (de Munich) en vacances jusqu'au 15 08.

(Cliquez sur la photo pour la voir en plus grand)
 
 
 
 



 
18 07 Semaine chantante

< Revenu ce jour de ma semaine "Chansons au chœur", organisée par le Mouvement "A Cœur Joie" de Villefranche s/Saône Je m'apprête à relire les notes que j'ai prises les premiers jours. Oui la pression pour préparer le concert final était telle que j'en avais oublié le web et mes correspondants.

Les souvenirs de cette semaine me reviennent progressivement. Les airs du concert surgissent à tout moment ; j'ai eu tellement de mal à les intégrer que je ne peux plus m'en séparer.

Il s'agissait de chansons québécoises. Notre chef, Alain Lanctot, un pur produit du terroir, à l'accent bien marqué, nous a mené tambour battant. Il lui a fallu du tonus car nous étions du "tout venant" n'ayant comme qualité que la bonne volonté. Il en a perdu momentanément sa voix superbe de ténor "haut de gamme"

Nous avions à apprendre sept partitions et surtout les savoir par cœur pour pouvoir faire de la mise en scène. C'étaient de beaux chants typiques du Canada écrits et mis en musique par J.J. Goldman, Lapointe, Ferland...Même chanté l'été, "Blanc" de Sylvain Cossette nous faisait rêver des étendues neigeuses. Nous avons terminé par "Dans un autre monde" qui a été repris l'année passée pour le "mondial". Aujourd'hui c'est "Si tu veux me suivre" et "Une chance qu'on s'a" qui m'habitent particulièrement. Chansons au chœur Opus 3 nous prépare un programme avec Julos Beaucarne pour l'année prochaine. A retenir ! bM


Handicapé

29 07 Me voici handicapé ! J'espère très provisoirement !

Oui je n'ai même pas tenté d'aller à Embrun comme prévu.

Voilà, hier soir, j'ai voulu faire le jeune homme et jouer au badminton contre les deux garçons de 13 et 12 ans Lambert et Raphaël. Tout allait bien, je courrais partout, ma fille Laurence, de passage pour me dire un petit bonjour en était impressionnée. Mais au bout d'un moment, à la suite d'un geste en déséquilibre une douleur dans le dos. J'arrête le jeu mais je me retrouve cassé comme un vieillard. 

Ce matin je me remets doucement à mes activités. Après avoir fait mon petit tour, bien calé devant l'ordinateur, je mets mes dossiers à jour.
 
 

31 07 Aujourd'hui ça va mieux. Je viens d'aller conduire et rechercher les garçons au tennis et cet après-midi je vais leur proposer d'aller à Sigonce avec nous pour dépanner Thierry qui a des ennuis avec sa voiture et son ordinateur. 


Embrun
 

02 08 Framiso

(voir site de Bruno)

J'ai emmené les enfants pour la journée chez Lisette qui est en vacances à Framiso dans la région d'Embrun. J'ai trouvé ma sœur en bien bonne forme. Malgré ses handicaps et ses différentes opérations, elle s'adonne aux activités physiques et aux baignades avec beaucoup d'entrain.

Arrivés pour le déjeuner nous avons pu jouer tous ensemble à la pétanque et descendre sur les bords du plan d'eau. Tout le monde s'est abondamment baigné sous la pluie, excepté moi. Je ne tiens pas dans l'eau, je fui(e)s...Je réserve mes énergies pour récupérer totalement mon dos.


 

Entre grands-parents nous avons échangé sur mes découvertes passionnées de l'année à propos d'Internet. Je voudrais tellement amener les correspondants et surtout ceux qui sont bien équipés à utiliser ce moyen de communication d'avenir. Moyen simple, efficace, qui me parait s'adapter à toutes les situations. Celle des personnes âgées, en particulier, qui sont encore très minoritaires sur le réseau. Contrairement à certains préjugés, je pense que le web respecte les individus. En toute liberté et en toute responsabilité, quand je le souhaite, je peux ouvrir ma boite ou regarder un site, enregistrer ce qui me convient et y revenir une fois déconnecté. 

<< A bientôt, et bon courage pour tes réflexions et tes créations interactives !!! >> m'écrit-on aujourd'hui. bM

http://www.multimania.com/escoub


Chère Odile

Je pars demain 15 08 pour une semaine de yoga (réactualisation).

"Quelle idée de faire du yoga à ton âge", dirait Jean. Tu ferais mieux …"

J'espère que ton été se déroule bien et que tu déambules de mieux en mieux.

Avec quelques photos que je pourrais t'envoyer par Internet…

Je t'embrasse bien.


Attente

08 08 à 21h30

J'apprends que Laurence est à la clinique pour accoucher.

Je vais donc avoir, cette nuit, un deuxième petit fils !

Emotion, sympathie accompagnent ce grand moment. Autant la disparition d'un être cher est interpellante, autant la venue au monde d'une personne nouvelle dans la famille est impressionnante. Qui sera ce petit ? Que deviendra t-il ? Comment participera t-il au bonheur, à l'évolution de ses proches ? bM

page "Mise à jour"

Thérèse :

<< Je participe comme je peux à cette attente. vive l'Internet qui nous permet d'être ensemble et cependant très éloignés pour vivre ce moment. A demain pour la confirmation d'une bonne naissance. >>

* 09 08 à 9h15 toujours pas de nouvelles ! 

Luke

* Hello Thérèse, Geneviève, Annie !

Luke est né ce matin 04h : Un monstre de 4kgs

       La maman Laurence est à la clinique du Parc Rambot
 


Stage de yoga. ( Page photos du stage )

A Nébian du 16 08 au 21 08 99 

1er jour : 

"Je reviens au domaine de la Tour," j'y suis déjà venu deux fois les années passées avec Geneviève. J'ai eu du mal à retrouver le site, hier soir,, je tournais en approchant du lieu, comme si je ne voulais pas le revoir. C'est une belle propriété au milieu des vignobles de l'Hérault. aménagée en centre d'accueil pour groupes et gérée par le département. 

Tout me rappelle ces moments privilégiés où nous étions quelques jours ensemble avec Geneviève. Nos promenades dans les vignes, nos échanges sur le groupe, le travail et les critiques que j'en faisais, notre complicité de tous les instants.

A l'arrivée, je me débrouille sans confort, plus de draps, pas de lumière dans la chambre déjà occupée...Au premier petit déjeuner ma voisine me baptise avec son chocolat…

Je retrouve Chantal M. et Martine l'animatrice, toutes deux grandes amies de Geneviève. Je suis impatient de leur dire, de les entendre me parler d'elle ! Dès le premier jour elles me repoussent toutes les deux en prenant un prétexte quelconque ; je suis furieux. J'ai l'impression d'être un paria. Comme si Geneviève avait donné des consignes pour que l'on ne me tienne à l'écart. En crise de paranoia, je décide de ne plus leur parler et d'attendre, ce qui ne semble pas les gêner.

Christophe, mon jeune voisin de chambre, n'est pas très loquace non plus. Tant mieux, j'ai besoin de calme. Nous avons sympathisé par la suite. C'est un chercheur, avide d'expérience. Ingénieur, il sort de Centrale et rêve d'élever des moutons en Normandie. Pour le moment, il découvre le travail corporel de Martine qui, à mon idée, n'a pas plus à voir avec le yoga que la gymnastique ou les arts martiaux, mais certainement pas moins.

Le stage se déroule bien. Martine, très experte dans l'art de décrire les subtilités des sensations corporelles internes nous emmène prudemment mais intensément dans les profondeurs de nous-mêmes. Je trouve rapidement mes raideurs. Mais mon travail de ces dernières années me permet d'avancer sans trop de peine et de tenir les séances de deux heures trente sans impatience. Geneviève en serait bien étonnée. 

Refaire seul ce que nous avions entrepris ensemble me permet de me dégager d'elle.

Quel bel amour nous avons vécu ! Plein de connivences en nous rejoignant sur tous les plans.

Je lâche prise : je la laisse aller…(me demandant seulement comment elle peut vivre sans moi…)
 
 

Vendredi matin, le bout du stage.

J'ai accroché Martine pour mettre au point mon histoire avec Geneviève. Je ne pouvais pas imaginer partir dans la rancœur. Elle ne me dit rien de nouveau : Geneviève a besoin de distances, d'être seule ! Je réalise que, si un jour elle me refait signe, pour, au moins, un programme minimum d'explications, elle ne sera plus la même. C'est donc vraiment fini ! Il me faut lâcher… même l'espoir de la retrouver. Jusqu'à présent, je ne voulais pas y croire mais la réalité s'impose. Je redoute maintenant de la revoir avec les changements qu'elle aura effectués cette année, loin de moi.

Dans nos discussions, quand je parlais de la mort à Geneviève, elle me disait qu'elle partirait avant moi, pourtant plus âgé qu'elle de douze ans. Pensait-elle à cette séparation ? J'en fais, maintenant, une interprétation.

Pourquoi faut-il que ce soient les femmes que j'aime qui m'abandonnent ? Avec Geneviève, la qualité de notre relation était telle que je n'aurai pas trop de mal à lui pardonner.

J'ai l'impression de ramper, d'être manchot, cul de jatte sur le chemin de l'expansion de conscience. 

Christophe, mon jeune compagnon de chambre, quitte le stage cet après-midi. Il va enchaîner avec un stage de Tai-Chi. Je lui ai donné mon adresse sur le web. Eveillé à tout, discret, centré, il a pris les coordonnées du livre de Michel Bercot. Il est très bien placé, à mon avis, pour l'utiliser.

Sans faire d'exploits, sans rien dire de mes expériences ou de mon savoir faire, je tiens ma place, silencieux au milieu des autres. Faire un travail corporel intensif comme ces jours-ci, m'entraîne à penser que je peux tenir quelques années encore "en forme". 

Pendant la sieste, je pense à mes filles : Sylvie, l'éveillée, Anne-Françoise, la mère qui "transforme", Laurence, sage, modeste et indépendante.

La fin du stage.

Je me retrouve décapé, disponible. Je me suis réconcilié avec le monde.

Hier à la soirée danse, j'ai emmené Chantal dans un tango de rêve.

Sur la route du retour de vacances je me retrouve avec les gens pressés qui n'hésitent pas, avec leurs voitures puissantes à imposer leur loi sauvage. Je résiste un moment au péril de ma vie, et j'abandonne enfin en quittant l'autoroute au plus tôt, sans désir de revanche.

Pour Geneviève, j'abandonne aussi. Je ne lui enverrai pas la lettre qui attend depuis un mois une permission ou une occasion. J'aimerais que quelqu'un lui dise qu'elle peut me faire signe quand elle voudra afin de finir dignement notre liaison.


La Dilettante

25 08 Me décidant soudainement en milieu d'après-midi, je vais débaucher Thérèse C. pour aller au cinéma. Parmi les films que j'envisageais de voir "la Dilettante" était programmé.

Nous n'avons pas regretté. Le scénario est vraisemblable et bien vu ; les personnages sont justes, sans forcer dans la caricature. C'est un œil bien ouvert sur les dérapages sociaux actuels. Les dialogues sont nets, accessibles aux malentendants. Quelques scènes sont émouvantes. J'aurais bien choisi le passage de l'incarcération pour illustrer mon dossier Visiteur de prison. (voir site Escoub ).

A coté de Catherine Frot, qui fait une excellente prestation l'apparition de grands acteurs comme Odette Laure, Jean Dessailly, MC Barrault, augmente notre plaisir. 
 

Retour site Escoub

(réalisé été 99 et actualisé le 14/01/02)