Nous avons tous connu des moments de désespérance où la vie semble se dérober sous nos pieds (maladie, deuil…).

Comment avons-nous réagi ? Qu’est-ce qui nous a permis de rester debout malgré tout ?

Quelle force nous a aidés à continuer à avancer voire à vivre ?

 

Si je regarde ma vie je vois, en effet, des moments douloureux. Mes repères parentaux ont trépassé quand j’étais jeune et je m’attendais à ce que mes proches au dessus de soixante ans disparaissent d’un moment à l’autre.


J’ai pleuré, j’ai souhaité mourir à la place de mon fils qui avait eu un accident et la présence de son absence ne m’a pas quittée. Il ne me semble pas pourtant avoir été un jour en désespérance.

Avec plus ou moins de souffrance, surtout lorsqu’il s’agissait de mes enfants, j'ai appris à apprivoiser la mort qui m’a toujours semblé une étape de la vie. J’ai regardé mourir ma mère, mon frère ainé, ma sœur, avec sérénité ; je rêvais d’être à leur place, il me semblait être prêt à me libérer de cette peau matérielle pour entrer dans l’éternité. Je crois que je le suis encore et tous les jours je me dis que ce serait aussi bien, pourquoi pas mieux, pour tout le monde, que je passe dans l’autre monde. L’espérance de vivre les Béatitudes ne m’a jamais abandonné : « Heureux … Bienheureux … ! »


En dehors des joies de la vie courantes, et celles de l’exceptionnel, de réaliser des inattendus, seul, ou mieux, avec d’autres je vis  l’amertume latente d’être ignoré et d’une façon ou d’une autre, d’être abandonné.  J’ai peut être fonctionné inconsciemment pour justifier cette impression. Je crois avoir un besoin
mal assouvi, d’aimer et d’être aimé, d'être reconnu ; ce besoin me vient sans doute de ma petite enfance bien que je n’ai jamais été malheureux. 


J’admets avoir mal aimé les femmes qui m’ont approché et qui ont cru en moi un moment. Je les ai certainement déçues car elles n’ont pas voulu rester avec moi. Il y en a une pourtant à qui j’ai demandé une séparation raisonnable car notre relation mettait en péril notre couple d’alors et j’estimais qu’il était plus important de conserver un équilibre familial ; je l’ai fait devant un groupe lors d’un stage de développement personnel.
J’ai participé aux activités de différents groupes, scouts, CPM, END, Vie Nouvelle, psychothérapie, groupes de parole et maintenant Poursuivre, qui m’ont beaucoup aidé à avancer.

J’ai l’impression que seuls, mes filles, mes enfants, mes petits enfants, m’aiment inconditionnellement comme je les aime d’ailleurs.  


Pour m'aider à trouver de l'énergie j'ai toujours pratiqué le yoga depuis 1969.
J'adore écrire et échanger ce que j'ai dans la tête. Je lis mais pas assez à mon goût ; j’ai l’impression d’avoir toujours autre chose de plus urgent à faire et, en général, ce que je fais, ordinateur, jardinage, entretien, me sort effectivement du marasme dans lequel je peux me trouver.

(Marc)

vers les textes de Marc