Plantes médicinales (voir
aussi Infos Santé)
Si je ne devais
emporter qu’une plante sur une île déserte
C'est le moment
d'aller cueillir la luzerne
Mangez cette
« mauvaise herbe »
Chère amie, cher ami,
Vous souvenez-vous de toutes les vertus du Cassis, que je vous avais décrites
dans
une lettre précédente ?
Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à redécouvrir les merveilles de cette
délicieuse petite baie.
Mais aujourd’hui je voudrais vous présenter d’autres baies qui vont vous
permettre de vous soigner et d’aller mieux.
Nom latin : Crataegus
oxyacantha
Nom français : Aubépine à deux styles, épine blanche
L'aubépine dite épine blanche, est un arbrisseau épineux dont la tradition
veut qu'il vive plusieurs siècles.
Symbole de longévité, il agit sur ces 2 pôles essentiels que sont notre
cœur et notre cerveau.
L'action « tonicardiaque » du bourgeon de Crataegus a été objectivée par
de très nombreux travaux scientifiques [1].
Grand remède des arythmies fonctionnelles (extrasystoles, tachycardies
angoissantes), l'aubépine est également indiquée dans les séquelles d'infarctus,
l'angor pectoris (angine de poitrine), le cœur
fatigué, l'anxiété précordiale (utile comme sédatif cardiaque).
Mais son action bénéfique ne s'arrête pas là. Il agit aussi sur la tension
artérielle et d'une manière particulièrement originale car son action est
à double entrée :
Si vous êtes hypertendu, Crataegus fait baisser votre tension.
Mais si vous êtes hypotendu, vertigineux, fatigué, il fera remonter votre
tension, vous remettant le pied à l'étrier. C'est un très grand remède d'hypotension
orthostatique (due à la station debout prolongée).
En fait Crataegus Bg est un tensio-régulateur, capable d'agir en profondeur sur
le système cardio-vasculaire. Bien peu de médicaments ont cette vertu (voir
en note ma prescription si vous avez des problèmes de tension [2]).
Mais Crataegus agit aussi sur notre cerveau !
Il assure une meilleure irrigation sanguine du tissu cérébral. Il combat
le ralentissement idéomoteur (manque d’idées), la perte de mémoire, la déconcentration
intellectuelle.
À raison de 50 gouttes par jour prescrites au long terme, il combat tous
les phénomènes de ralentissement cognitif.
Il augmente la mémoire, facilite les réflexes, surtout dans la maladie
d'Alzheimer où je l’associe à Alnus
incana Bg, l'Aulne
blanc des montagnes, qui présente une résistance et une capacité d’adaptation.
Sur le plan neurologique, je le préconise en complément des traitements
classiques prescrits par les spécialistes dans des affections graves où il
s’agit de freiner les processus de dégradation nerveuse : Alzheimer, Parkinson,
Sclérose en plaques.
Ribes bourgeon, le cassis,
le Mélèze, renforcent son action.
Je vais maintenant vous présenter plus rapidement quelques baies bienfaitrices.
Nom latin : Rosa canina
Selon la Haute Autorité de Santé, 50 % des 45 ans sont concernés par une
gêne articulaire. Celle-ci touche prioritairement les lombaires, les mains
et les genoux.
Pour améliorer votre mobilité, pensez au cynorrhodon, l'autre nom des baies
d'églantier. Elles cachent en leur cœur un acide gras spécifique, le galactolipide, aux effets anti-inflammatoires et protecteurs
du cartilage.
Ce sont les jeunes pousses d’églantier qui ont été utilisées. Ce sont, au même titre que les bourgeons, des parties
de la plante que l’on dit embryonnaires, en plein essor et dotés de toutes
les propriétés régénérantes.
Rosa canina est surtout anti-inflammatoire
particulièrement sur la sphère ORL et convient très bien aux enfants, qui
sont régulièrement enflammés, donc infectés des voies aériennes.
Les jeunes pousses d’églantier ont aussi une utilisation pour l’arthrose,
particulièrement celle du genou mais d’une façon générale car elles exercent
une action anti-inflammatoire douce sur les synoviales (membranes qui tapissent
les cavités articulaires et qui sont souvent responsables des phénomènes
douloureux).
À consommer en gouttes [3], ou bien en poudre, à raison de 1 cuillère à
café par jour, à mélanger à une compote, un yaourt, une salade de fruit, du
müesli ou encore un smoothie.
Nom latin : Fraxinus excelsior Bg 1D
Pour les reins, le frêne est un excellent diurétique à la dose de 40 à
100 gouttes quotidiennes du macérât glycériné 1D. Il augmente la quantité
d’urine émise et fait baisser le taux d’acide urique sanguin en facilitant
son élimination urinaire. Il est dépuratif.
Nom latin : Juniperus communis
Vous êtes sujette aux infections urinaires ? Adoptez les baies de genévrier
en prévention. Elles contiennent une huile essentielle aux propriétés diurétiques
et assainissantes des voies urinaires qui permet d'éliminer les bactéries
avant qu'elles ne s'y logent.
De plus, en favorisant l'élimination, elles luttent contre la rétention
d'eau. On peut aussi l’employer dans la polyarthrite, la cystite, la néphrite,
l’hépatite, la goutte, la désintoxication générale.
Attention, elles sont contre-indiquées en cas de grossesse, d'allaitement
et d'insuffisance rénale.
Vous pouvez les consommer en gouttes [4] ou en infusion. Mettez 2 g de
baies séchées dans une tasse de 150 ml et versez par-dessus de l'eau frémissante.
Laissez infuser 10 minutes avant de filtrer et d'en boire une ou deux tasses
par jour.
Nom latin : Sambucus nigra
Nez qui coule, tête qui cogne, éternuements incessants… Pour soulager tous
ces symptômes, essayez les baies de sureau noir.
Très riches en polyphénols (anthocyanes, flavonoïdes, caroténoides
et tanins) aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires,
ainsi qu'en vitamine C tonifiante, elles dopent notre système immunitaire,
augmentent la transpiration et favorisent l'expectoration. Imparable pour
accélérer l’élimination de substances pathogènes !
Pour le nourrisson et enfant, le prendre en homéopathie. Sambucus nigra 5CH, 3 granules
toutes les 10 minutes.
On peut le consommer en gouttes [5], ou en sirop.
Dès les premières manifestations de la maladie, avalez-en 1 cuillerée à
soupe deux ou trois fois par jour jusqu'à amélioration des symptômes. Riche
en sucre, ce sirop peut être déconseillé aux personnes diabétiques. Dans ce
cas, tournez-vous vers les tisanes de baies de sureau - laissez infuser un
sachet 5 minutes dans 250 ml d'eau frémissante. Ces produits sont disponibles
en pharmacies, en parapharmacies et dans les magasins
bio.
Une autre utilisation est possible en cosmétique : pour noircir
les cheveux, faire bouillir 100 g pour 1 litre d'eau pendant 5 minutes.
Laisser infuser 10 minutes, puis masser. Les baies colorent les cheveux
en noir... mais n'oubliez pas de porter des gants... car les mains se teintent,
elles aussi.
Nom latin : Ribes uva-crispa
Vous souffrez de paresse intestinale ? La groseille à maquereau est la
championne des laxatifs naturels ! Avec 7 g de fibres aux 100 g, soit plus
que le pruneau (5 g/100 g), cette petite baie combat efficacement la constipation.
Ses fibres ont la propriété de gonfler au contact de l'eau, augmentant
le volume des selles, ce qui facilite leur expulsion. À consommer avec modération
toutefois si vous avez les intestins sensibles, sous peine de risquer des
douleurs abdominales : de 30 à 50 g par jour durant la période de ralentissement
du transit seront largement suffisants.
Comment la consommer ?
Fraîche en été, en confiture le reste de l'année. Vous pouvez la confectionner
en portant à ébullition 1 kilo de baies mélangées à un verre d'eau pendant
2 minutes, avant de les passer au tamis, d'en récolter le jus et d'y ajouter
500 g de sucre. Ramenez à ébullition 3 minutes, puis versez votre préparation
dans des pots stériles. Vous la trouverez également toute prête en magasins
bio.
Nom latin : Hippophae rhamnoides
Ses fruits recèlent un cocktail de nutriments tonifiants avec pas moins
de 700 mg de vitamine C aux 100 g - soit sept fois plus que le kiwi - auxquels
s'ajoutent du fer antianémie, du magnésium antifatigue,
ainsi que du phosphore et du manganèse, indispensables l'un au bon fonctionnement
du cerveau, l'autre à celui de la thyroïde. Rien de tel pour retrouver rapidement
sa vitalité !
Qui plus est, elles contiennent également des oméga
3, des acides gras essentiels qui ont pour propriété de tenir à distance les
coups de déprime et d'améliorer notre résistance face au stress.
À utiliser d'urgence quand notre nervosité monte d'un cran ! Ce fruit requinque
le corps et l’esprit.
Comment le consommer ?
En jus, à raison d'un verre chaque matin pendant 1 à 3 semaines, selon
vos besoins. Si son goût acide vous déplaît, pensez à le mélanger à du jus
de pomme, plus doux. Autre solution : croquez les baies après séchage. Mettez-en
une petite poignée dans votre müesli du matin ou sur votre salade de fruits
de midi. Jus et baies séchées sont disponibles dans les
magasins bio.
Vous voyez, la Nature est d’une richesse incroyable ! Comme quoi on peut
très bien se passer de la plupart des remèdes chimiques qui agressent la
muqueuse intestinale, perturbent le système immunitaire et génèrent une foultitude
d’effets secondaires.
En plus, c’est agréable à consommer et beaucoup moins cher que la médecine
allopathique ! Et pourquoi la Sécurité Sociale ne pourrait pas rembourser
le Kir Royal qui nous apporte tant de bonheur ? Il ne faut pas rêver…
Si je ne devais emporter qu’une plante sur une île déserte…
Ce serait la bardane.
Vous connaissez cette plante qui fabrique des boules qui s’accrochent aux cheveux, aux poils des animaux, aux vêtements. Les enfants aiment jouer à se les lancer.
En 1941, le Suisse George de Mestral eut l’idée
du velcro, après avoir passé une soirée entière à retirer les têtes de bardane
qui s’accrochaient à son chien et à son pull-over suite à une partie de chasse.
« Vel » pour velours et « cro » pour « crochet », le velcro étant constitué d’une
partie de petits crochets et d’une autre faite d’une substance douce [1].
En général, la bardane est considérée comme une mauvaise herbe, tout juste
bonne à être passée au Round-Up, ou à subir
le sacrifice du feu pour les plus écologistes.
Mais c’est encore une de ces (innombrables) victimes d’injustice. Car la
bardane est le cas typique de la plante médicament et aliment, qui
certes pousse comme une mauvaise herbe, mais n’en est pas une.
J’emporterais la
bardane sur une île déserte car c’est une plante peu exigeante.
Elle s’implante toute seule sur les terrains vagues. Pour cette raison,
on la désigne comme plante « pionnière ». Il suffit de la semer à tout vent,
elle trouve le moyen de croître.
Elle est médicinale et peut se manger. J’y reviens bien sûr plus loin.
Mais avant cela, j’insiste sur le fait qu’elle a d’autres usages. Ses feuilles immenses peuvent servir de chapeau pour se protéger du soleil, ou de parapluie.
Ses feuilles peuvent aussi être séchées et fumées, ce qui est toujours
appréciable quand on est sur une île déserte et qu’on n’a pas souvent l’occasion
de se distraire.
La bardane est surtout mise en avant dans le commerce pour la beauté et la pureté de la peau, donc en fait principalement contre l’acné et les boutons.
Mais elle est aussi
délicieuse sur les articulations douloureuses : ses feuilles fraîches s’appliquent
broyées, en cataplasme, sur les gonflements articulaires et l’arthrite aigüe [2].
Elle est employée en médecine orientale contre l’appendicite : boire ½
verre de jus de bardane. Contre les anémies : on prépare des kinpira (littéralement « morceaux précieux
aplatis ») de bardane. Cela consiste à faire cuire dans une poêle des allumettes
de racine fraîche de bardane. On fait sauter les morceaux 2 ou 3 minutes dans
l’huile, on ajoute de l’eau et on laisse mijoter jusqu’à ce qu’ils soient
tendres. Assaisonner de sauce tamari puis laisser
sur le feu doux jusqu’à évaporation complète.
La décoction de
semences de bardane (10 à 20 g par tasse d’eau) soulage les crampes d’estomac.
Appliquer la pulpe sur la peau pour soigner les piqûres d’insecte et les
morsures de vipère.
La bardane est souveraine contre les furoncles, eczémas, teignes, les croûtes
et gales du lait : il faut alors appliquer sa pulpe directement sur la zone
à traiter.
Macérées dans l'huile d'olive, ses feuilles fraîches hâteraient la cicatrisation des ulcères aux jambes et des plaies en général.
Son action externe
peut être doublée par l’absorption d’une tisane concentrée qui nettoie l’organisme.
La bardane est en effet diurétique (fait faire pipi) et aide donc à éliminer
les toxines. C’est une plante dite « dépurative ».
Macérées dans l'huile d'olive, ses feuilles fraîches hâteraient la cicatrisation des ulcères aux jambes et des plaies en général.
Son action externe
peut être doublée par l’absorption d’une tisane concentrée qui nettoie l’organisme.
La bardane est en effet diurétique (fait faire pipi) et aide donc à éliminer
les toxines. C’est une plante dite « dépurative ».
De nombreux autres usages médicinaux de la bardane sont cités sur la fiche donnée en référence [3].
Combien de personnes la bardane a-t-elle sauvées de la famine ?? Même si on l’a oublié, la bardane fut énormément consommée dans nos campagnes.
Les jeunes pousses se mangent crues, tout juste sorties de terre. Il faut simplement les peler pour enlever la partie amère.
De même les très jeunes feuilles, qu’on peut aussi faire cuire ou fermenter
comme de la choucroute pour les conserver.
La
moelle de ses grosses tiges se mange cuite, mais aussi les côtes de ses feuilles.
Elle est dotée d’une grosse racine charnue qui pouvait être consommée en
tant que légume, mais aussi être torréfiée (brûlée) pou remplacer le café.
Au Japon, des variétés de bardane moins amères et plus tendres ont été
mises au point : elles sont apprêtées en légume, comme la carotte, le panais
ou le salsifis.
Il me semble difficile ou impossible de trouver une plante qui ait plus
d’usages pratiques, médicinaux ou alimentaires.
Quand je vois de la bardane au cours de mes promenades, je pense toujours
à l’ingéniosité étonnante qu’il a fallu pour créer cette plante multi-usages. On nous dit que cela s’est fait tout
seul, c’est « l’évolution » naturelle des espèces.
Si je comprends bien, c’est le hasard ; aussi bien la bardane aurait-elle
pu ne servir à rien pour l’homme… Oui, mais justement, elle sert pratiquement
à tout. Quel mystère donc, et quel émerveillement !
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
PS : cela n’a rien à voir mais, en parlant d’île déserte, je viens de revoir l’extraordinaire film « Seul au monde » (Cast away) avec Tom Hanks, qui date de 1999. Si vous ne l’avez pas vu, je vous encourage à vous jeter dessus. C’est un film incroyable, l’histoire d’un employé de Fedex (transport de colis) qui se retrouve seul pendant 5 ans sur une île du Pacifique après un accident d’avion. Miraculeusement, il en réchappe mais, quand il retourne chez lui, le choc est pire encore. Il a vécu des événements si intenses et dramatiques qu’il ne peut pas les partager. Sa solitude reste donc aussi intense maintenant qu’il a retrouvé la civilisation et ses amis. Il se résigne à reconstruire sa vie à zéro, sans compter sur aucune des personnes qu’il avait connues avant, et qui ne peuvent plus le comprendre. C’est une méditation d’une insondable profondeur sur la destinée humaine, où l’homme est condamné à la solitude au milieu de ses semblables. Et le jeu d’acteur de Tom Hanks est fascinant. Le film a été tourné en deux fois, à une année d’intervalle, pour lui laisser le temps de maigrir, bronzer et de se laisser pousser la barbe et les cheveux, de manière à prendre l’allure d’un Robinson Crusoë qui a dû s’acclimater à la vie sauvage. Et de fait il est méconnaissable. J’avais de la peine à croire que c’était toujours lui, et ce n’est qu’en scrutant ses yeux bleus que je l’ai reconnu. Absolument fascinant. Du très grand art. Je me réjouis pour vous de découvrir ce film si vous ne l’avez pas encore vu.
Chère lectrice, cher lecteur,
« Il est bête à manger du foin ! », disait ma grand-mère quand
je faisais des bêtises.
Si elle savait !
Avec le retour du printemps, je me réjouis de me régaler de bon foin
frais.
La luzerne, en effet, notre principale plante fourragère, est excellente
à manger.
La luzerne qui commence à pousser dans nos champs, et servira à faire
du foin pour le bétail, est en fait comestible pour l’être humain, et pleine
de vertus de santé !
Historiquement, la luzerne fut découverte par les cavaliers arabes qui
avaient remarqué que leurs chevaux se fortifiaient quand ils mangeaient
de la luzerne.
Pour faire du foin, on laisse grandir la plante jusqu’à ce qu’elle fleurisse.
On la fauche, elle sèche dans les prés, puis on l’engrange, pour la donner
aux animaux l’hiver.
Les fermiers aiment aussi la luzerne parce qu’elle ajoute de l’azote
dans le sol. C’est la plante idéale pour les jachères.
Non seulement elle leur fait économiser de l’argent en engrais, mais elle
limite la pollution des nappes phréatiques par les fertilisants. Elle est
considérée comme un « engrais vert ».
C’est, de plus, une plante très appréciée des insectes. Elle permet donc
de réduire l’usage de pesticides en attirant les insectes parasites qui se
nourrissent des récoltes environnantes.
(la suite ci-dessous)
Flash Info
URGENCE TIQUESÇa y est, à cause du redoux les tiques sont de retour. |
Suite de la lettre de ce jour :
Notre système digestif ne nous permet pas de brouter la luzerne
comme le bétail.
En revanche, nous pouvons consommer avec délice les jeunes pousses de luzerne.
À peine germées, elles concentrent les enzymes, vitamines et minéraux qui
nous apportent les bienfaits suivants :
· amélioration de la santé digestive. Une portion de luzerne contient 0,6 gramme de fibres, qui améliorent le transit et réduisent le reflux gastro-intestinal, la constipation, les hémorroïdes et les ulcères duodénaux [1] ;
· anti-inflammatoire. Les germes de luzerne sont très riches en vitamine C, qui aide à réduire l’inflammation systémique dans le corps et prévient les maladies chroniques en réduisant le stress oxydatif [2] ;
· combattre les radicaux libres. La luzerne a des propriétés antioxydantes. Elle aide à réduire les radicaux libres [3] ;
· contrôler le diabète. Une étude sur des souris publiée dans le Pakistan Journal of Pharmaceutical Sciences a montré que les pousses de luzerne avaient des propriétés anti-hyperglycémiques et anti-hyperlipidémiques [4].
Rien de plus facile que de cultiver vos propres germes de luzerne,
car il suffit de mettre des graines sur de la ouate humide, puis de les laisser
pousser en veillant à ajouter de l’eau pour maintenir l’humidité.
Les graines de luzerne se cultivent et se mangent comme celles de radis,
de chou rouge. Elles se trouvent en barquette en magasin bio. Mais en mettant
vos propres graines dans du coton humide, vous obtenez le même résultat en
5 jours.
Vous récoltez votre luzerne lorsqu’elle fait 5 à 10 cm de haut, au bout
de 5 jours, et vous la mangez en salade, avec de l’avocat ou avec du fromage
frais de chèvre ou de brebis.
En la cultivant vous-même, vous avez la garantie qu’elle ne contient aucun
pesticide, métal lourd ou autre forme de pollution.
Attention, toutefois : la luzerne contient de la lectine, une protéine qui se lie aux protéines qui
relient les membranes de vos cellules. En grande quantité, la lectine peut avoir des effets neurotoxiques et cytotoxiques.
Certaines personnes y sont allergiques.
Elle peut, en particulier, déclencher des crises chez les personnes souffrant
de lupus érythémateux.
Consommez de la luzerne avec modération. C’est ainsi que vous en tirerez
les meilleurs effets pour votre santé.
Et ce n’est pas tout pour ma
grand-mère.
Si elle vivait encore, elle me verrait aussi dans quelques jours sortir
un panier à la main récolter des feuilles de tilleul pour m’en régaler.
Lorsqu’elles sont toutes jeunes, vert tendre, translucides, ces feuilles
font la meilleure des salades. Qu’elles proviennent du tilleul à petites feuilles
(feuilles de 3 à 8 cm) ou du tilleul à larges feuilles (feuilles de 10 à
15 cm), elles sont également comestibles.
Les jeunes feuilles de tilleul font la meilleure salade de printemps !
Plus âgées, les feuilles séchées font une farine très nutritive. Nombre
de familles françaises furent ainsi sauvées lors de la dernière guerre mondiale,
lorsque les Nazis rationnaient la population. Et les Iroquois consommaient
même les jeunes pousses de tilleul et les rameaux, crus ou cuits.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
Chère amie, cher
ami, J'aimerais qu'une majorité de mes lecteurs deviennent centenaires… et
en bonne santé ! C’est pour cela que je vous indique régulièrement, dans mes
lettres, les meilleurs « remèdes naturels ». Aujourd’hui, je veux vous parler
de la cannelle, l'épice la plus utilisée au monde après le poivre noir.
La cannelle est un petit arbre dont on utilise seulement l’écorce. De couleur
fauve pâle, cette écorce se présente sous la forme de petits tuyaux qui
résultent de l’enroulement de l’écorce sur elle-même. On la récolte 2 fois
par an en veillant à la couper en fragments pour qu’elle soit plus perméable
à l’eau et qu’elle dégage le maximum de substances.
Le cannelier vrai
est né sous le soleil de Ceylan. Il est issu du Cinnamomum
cassia (appellation latine), tellement à
l’honneur dans ce pays (le Sri Lanka actuel) qu’aucun
médecin n’aurait délivré une ordonnance qui ne comportait pas de la cannelle.
Les écorces de cannelle de Ceylan sont minces, longues, de couleur jaune
citron. Leur odeur est agréable, leur saveur douce et aromatique, sucrée,
puis âcre et brûlante.
La cannelle de Chine est moins réputée : sa couleur tend vers le rouge
et sa saveur est plus brûlante. Autrefois plus convoitée que l'or, elle
est employée en Chine depuis plus de 5000 ans.
La culture de la cannelle s'est également étendue à Madagascar, au Brésil,
à Java, à la Jamaïque, à la Martinique, au Vietnam.
Les chercheurs du
monde entier sont unanimes : cette poudre d’écorce est bourrée de bienfaits
pour la santé !
En Chine, on l’utilise depuis des siècles pour contrôler le taux de sucre
dans le sang.
Selon une étude pakistanaise de 2003, la cannelle peut diminuer jusqu'à
29 % le taux de glycémie chez les patients souffrant de diabète de type 2.
Elle a un effet hypoglycémiant (elle permet de lutter contre le pic de glycémie
qui survient en mangeant un peu trop sucré) et réduit la graisse du ventre.
C’est donc une très bonne solution si vous souffrez prédiabète, de diabète de type 2 ou de syndrome métabolique
(qui se manifeste par une concentration de graisse au niveau de l’abdomen,
un taux de triglycérides élevé, une hypertension, une glycémie plutôt élevée,
et un taux faible de HDL – le bon cholestérol).
Une étude allemande de 2006 a conduit aux mêmes conclusions après consommation
de 3 g de cannelle pendant 4 mois.
Mais ce n’est pas tout : antibactérienne, antifongique, antiseptique, anti-inflammatoire,
ses multiples applications thérapeutiques démontrent son action plurielle.
· En Inde, comme en Europe, la cannelle est utilisée pour « réchauffer » l’organisme en cas de refroidissement, souvent en association avec le gingembre. Elle stimule la circulation, notamment périphérique (doigts et orteils) et on admet ses propriétés stimulantes sur les systèmes respiratoires.
· Elle augmente la sécrétion du suc gastrique et stimule l’ensemble des fonctions digestives. C’est notamment un remède classique en cas de troubles digestifs tels que nausées, vomissements et diarrhées. Elle est carminative (elle chasse les gaz) et combat la constipation.
· Tonifiante, elle est utile aux convalescents et aux personnes fatiguées qui manquent d’appétit (action eupeptique). Elle régularise la pression sanguine et accroît les battements du cœur. On la recommande spécialement dans les cas d’asthénie post-grippale, pour lutter contre la toux et le rhume. Elle stimule la mémoire.
· Une étude récente de l'université de Copenhague a également démontré qu'une combinaison de cannelle et de miel procurait aux patients souffrant d'arthrite un soulagement significatif après seulement une semaine. Elle réduit les inflammations et les crampes.
Elle agit aussi sur la spermatogenèse, et procure ce que les Chinois appellent avec délicatesse, une action « réchauffante sur la porte de la vie ».
Comment tout cela
est possible vous dites-vous peut-être ? L’écorce de cannelle contient des
sucres, du mucilage, des tanins, des coumarines. Elle est composée de plus
de 80 nutriments pour un apport calorique de seulement 6 calories par cuillère
à café.
La recherche scientifique classe la cannelle (moulue) au quatrième rang
parmi les 50 aliments renfermant le plus d’antioxydants. Pour rappel, les
antioxydants permettent de lutter contre les radicaux libres, principaux
facteurs induisant des maladies liées au vieillissement, au stress oxydatif,
et à l’ensemble des cancers. À ce titre, la cannelle réduit aussi l’apparition
des rides !
La cannelle c'est aussi une source majeure de fibres alimentaires, et beaucoup
de manganèse et de fer. Une infusion à la cannelle pendant une soirée d'hiver
réchauffe le corps et procure une vraie sensation de réconfort. Délicieux,
si vous rajoutez un peu de miel et optimale, si vous y associez un peu de
zeste de citron (la vitamine C permet d'améliorer sensiblement la capacité
de l’organisme à absorber le fer végétal).
Précautions : la cannelle sera à éviter en cas d'ulcère de l’estomac.
En grande quantité, elle est aussi déconseillée aux femmes enceintes.
La cannelle, réduite
en poudre, sert à aromatiser les desserts, beignets, compotes, pâtisseries,
crêpes, marmelade, entremets, confitures, pain d’épice. Parfaite sur une tarte
aux pommes ou aux coings, elle est délicieuse sur les fruits, dans la crème
chantilly ou un gâteau au chocolat. Coup double puisque vous lutterez contre
la montée de la glycémie tout en vous régalant !
J’en profite pour vous livrer une de mes recettes, délicieuse et bonne
pour la santé.
3 oeufs
100 g de sucre de canne
50 de miel (toutes fleurs)
150 de farine de blé
80 g de beurre végétal
1 cuillerée à café rase de cannelle en poudre
Mélanger beurre végétal, sucre, miel, poudre de cannelle. Ajoutez les œufs
entiers tout en battant au fouet. Introduire la farine. Laisser reposer
la pâte. L’étaler sur une tôle beurrée et farinée. Faire cuire à four chaud
une dizaine de minutes.
Le cannelier fournit
une huile essentielle d’une force anti-infectieuse hors du commun.
Sa puissance d’action extrême la réserve aux infections bactériennes ou virales
sévères alors que d’autres huiles essentielles testées se sont avérées inefficaces.
Mais attention, elle est d’un emploi difficile à cause de sa dermocausticité importante qui en réserve l’usage au
consommateur averti.
Sa puissance d’action (grâce à son noyau phénolé)
en fait une huile essentielle de premier choix dans les infections intestinales
lors de voyages dans les pays chauds (à utiliser toujours en association
avec d’autres HE comme la sarriette ou l’essence de citron) :
· Dysenterie: 1 goutte d’HE cannelle + 1 goutte d’HE Sarriette + 1 goutte d’HE estragon sur un cp neutre, toutes les 2h le 1er jour, puis 3 fois les jours suivants.
· Diarrhées (turista) : 1 goutte d’HE cannelle + 1 goutte d’HE de basilic sur 1 cp neutre, 4 fois par jour.
· Epuisement physique: 1 goutte d’HE cannelle + 1 goutte d’HE Girofle sur 1 cp neutre ou dans 1 cuillère à café d’huile végétale de noisette ou gel d’aloe-vera pour les estomacs fragiles.
Je vous livre aussi une
petite recette aphrodisiaque :
(Appliquer 10 ml de ce mélange 2 en massage dans le bas du dos 2 fois
par jour pendant 15 jours)
HE cannelle 1ml
HE menthe bergamote 2ml
HE ylang-ylang 1ml
Huile végétale de Macadamia 50 ml
Attention : Déconseillé aux enfants de moins de 6 ans, déconseillé
chez la femme enceinte, pas d’usage prolongé, irritation cutanée (dermocaustique) possible à l’état pur.
Sans attendre de
vous compter parmi nos correspondants réguliers, j’aimerais vous indiquer
ces remèdes simples connus des « anciens ». Ils vous seront utiles dans les
prochaines semaines :
Les Françaises dépensent près de 20 milliards par an pour des cosmétiques
souvent bourrés de produits chimiques nocifs. Pourtant, la plus efficace
des crèmes anti-rides est un mélange naturel d’huile de jojoba et
d’essence de géranium !
Les cerises contiennent de fortes doses de mélatonine, l’hormone
du sommeil. En manger une poignée une demi-heure avant de se coucher pour
une nuit sereine ;
Si vous sentez qu’un rhume vous menace. Employez ce remède
d’urgence : une infusion de thym, de cannelle et fleur de sureau (une cuillère
à café de chaque plante dans un litre d’eau). Ne vous étonnez pas de transpirer
beaucoup et d’uriner souvent, c’est le secret du remède !
Plantes vertes : faites pousser un aloe vera dans votre salon. En cas de brûlure, vous découperez
une feuille ; le gel qui en sort crée une seconde peau, il est apaisant
et anti-inflammatoire, diminue la douleur et hâte la cicatrisation ;
Hygiène et odeur des pieds : faire un bain de pied dans du thé
noir fort chaque jour pendant 30 minutes. Les tanins tuent les bactéries
et referment les pores ;
Jambes lourdes, crampes, varices, pieds gonflés : l’hamamélis
et la vigne rouge tonifient les veines, stimulent la circulation en douceur.
Les plus grands
savants, historiquement, ont étudié la botanique. Dans les herboristeries
de village, les jardins de curé, on trouvait autrefois des plantes contre
les fièvres, les infections, les convalescences. Chacun s’en servait comme
fortifiantes ou pour « nettoyer le sang » aux changements de saison. Ces pratiques
populaires marchaient. Beaucoup ont été récemment confirmées par des études.
Mais le véritable boom dans la connaissance des plantes est seulement
en train de se produire en ce moment. La médecine de pointe se sert
d’ailleurs de certaines découvertes :
· Des cancers comme la maladie de Hodgkin et la leucémie sont traités (sans le dire aux patients) avec les feuilles de la pervenche de Madagascar, dont sont tirés les médicaments de chimiothérapie vinblastine et vincristine. Le cancer du sein est traité par un extrait d’if (taxol et taxotère), efficace aussi contre le cancer des ovaires ;
· La digitale est utilisée comme stimulant cardiaque ; l’aubépine au contraire, calme les palpitations ;
· Le Prix Nobel de médecine a été attribué en 2015 pour un traitement contre le paludisme à base d’une simple plante chinoise, l’artemisia.
· Les soins palliatifs et les antidouleurs les plus puissants sont fabriqués à partir du pavot (papaver somniferum) dont on extrait la morphine.
Mais toutes les vertus des plantes ne sont pas, loin de là, exploitées et mises au service de la santé des patients.
Cher(e) ami(e) de la Santé,
La « médecine » du Moyen-Age a tendance à nous
faire rigoler – ou à nous dégoûter –, avec ses remèdes bizarres, à base d’yeux
d’écrevisses ou de dent de sanglier. [1]
Pourtant, c’était aussi une époque où l’on savait parfaitement employer
certaines plantes médicinales : la guimauve contre les piqûres d’abeille,
l’achillée millefeuille et le cumin contre les brûlures, l’aigremoine contre
les blessures, le plantain contre les affections des yeux, etc.
Mais ce que vous devez savoir, c’est que même les « remèdes de sorcière »
les plus étranges pouvaient avoir de réelles vertus.
L’exemple le plus connu
est la bave d’escargot. Vantée depuis Hippocrate pour sa capacité à guérir
les hernies, elle a été étudiée avec le plus grand sérieux par les pharmaciens
et scientifiques dès le XIXème siècle
Et figurez-vous qu’ils ont découvert qu’elle possédait d’authentiques vertus
fluidifiantes pour les voies respiratoires… si bien qu’un antitussif à base
de bave d’escargot, l’Hélicidine, a été mis sur
le marché en 1957, et peut être encore acheté pharmacie aujourd’hui !
Mais cela reste anecdotique à côté du fabuleux pouvoir d’une potion du
Xème siècle.
C’est une découverte qui
a fait la Une des médias en 2015 : une chercheuse de l’Université de Nottingham
a découvert dans un grimoire vieux de mille ans une recette plus puissante
que les antibiotiques pour détruire le terrible staphylocoque doré (MRSA) !
C’est un progrès d’autant plus spectaculaire que le MRSA est le cauchemar
des chirurgiens : en cas d’opération, cette bactérie peut être mortelle.
Mais d’après les recherches en laboratoire effectuées par le Dr Freya Harrison, 99,9 % de ces bactéries sont détruites
par cette potion moyenâgeuse !
Et le plus étonnant, c’est que personne ne sait pourquoi ni comment cela
fonctionne ! Voyez plutôt la recette : il suffit de mélanger de l'ail, du
poireau, du vin et de la bile de vache, puis laisser reposer la mixture pendant
9 jours.
Croyez-le ou non, si vous ne suivez pas scrupuleusement ces indications,
il ne se passe rien ! S’il manque un ingrédient, ou si vous n’attendez pas
suffisamment avant de les appliquer, la potion n’a aucune efficacité.
Un mystère qui fait penser à celui du curare, ce poison utilisé par les
chasseurs amazoniens pour paralyser leur proie… et utilisé depuis 50 ans
par la médecine occidentale pour réaliser des anesthésies.
Pour obtenir du curare, il faut faire cuire plusieurs plantes ensemble
pendant un nombre de jour très précis. Et selon l’anthropologue Jérémy Narby, « il y avait une chance sur 6,4 milliards que
l’on trouve cette recette par hasard ou par tâtonnement, sachant qu’il existe
plus de 80 000 espèces de plantes dans la forêt ». [2]
Voyez à quel point nous avons encore des choses à apprendre des médecines
traditionnelles !
Mais la supériorité de certains remèdes médiévaux est liée à d’autres raisons,
beaucoup plus troublantes pour la médecine occidentale.
Prenez cette « prescription » étonnante en cas de fièvre, tout droit venue du Moyen-Age :
« Porter en
amulette un os de mort ;
Enfermer dans un sachet une grenouille verte et l’attacher au cou du
malade ;
S’entortiller le bras ou le cou avec les ourlets d’un linceul ;
Boire trois fois de l’eau puisée à trois puits différents et mêlée
dans un pot neuf ;
Passer entre la croix et la bannière de la paroisse pendant une procession. »
Croyez-le ou non, c'était
un « remède » plutôt efficace pour guérir.
D’abord parce qu’il a l’immense mérite de ne pas « casser » la fièvre,
comme le font les médicaments d’aujourd’hui.
C’est une grave erreur de notre temps que de chercher à tout prix à faire
baisser la fièvre, alors que c’est un processus naturel visant à nous faire
guérir ! Notre corps augmente sa température pour mieux tuer les virus,
ceux-ci ne résistant pas à une chaleur trop élevée.
Jusqu’à 39,5, il est donc totalement contre-productif de prendre de l’aspirine
ou du paracétamol pour faire baisser la fièvre… cela ne fait que retarder
la « mort » du virus et prolonger la maladie !
Or la fièvre n’est malheureusement pas le seul cas où la médecine conventionnelle
fait « pire que le mal lui-même » en interférant avec la marche naturelle
de notre corps.
Les antitussifs sont un autre bon exemple. Si notre corps nous fait tousser,
ce n’est pas pour nous « embêter », mais pour rejeter à l’extérieur les germes
qui sont en train de nous attaquer. Si vous interférez avec la toux naturelle,
vous risquez donc de vous retrouver avec une maladie pulmonaire, beaucoup
plus grave que votre simple « toux » du départ !
Voilà pourquoi, contre la toux, il est préférable de « cracher dans la
gueule d’une grenouille vivante » (remède authentique du Moyen-Age [3]) plutôt que de prendre un médicament
inutile et dangereux.
Mais il y a encore plus fort : la force des remèdes de sorcières est qu’ils
déclenchent un effet placebo massif, avec des effets thérapeutiques
considérables à la clé.
Depuis quelques années,
« l’effet placebo » suscite la passion des scientifiques.
Vous connaissez le principe du placebo : lorsqu’on donne à quelqu’une gélule
présentée comme un remède, son état va généralement connaître une amélioration,
même s’il n’y a que de l’eau dans la gélule.
Longtemps, cet « effet placebo » a été perçu comme une forme d’imposture,
un effet psychologique anti-scientifique qu’il faudrait ignorer.
Mais on est en train de réaliser que l’effet placebo n’est pas que dans
la tête : il a aussi des effets physiologiques.
Par exemple, un placebo contre la douleur déclenche naturellement des hormones
endorphines, qui ont le même impact physiologique que la morphine…
sans les effets secondaires.
Cet effet peut être si puissant que des chercheurs ont
montré que pour certains médicaments, l’essentiel de l’effet qu’ils produisent
est purement « placebo ».
C’est particulièrement le cas des anti-dépresseurs et des anti-douleurs.
Pour les anti-dépresseurs, plusieurs études scientifiques récentes publiés
dans le JAMA et le Lancet ont
montré qu’ils n’avaient généralement pas plus d’effet qu’un placebo. [4]
Quant aux médicaments anti-douleurs, ceux récemment testés dans des essais
cliniques américains ont seulement 9 % d’efficacité de plus que les
placebos [5]. Cela veut dire que vous obtenez environ 90 % de votre soulagement
par l’effet placebo, et 10 % par la pilule chimique !
Et le lien avec les remèdes du Moyen-Age, c’est
que l’effet placebo est d’autant plus puissant que le faux remède frappe
votre imagination.
On aurait pu s’en douter,
mais les chercheurs l’ont prouvé à travers toute une série d’études stupéfiantes.
[6]
Figurez-vous que les grosses pilules placebo marchent mieux que
des petites. Les pilules placebo colorées ont davantage
d’effet thérapeutique que les pilules blanches.
Plus on donne au patient l’impression qu’on est en train de lui donner
un puissant remède, plus l’effet est important. Une opération chirurgicale
placebo a de meilleurs résultats qu’une injection placebo, qui elle-même
a un impact supérieur à la simple ingestion de pilules.
Vous voyez où je veux en venir…
A ce jeu-là, les remèdes médiévaux sont imbattables !
Non seulement ils comportaient souvent des listes interminables d’ingrédients
(impressionnants en soi !)… mais ces « ingrédients » frappaient d’autant
plus les esprits qu’ils incluaient… de la « fiente de lézard », des « couillons
de jeunes coq » ou de la « cervelle de passereaux ». [7]
Toutes les mixtures de l’époque n’étaient probablement pas inoffensives,
reconnaissons-le. Mais il est certain que celles qui étaient sans danger
contribuaient à la guérison… ou au minimum au soulagement du malade, grâce
au fameux effet placebo.
Et quand il s’agissait de « pratiques », on pouvait être sûr qu’elles ne
pouvaient pas faire de mal.
Contre le mal de dent, par
exemple, il était recommandé de les toucher avec « une dent de mort ». Ce
n’est pas un hasard : la mort fait partie de ces concepts qui frappent le
plus l’imagination de l’être humain.
Parmi les autres « déclencheurs » universels d’émotions primitives, on
trouve :
· La religion, pour les croyants (souvenez-vous du remède contre la fièvre : « passer entre la croix et la bannière de la paroisse ») ;
· Les excréments et fluides corporels, qui suscitent des réactions naturelles de dégoût – le pompon étant ceux d’animaux eux-mêmes inquiétants (« fiente de lézard ») ;
· Le sexe – d’où la force psychologique d’un remède comme le « sperme de grenouille desséché » (si si, cela existait bien).
Si vous êtes sceptique,
pensez aux « jurons » de tous les jours. Croyez-vous que c’est un hasard
s’ils sont tous directement liés à la religion, aux fluides corporels
et au sexe ?
Absolument pas, car les jurons ont pour fonction de déclencher une décharge
émotionnelle puissante… et il n’y a pas plus fort que le blasphème (Nom
de Dieu !), le dégoût lié aux fluides corporels (fait chi…) et le tabou
de la sexualité (pu..ain).
Evidemment, ce qui frappe l’imagination évolue aussi au fil du temps. Aujourd’hui,
en Occident, la blouse blanche du médecin a vraisemblablement un effet placebo
plus puissant que le balai d’une sorcière ou la danse du chaman.
Une étude récente a montré que la simple présence du médecin, assistant
aux côtés de son patient à l’injection d’un anti-douleur
placebo, augmentait son efficacité de 50 % ! [8] Pas sûr que l’effet aurait
été le même avec la présence d’un druide celte (quoique…).
Mais il est clair que, pour l’époque, les remèdes étaient remarquablement
choisis pour produire un maximum d’effet psychologique.
Bon, évidemment, la grosse
différence avec l’époque médiévale et la nôtre est que, si vous avez une
rage de dent, votre dentiste vous la soignera en profondeur, en réglant définitivement
le problème.
Mais mettez-vous à la place d’un malade au Moyen-Age.
Faute de dentiste moderne, il était déjà heureux de pouvoir soulager ses
souffrances avec de puissants anti-douleurs « placebo »,
sans effet secondaire !
Voilà une raison supplémentaire de ne pas mépriser a priori les
remèdes traditionnels, aussi étranges soient-ils.
C’est un problème fréquent d’ailleurs, avec les plantes : on vous donne
des listes interminables de vertus, tout le monde s’y perd.
Telle plante est sécrétagogue, dépurative,
émolliente, carminative et cholagogue.
Il faudrait d’ailleurs un lexique car on n’est pas censé connaître tous
ces mots barbares.
En passant, tout de même :
· Sécrétagogue veut dire qu’elle favorise les sécrétions d’hormones
· Dépurative : purifie le sang et élimine les poisons
· Émolliente : détend les tissus d’un organisme
· Cholagogue : chasse la bile vers l’intestin
· Carminative enfin, est mon préféré : tout le monde imagine que « carminative » est quelque chose qui fait rougir, à cause de la couleur carmin. En fait, c’est un traitement qui « favorise l’expulsion des gaz intestinaux », pour être poli.
Mais revenons à notre consoude. Pendant des siècles, nos grands-mères ont fabriqué des pommades de consoude pour soigner les plaies et les bosses.
En effet, la consoude tient son nom du latin consolida, car elle
consolide la peau, les tendons, les ligaments, les os. Ses propriétés cicatrisantes
sont dues à la présence en abondance d’allantoïne, agent efficace du renouvellement
cellulaire.
Le remède est toujours très utilisé actuellement contre les entorses et
ecchymoses, ces lésions de la peau qui se forment chez les personnes qui
restent alitées trop longtemps (patients cancéreux, mourants).
La recette est toute simple : on broie de la racine fraîche épluchée, récoltée
à l’automne. La texture est gluante et collante. On la mélange à de la vaseline.
On porte le tout à ébullition et on laisse reposer une nuit. La mixture est
ensuite filtrée et mise en pot pour servir à tout moment. La vaseline se sera
chargée des principes actifs de la consoude.
Comme tant d’autres plantes médicinales de premier plan, la consoude est victime de l’oubli et de l’ignorance de tant d’entre nous.
Elle est d’autant plus détestée des jardiniers que ses grosses feuilles
repoussent à toute allure chaque fois qu’on les arrache.
Il est vrai que, si vous ne faites rien, votre potager est bientôt envahi.
Mais pour résoudre le problème, il suffit de changer de perspective.
Vous vous apercevez alors que ces feuilles
qui poussent et qui repoussent sont en vérité… un don pour votre jardin,
tel une corne d’abondance qui déverse continuellement ses bienfaits sur vous,
gratuitement.
En effet, au lieu de vous désespérer de voir pousser ces feuilles, réjouissez-vous
et coupez-les au couteau. Avec certaines précautions, vous pouvez les manger
(j’y reviens plus loin), mais si vous n’avez pas faim, récupérez-les quand
même car elles font un excellent activateur de compost.
Elles font un engrais liquide, aux vertus semblables au purin d’orties.
La recette est simple : placez 1 kg de plantes dans 10 litres d’eau, laissez
fermenter 15 jours à 20°C, filtrez. Diluez cet engrais dans de l’eau à 5
ou 10 % et versez au pied de vos plantes.
Vous pouvez aussi placer des feuilles de consoude sèches au fond des trous
de plantation de tomates et de pommes de terre. Elles se transformeront en
très bon terreau. La consoude aide à la multiplication des racines.
Elle-même est d’ailleurs capable de plonger ses racines extrêmement profondément,
à plus de deux mètres. La consoude joue donc ce rôle vital pour les jardins
de remonter des minéraux à la surface, comme la potasse dans ses feuilles,
ce qui explique leurs vertus fertilisantes.
Les fleurs de la consoude attirent beaucoup d’abeilles et d’insectes. À noter à ce sujet une anecdote : les jeunes fleurs de consoude sont rose/rouge, tandis qu’elles deviennent bleues en arrivant à maturité.
Les jeunes fleurs de consoude sont roses, et donc invisibles pour les
abeilles qui passent à côté sans les voir et sans les déranger.
Arrivées à maturité, les fleurs deviennent bleues et attirent ainsi
les pollinisateurs.
Ce changement de couleur n’est pas un hasard.
En effet, les abeilles ne voient pas le rose. Cela permet d’éviter qu’elles
ne viennent butiner les fleurs trop tôt, ce qui serait nuisible pour la plante.
En devenant bleues, les fleurs peuvent attirer les abeilles au bon moment,
lorsque leur intervention permet la pollinisation. Tous les insectes sont
concernés.
La consoude était traditionnellement regardée comme comestible crue ou cuite. Elle est particulièrement douce au printemps. Les gourmets connaissent d’ailleurs le filet de sole végétale, fait avec des feuilles de consoude (voir plus loin).
Mais des analyses chimiques ont récemment montré qu’elle contient des alcaloïdes
toxiques pour le foie. Elle a même été classé
comme plante vénéneuse en 2011.
Cependant, ce classement a plus été fait par prudence, que sur des bases
scientifiques solides. En effet, ces composés toxiques sont surtout présents
dans la racine. Or, ce sont les feuilles que mangeaient les gens autrefois.
L’herboriste Anny Schneider recommande dans
son excellent livre « Plantes sauvages médicinales » (éditions de l’Homme),
de consommer la feuille jeune en soupe, en gratin, en quiche ou en omelette.
Le choix est vaste, donc, mais ma recette préférée est :
Trempée dans une pâte à beignet puis passée à la friture, la consoude prend un étonnant goût de poisson.
Voici la célèbre recette de la sole végétale donnée par Bernard Bertrand
dans son très beau livre « L’herbier oublié » :
« Ingrédients : 16 feuilles de consoude, 250 g de farine, 2 œufs, 2
verres de lait, huile pour friture, huile d’olive, citron, crème fraîche.
Récoltez de belles feuilles, de taille à peu près égale, lavez-les
et laissez-les égoutter sur un torchon propre. Faites chauffer votre huile,
trempez les feuilles assemblées 2 par 2 (face intérieure l’une contre l’autre)
dans la pâte à beignets et plongez-les dans la friture bouillante. Sortez
du bain d’huile lorsque vos soles végétales sont dorées… Salez, éventuellement
poivrez selon vos goûts et dégustez chaud. [1] »
Avec cela, un bon petit verre de vin blanc sec ou fruité.
Les recettes à base de consoude ne sont toutefois à consommer qu’à l’occasion
et en petites quantités, pour se faire plaisir, afin d’éviter tout risque
d’intoxication.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
PS : pour en savoir plus sur l’indispensable consoude, je vous recommande
la petite vidéo publiée par le site « Graine Indocile
»
Chère lectrice, cher lecteur,
Le plantain lancéolé fait partie de ces « mauvaises herbes » qui sont excellentes.
Si vous possédez un jardin, vous en avez forcément dans vos plates-bandes
ou sur votre pelouse
C’est une plante de taille moyenne (15 à 50 cm au maximum)
qui forme des feuilles allongées et plates à cinq côtes.
On raconte que les feuilles sont formées par cinq brins d’herbes cousus par une fée qui voulut aider un tailleur qui avait vendu son âme au diable [1].
Les vieilles feuilles sont coriaces mais les jeunes peuvent (doivent !) être récoltées.
Prenez les feuilles couleur vert tendre proches de la rosette. Frottez-les entre vos doigts jusqu’à ce qu’elles deviennent vert chlorophylle, par oxydation.
Cru, le plantain est un délicieux petit encas au goût subtil de champignon.
Cuit, c’est un excellent légume vert ou une base de soupe.
Si vous en avez assez, vous pouvez ciseler ses feuilles finement pour les
mêler à une salade de mesclun. Il donnera une agréable saveur boisée.
La feuille de plantain contient beaucoup de mucilage.
Le mucilage est une substance végétale qui, mélangée à l’eau, épaissit et prend la consistance d’une gelée. Rare dans nos légumes cultivés, il est abondant dans les plantes sauvages comme la guimauve, la mauve et la bourrache.
Lorsque vous avalez le plantain, il tapisse la gorge et l’œsophage d’une
fine pellicule adoucissante.
Dans l’estomac et les intestins, il produit un effet lubrifiant. Il facilite
grandement la digestion et soulage la constipation [2].
En promenade, le plantain est le remède de secours idéal contre les piqûres d’abeille, de guêpe ou d’orties.
En malaxant ses
feuilles entre vos doigts, vous obtiendrez un liquide épais et collant qui
soulage.
Le plantain pousse d’ailleurs souvent à proximité des orties. C’est la
confirmation de la maxime populaire : « Toujours la nature dispose à côté
du mal son remède. »
Plus audacieux, l'abbé suisse Kuenzle, naturopathe et spécialiste des plantes, écrit que le plantain purifie le sang, les poumons et l'estomac comme aucune autre plante.
Il serait indiqué pour cette raison aux personnes anémiques dont les poumons et les reins sont faibles, qui sont de pâleur maladive, trop maigres, toussotent et sont enrouées.
Il s’utilise alors par infusion (1 cuillerée à café bombée de feuilles avec 1/4 de litre d'eau, laisser infuser brièvement), par cataplasme de feuilles broyées ou en sirop [3].
Les
fleurs de plantain peuvent être trempées dans une pâte à beignet et frites
à la poêle.
Les graines sont appréciées des oiseaux.
En plus d’être abondant et familier, le grand avantage du plantain ancéolé est que vous ne pouvez pas le confondre avec
une autre plante.
Évitez seulement de le cueillir dans les jardins qui ont été aspergés de
Round Up ou autre herbicide.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
À chaque repas, vous en
mettez dans votre assiette, mais savez-vous tout le bien que cela vous fait ?
Chère lectrice,
cher lecteur,
Le poivre noir est l’épice la plus consommée.
Sur toutes les tables, on trouve un poivrier. Même le pire des fast-foods
continue à vous donner des petits sacs en papier contenant du poivre.
Mais avant de vous dire
les bienfaits du poivre pour votre santé, qui expliquent qu’il soit si répandu,
une précision s’impose.
Rien de ce que vous allez lire maintenant n’est vrai si vous consommez
du poivre bon marché, en réalité dénaturé.
Si votre poivre est déjà moulu et vieux de plus de 3 mois, s’il n’a qu’un
vague goût de poussière, s’il ne pique pas, s’il ne vous chatouille pas les
narines et ne vous fait pas éternuer… n’en avalez pas !
Le poivre est, et a toujours été, un produit précieux. Portugais
et Hollandais se sont livré des guerres sans merci pour contrôler son commerce.
Mais aujourd’hui encore, des flibustiers cherchent à vous vendre du poivre
frelaté. Et vous devez payer le prix fort pour un poivre de haute qualité.
Dans son livre Vous êtes fous d’avaler ça ! Un industriel de l’agroalimentaire
dénonce [1], Christophe Brusset a expliqué
que certains poivres moulus étaient constitués en partie de baies avortées,
de poivre épuisé, de grignons d’olive ou d’autres « excipients ».
Cela expliquerait que les poivres moulus soient en général vendus moins
cher au poids que le poivre en grains, alors même que le broyage engendre
un coût supplémentaire.
Le poivre de bonne
qualité est rond, compact, lourd, et a un fort
goût. Une fois moulu, il garde ses propriétés trois mois, plus s’il est réfrigéré.
Pour être sûr, voici des poivres d’appellation d’origine contrôlée :
· le poivre « Malabar MG1 », originaire de la côte de Malabar en Inde, berceau du poivrier ;
· le Tellicherry TGSEB (grade Tellicherry Garbled Special Extra Bold), originaire du même endroit.
Veillez
à moudre vous-même votre poivre, en évitant les grains trop vieux
et desséchés.
Avec un bon moulin, type Peugeot, vous jouirez du parfum et de la puissance
étonnante des arômes d’un bon poivre.
Vous pourrez en mettre presque partout, y compris sur le fromage ou même
les fraises et le melon pour en rehausser le goût. On fait actuellement de
très bons sorbets au poivre.
Le poivre noir a
longtemps été recherché pour ses propriétés antibactériennes. Avant la réfrigération,
paysans et cuisiniers l’utilisaient pour conserver les viandes et autres
aliments.
Les charcuteries (saucisson au poivre) ou les poissons fumés (haddock)
étaient conservés avec du poivre.
Le poivre est une
source importante de vitamines B, C et K, ainsi que de minéraux : fer, magnésium,
phosphore et potassium.
Il aide, en outre, à absorber les nutriments présents dans les plantes.
Les personnes qui prennent de la curcumine savent que celle-ci est souvent
associée, dans les compléments alimentaires, à de la pipérine pour augmenter
son absorption.
Malgré son goût
piquant, le poivre est anti-inflammatoire.
Il contient un composé chimique appelé « pipérine ». Dans une récente étude
scientifique, l’extrait de pipérine a fortement réduit les douleurs d’arthrite
en quatre à huit jours [2]. En particulier, les participants à l’étude ont
constaté une diminution de l’inflammation dans l’articulation des chevilles.
Le poivre contient
des terpènes qui modulent les récepteurs de la douleur.
L’huile essentielle de poivre noir est, d’ailleurs, très réputée pour son
efficacité contre les douleurs dentaires : on la dilue dans de l’huile végétale
et on l’applique à l’endroit douloureux avec un coton-tige imbibé.
Le poivre fait éternuer,
c’est bien connu.
Plus précisément, il dissout les mucus et le phlegme, favorisant leur expulsion.
Le poivre noir aide à soulager les symptômes de l’asthme et les encombrements
des voies respiratoires. En médecine ayurvédique (médecine traditionnelle
indienne), il était utilisé comme tonique contre le rhume et la toux.
Le poivre aide à
la digestion. C’est pourquoi on le trouve sur toutes les tables. Il agit sur
l’estomac, l’intestin grêle et le côlon, ce qui explique sa popularité en
cuisine.
Il améliore la santé de votre microbiome en
favorisant les bactéries probiotiques dans le
côlon.
Il facilite le transit et empêche les coliques, la constipation, les gaz
et la diarrhée.
Bien que beaucoup de médecins vous conseilleront d’éviter le poivre si
vous souffrez d’une inflammation de l’intestin, les études montrent que
le poivre aide à soulager les ulcères, en particulier les ulcères peptiques.
Le poivre est aussi un protecteur du cerveau. La pipérine augmente les fonctions cognitives et la mémoire en stimulant les voies chimiques dans le cerveau. Des recherches préliminaires suggèrent que les patients atteints d’Alzheimer et de démence sénile pourraient retirer des bienfaits d’une plus grande consommation de poivre noir frais.
Selon des recherches anglaises,
la pipérine peut aussi aider à traiter le vitiligo, une dépigmentation de
la peau, qui devient blanche dans certaines zones. Manger du poivre serait
bon pour favoriser le bronzage avant de s’exposer au soleil, et protégerait
la peau contre les taches de vieillesse, les rides et la dégénérescence maculaire.
Chaque fois, donc, que vous donnez un tour de moulin à poivre au-dessus
de votre assiette, vous faites pleuvoir des bienfaits pour votre santé dans
votre assiette, bien plus que ne le laissent imaginer ces modestes grains
gris et noirs !
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
Équivalent naturel de Doliprane
|
Qui n’a pas son DOLIPRANE dans sa pharmacie familiale ? Quel pharmacien, quel médecin ne vous conseille pas ou ne vous prescrit pas Doliprane ou équivalent ? Même les hôpitaux mettent des paracétamols dans les perfs pour parer aux douleurs moyennes. J’ai personnellement eu l’occasion de faire connaissance avec EFFERALGAN, l’un des paracétamols qu’un médecin protocolaire m’avait prescrit, alors que j’étais bloqué au lit avec un méchant lumbago ; cela m’a mis dans un tel état nauséeux avec une « gueule de bois » comme après une mauvaise cuite, que je ne pouvais plus rien manger, rien digérer - Merci docteur ! Pourquoi un
tel engouement pour ce produit sous brevet de Sanofi et
UPSA qui se partagent
la vente de 422 millions de boites par an de Doliprane / Efferalgan, soit près
de 14 boites par seconde ? Un gigantesque matraquage publicitaire, bien
sûr ! Pourtant ce type de médicament est loin d’être tout blanc.
|
Si le paracétamol était un nouveau
médicament à lancer,
il n’obtiendrait pas son AMM (autorisation de mise sur le marché), car en réalité il fait des dégâts et même des morts même si on n’en parle peu |
Connaissez-vous la différence entre un antalgique et un analgésique ? Contrairement aux antalgiques qui ne font qu'atténuer la douleur, les analgésiques ont la capacité d'effacer totalement la douleur. Or sachez que le Doliprane n’est qu’un antalgique. Savez-vous
que les femmes qui prennent plus de 15 comprimés de paracétamols par semaine,
auraient une augmentation de 63% de risque de crise cardiaque ? Alors que
15 comprimés par semaine est deux fois moins que le maximum recommandé.
Par ailleurs, d'après une revue d'études publiée dans « Annals of the Rheumatic
Diseases », la prise de paracétamol aux doses actuellement conseillées augmente
de 23 % le risque de mortalité chez les hommes comme chez les femmes.
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Le naturel au secours de la douleur |
Si Big Pharma fait une guerre sans merci aux médecines par les plantes, c’est que le vivant n’est pas brevetable donc pas suffisamment rentable. Le problème est que les molécules chimiques ne sont pas reconnues par le vivant soit parce qu’elles n’existent pas dans la nature, soit parce qu’elles sont séparées de leur milieu naturel parfaitement équilibré… Je tiens à tirer ma révérence à la mémoire de feu Jean Palaiseul – écrivain médical – qui a été dans les années 70 l’un de mes premiers initiateurs sur le chemin de la santé indépendante par son passionnant ouvrage « NOS GRAND-MERES SAVAIENT ». Oui, elles savaient de mères en filles comment parer aux premières urgences et aux bobos courants de la vie car elles avaient appris l’autonomie, alors que les femmes actuelles n‘ont surtout appris que l’assistanat médical De son côté Maria Treben, célèbre
guérisseuse autrichienne, avait probablement trouvé le meilleur titre possible
lorsqu’elle a baptisé son ouvrage central devenu un bestseller (4 millions
d’exemplaires) « La pharmacie du Bon Dieu ». La nature nous offre
absolument tout ce qu’il faut pour soigner nos maladies, ce qui ne veut
bien sûr pas dire que toutes les plantes soient utiles à la santé, certaines
étant même de dangereux poisons. Mais la dictature pharmaco-chimique a tout
fait pour effacer cela de la mémoire collective en supprimant déjà la gênante
profession d’herboriste. C’est ainsi que depuis maintenant près d’un siècle,
le peuple a subi une véritable confiscation progressive des cadeaux de la
Nature.
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L’inflammation est presque toujours associée à la douleur |
C’est pour cela que la médecine est aussi prompte à prescrire des anti-inflammatoires ; dommage qu’elle recherche rarement la cause première de l’inflammation, ceci laissant souvent le problème récurrent. Or la vision holistique tient compte de tous les paramètres internes et externes (physiques, psychologiques, génétiques, environnementaux, vibratoires, familiaux, socio-professionnels, chocs évènementiels, pollutions, etc.) . C’est pour cela que la composition phyto de Calméris associe dans sa formule des plantes ciblant la cause physique et des plantes ciblant la cause psychique. Voilà qui
explique le choix de la composition globale dont Calméris a fait l’objet
avec l’association synergique de 8 plantes complémentaires permettant de
travailler sur différents plans. Il s’agit de Boswellia
serrata, Saule blanc, Reine des près, Grande camomille, Guarana, Safran,
sureau, Cassis.
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Propriétés des 8 composants |
1. Boswellia serrata
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Anti-inflammatoire et anti-douleur articulaire Le Boswellia est
couramment nommé « L'arbre à encens ». Il existe
une vingtaine d'espèces de Boswellia arbres ou arbustes localisés
en Asie et en Afrique. Ils produisent une résine aromatique. Ce sont les
vertus anti-inflammatoires de l'encens serrata indien qui ont fait sa renommée
en médecine
ayurvédique.
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2. Saule blanc (salix
alba)
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Grand antalgique naturel – Sédatif – antispasmodique - fébrifuge Sa molécule
active est l’acide salicylique que l’industrie pharmaceutique a synthétisée
avec l’acide acéthyl-salicylique qui est la fameuse
aspirine (brevetable !) – Mais
la différence est que l’aspirine attaque l’estomac alors que le saule blanc
ne le fait pas – pourquoi ? parce que la molécule synthétisée n’est qu’une
variété allotropique et de plus isolée de son milieu naturel.
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3. Reine des prés (spiraea ulmaria)
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Autre aspirine naturelle – anti-inflammatoire – antalgique – sudorifique – antistress Elle contient
aussi des salicylés.
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4. Grande camomille
(Tanacetum parthenium)
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Anti-douleur - soulage les migraines - Principe amer - Antispasmodique – Relaxante – Anti parasitaire. On utilise
les sommités fleuries.
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5. Guarana (Paullinia
cupana)
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Plante d’Amazonie anti-douleur – contient de la caféine On utilise
les graines en poudre.
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6. Safran (Crocus sativus)
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Antispasmodique – adaptogène – apporte, dit-on,la gaité et la sagesse Seuls les
stigmates (pistil) de la fleur sont utilisés.
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7. Safran (Crocus sativus)
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Diurétique puissant - Sudorifique – contre la fièvre excessive On utilise
l’infusion de fleurs.
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8. Cassis (Ribes nigrum)
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Diurétique – Anti-inflammatoire
– Astringent – Sudorifique – Désinfectant puissant.
Draineur général – cortisone like |
Fiabilité - qualité - conditionnement |
Le meilleur critère de satisfaction est la fidélisation au produit – et c’est le cas de nombreuses personnes avec Calméris pour les cas de douleurs moyennes, c’est-à-dire dans le créneau courant des paracétamols. C’est ce qui a été conclu suite à de multiples essais comparatifs qui ont été effectués par des utilisateurs. Calméris est un produit 100 % végétal, récolté et réalisé en France et labellisé « Agriculture Biologique » par Ecocert, organisme indépendant. Aucun excipient n’a été ajouté. Afin d’être
cohérent avec la certification biologique, les gélules ne sont pas à base
de gélatine animale (porc), mais en HPMC dérivé de la cellulose.
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Indications générales de Calmeris |
Les 7 baies
qui vont booster votre santé !
1. L’aubépine :
votre atout cœur… et cerveau
2. L’églantier :
un excellent anti-inflammatoire
3. Le frêne :
pour les reins !
4. Le genévrier :
dites adieu aux infections urinaires
5. Le sureau
noir : l’hiver, il est aussi précieux qu’une doudoune
6. La groseille
à maquereau : championne des laxatifs naturels
7. L’argousier :
faites le plein de vitamine C
Si je ne devais
emporter qu’une plante sur une île déserte
La plante idéale
sur une île déserte
La plante –
trousse à pharmacie
Combien de personnes
la bardane a-t-elle sauvées de la famine ??
C'est le moment
d'aller cueillir la luzerne
Cultivez votre
propre luzerne !
Mise en garde
en cas de lupus érythémateux
Mangez les feuilles
des arbres
Le petit bâton
de Ceylan dont vous ne pourrez plus vous passer !
Plutôt Ceylan
ou cannelle de Chine ?
Les études scientifiques
confirment l’usage qu’en fait la médecine chinoise depuis des siècles !
Plus de 80 nutriments
dans ces bâtonnets !
Ma recette du
gâteau à la cannelle
Aromathérapie :
l’huile essentielle de cannelle efficace mais… prudence
Des remèdes
qui abolissent des années de souffrance
Découverte
des nouvelles vertus des plantes
Les merveilleux
remèdes de sorcières
La bile de vache
plus efficace que les antibiotiques !
Non, il ne faut
pas casser la fièvre !
Révélation :
l’ingrédient le plus efficace de vos médicaments
Plus le traitement
est « spectaculaire », plus il est efficace !
Religion, mort,
sexe et excréments, les tabous suprêmes (et efficaces)
Ne méprisons
pas les remèdes traditionnels
La consoude
consolide et ressoude
La consoude
n’est pas une mauvaise herbe
Comment la consoude
collabore avec les abeilles
La consoude
classée comme plante vénéneuse
Mangez cette
« mauvaise herbe »
Un encas au
goût subtil de champignon
Bon pour la
gorge et pour la digestion
Le remède de
secours contre les piqûres
Le plantain
purifie le sang, les poumons et l’estomac
Des beignets
et des graines pour les oiseaux
Le poivre est
riche en nutriments essentiels
Le poivre pique,
mais il est anti-inflammatoire
Le poivre contient
des terpènes qui modulent les récepteurs de la douleur
Le poivre libère
les voies respiratoires