L'exercice de l'Etat
Nous étions quelques -uns à aller voir le film de
Pierre Schoeller , deuxième film de ce français après « Versailles. »
D’emblée nous sommes saisis par le mouvement de la caméra, la musique, les
chansons, les sms, le bruit, qui créent une atmosphère de tension et de stress
permanents. Scholler nous fait vivre (ou revivre) la politique aujourd’hui
au quotidien avec ce « brave » Saint Jean, Ministre des transports, qui se
démène pour trouver une solution à chaque problème. On assiste à une comédie
du pouvoir contemporaine qui nous promène des réunions de cabinet au meeting
avec des acteurs remarquables : Olivier, Gourmet, Michel Blanc, Didier Bezace
….. Le pauvre Saint s’épuise entre dévouement et démagogie, fidélité et
trahison, puissance et impuissance. Que ne faut-il pas faire pour gérer son
image ?
A quel prix s’exerce aujourd’hui le service de l’Etat dans un contexte où
« les politiques doivent incarner un pouvoir qui les dévore autant qu’il leur
échappe » (le monde) ? Le film s’ouvre d’ailleurs sur un rêve de Saint Jean
pour illustrer par une scène étrange et inquiétante cette pulsion de dévoration
qui ronge les hommes politiques. Un film désespérant mais passionnant.
.A voir. (Aline)
Le ministre des Transports Bertrand Saint-Jean est réveillé en pleine nuit
par son directeur de cabinet. Un car a basculé dans un ravin. Il y va, il
n’a pas le choix. Ainsi commence l’odyssée d’un homme d’Etat dans un monde
toujours plus complexe et hostile. Vitesse, lutte de pouvoirs, chaos, crise
économique… Tout s’enchaîne et se percute. Une urgence chasse l’autre. A quels
sacrifices les hommes sont-ils prêts ? Jusqu’où tiendront-ils, dans un Etat
qui dévore ceux qui le servent ?
La bande annonce : clic
Pour le lundi 12 septembre
Habemus Papam
Réalisé par Nanni Moretti
Avec Michel Piccoli, Nanni Moretti, Jerzy Stuhr, plus
Long-métrage français , italien
. Genre : Comédie dramatique
Durée : 01h42min Année de production : 2011
Distributeur : Le Pacte
Synopsis : Après la mort du Pape, le Conclave se réunit afin
d’élire son successeur. Plusieurs votes sont nécessaires avant que ne s’élève
la fumée blanche. Enfin, un cardinal est élu ! Mais les fidèles massés sur
la place Saint-Pierre attendent en vain l’apparition au balcon du nouveau
souverain pontife. Ce dernier ne semble pas prêt à supporter le poids d’une
telle responsabilité. Angoisse ? Dépression ? Peur de ne pas se sentir
à la hauteur ? Le monde entier est bientôt en proie à l’inquiétude tandis
qu’au Vatican, on cherche des solutions pour surmonter la crise.
La
bande annonce du film
(Belgique)
Genre : Drame
- Duree : 1H27 mn
Année de production : 2011
Présenté en Sélection Officielle au Festival de Cannes le
15 Mai 2011
La bande annonce : clic
Cyril, bientôt 12 ans, n’a qu’une idée en tête : retrouver son père
qui l’a placé provisoirement dans un foyer pour enfants.
Il rencontre par hasard Samantha, qui tient un salon de coiffure et
qui accepte de l’accueillir chez elle pendant les week-ends.
Mais Cyril ne voit pas encore l’amour que Samantha lui porte, cet amour
dont il a pourtant besoin pour apaiser sa colère …
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Commentaires :
"Je suis allé voir le film à Aix.. Quelle merveille
de voir ce gamin jouer comme un vrai professionnel ! Il réussit, par ses
expressions, à nous transporter dans son monde psychologique problématique.
Je ne citerai que ce détail du lavabo chez la coiffeuse : sans un mot, simplement
en ouvrant le robinet il nous tirerait des larmes ..." Marc
Aline : Compte rendu de l'atelier
après le film
Atelier du 4 avril : Nous,
Princesse s de Clèves de Régis Sauder
Film français en couleur, 2009, tout public
Durée : 1 h 09
Présentation
(clic)
L'action se déroule en 1558, à la cour du roi Henri II. Mademoiselle
de Chartres, devenue Princesse de Clèves après son mariage, rencontre
le Duc de Nemours. Naît entre eux un amour immédiat et fulgurant, auquel
sa mère la conjure de renoncer.
Aujourd' hui à Marseille, des élèves du Lycée Diderot s'emparent
de La Princesse de Clèves pour parler d'eux. A 17 ans, on aime intensément,
on dissimule, on avoue. C'est l'âge des premiers choix et des premiers
renoncements.
Prochain atelier : 2 mai : "Tomboy"
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atelier : (cr Aline)
ATELIER DU 11 janvier
2011: pour commencer la nouvelle année.
Nous étions une douzaine à aller voir le film de Mike Leigh
"another year" traduction : "une année de plus".
Derrière l'apparente simplicité du récit et son réalisme, nous découvrons
la vie quotidienne plutôt routinière d'un couple Tom et Gerri ( eh! oui)
la soixantaine un peu "babacool;" elle thérapeute et lui géologue ont
un passe -temps; cultiver leur jardin. Au fil des saisons, nous les
voyons boire leur thé , après les travaux de jardinage, dans ce petit
paradis. Ils ont un fils qui vient les voir de temps en temps et des
amis célibataires Ken et surtout Mary qui cherchent le réconfort auprès
d'eux et noient leur mal -être dans l'alcool.
Est-ce un film sur la béatitude du couple, sur la solitude,
le deuil ( le frère de Tom, un taiseux, perd sa femme et nous voyons
Tom et Gerri le soutenir dans cette épreuve avec délicatesse), sur
les limites de l'aide. Tout cela à la fois Avec un rythme lent mais
jamais ennuyeux, Leigh filme avec finesse sa troupe d'acteurs fétiches
dont la virtuosité nous permet de saisir la complexité des relations
humaines. Le réalisateur nous laisse cruellement, dans l'incertitude
face aux émotions qu'il a suscitées en nous.
Film plébiscité par le groupe A voir.
La bande annonce : http://www.premiere.fr/Bandes-annonces/Video/Another-Year-VOST
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ATELIER CINEMA du 7 février 2011 Angèle et
Tony
Banale cette histoire!? sans doute parce
que c’est la rencontre amoureuse d’un homme et d’une femme…Elle, Angèle, a
un passé difficile!: un séjour en prison pour des raisons obscures et un fils
placé par les services sociaux chez ses grands-parents. Comment le récupérer
sans un job au minimum et peut-être un «!bon!» mariage.
Tony, lui, est marin pêcheur, un taiseux qui cherche à protéger
sa mère après la disparition de son père en mer. Dans ce rôle, Grégory
Gadebois, de la comédie française, est superbe, avec son physique de
rugbyman, ses yeux bleu tendre et son visage poupin. Il a vu le désarroi
d’Angèle, l’héberge dans sa propre chambre (lui allant dormir dans son
bateau), lui offre un boulot et lui apprend même à reconnaître une sole
d’une limande (c’est utile dans son nouveau travail)
Entre eux, malgré leurs différences, le désir a surgi, mais Tony
se dérobe à la conquête facile de cette fille trop belle qui n’hésite
pas à «!baiser!» comme elle mange.
Le film montre avec délicatesse et sans sentimentalisme l’oscillation
de leur relation entre attirance et méfiance, l’évolution des rapports
d’Angèle avec la mère de Tony et
l’apprivoisement progressif de Yohan, son fils, par Angèle.
Quel talent déploient ces deux acteurs qui rendent si naturel
leur rôle de composition.
Bien sûr ça finit bien!! et pourquoi pas!?
Bravo à Clotilde Hesme et Gragory Gadebois qui comme le dit Télérama,
«!de type ordinaire devient un amant craquant!!!», capable de passer
de la timidité à une sensualité digne de Brando.
AFD
Les débats sont ouverts à ceux qui l’ont vu!!!!!!
Prochain cinéma : lundi 7 mars
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"Tomboy" de Céline Sciamma (la
bande annonce)
Quelques semaines dans la peau d’un garçon…
Tomboy, ça veut dire « garçon manqué ». Laure
est un tomboy. Laure a 10 ans. Laure vient d’emménager dans un nouvel appartement
avec sa famille. Nouvel endroit, nouveaux copains, nouveaux jeux. Le
temps d’un été, Laure va se faire passer pour un garçon. Elle s’appellera
Mickaël et la jolie Lisa va tomber amoureuse de lui.
Tomboy est le second film de Céline Sciamma, très remarquée avec
"Naissance des pieuvres" en 2007. Film sur l’adolescence où elle explorait
déjà les questionnements sur l’identité sexuelle et l’ambigüité des sentiments.
Cette fois, la réalisatrice, âgée de 32 ans, quitte le lycée pour passer
à la case « école primaire ».
Et si les adolescents savent être déroutants, les enfants sont de
purs mystères. Comment jouent-ils, de quoi parlent-ils quand les adultes
sont loin ? Céline Sciamma n’ausculte pas, elle n’observe pas, elle n’use
pas de la distance parfois clinique du documentaire : elle filme à hauteur
d’enfant. Sa caméra s’immerge au cœur de ce groupe de gosses qui joue
au foot, qui va nager, qui profite tout simplement d’un été dans une résidence
de banlieue, transformée en terrain de jeu.
Peu ou pas de psychologie, Laure/Mickaël est né dans une famille
soudée. Ce garçon qu’elle devient ne cherche pas à expliquer le pourquoi.
Il est. Il ressent. Et dès lors, c’est à son corps longiligne et à ses
actions que l’on s’attache. Et ce secret qui prend de plus en plus de
place devient un élément de suspense grandissant.
Le déguisement, le travestissement, la fausse-vraie identité sont
des ressorts classiques du cinéma et du théâtre. Chez Shakespeare, une
jeune femme prend l’identité de son frère, et trouble à la fois le Roi
et sa promise (La nuit des Rois). Dans "Tootsie" de Sydney Pollack, Dustin
Hoffman se grime en femme pour obtenir un rôle dans un feuilleton télévisé
et pourfend du même coup le machisme.
Dans "Tomboy", Laure n’a pas de raison pratique ou extérieure pour
devenir Mickaël. C’est là sans doute que réside la subversion délicate
du film
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L'atelier 2011
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