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Lundi à Tevelave
Nous sommes dans les nuages sur les hauteurs
de Tevelave. Il pleut même vers 10h.
Enfin un petit temps d’arrêt avant de quitter le pays. Fernande ne
veut pas lâcher Françoise qui voudrait organiser un repli vers
St Denis dès aujourd’hui.
Nous échangeons sur nos observations, sur les différences
entre la vie en Métropole et ici. Les autochtones sont fiers de leur
« région » et ne veulent pas être pris pour des
sauvages. Leur vie est pleine de contrastes et, si elle est en apparence
moins rude que sur le continent, l’éloignement les désavantage.
Les biens matériels sont chers et fortement taxés et ils ne
peuvent se contenter des fleurs et de tous les fruits que l’on peut connaître
et qui poussent ici, en abondance toute l’année.
Françoise se met à la cuisine créole et se fait draguer
par Lormel qui ne lâche pas, pour autant, son verre de rhum.
Une grande réunion des jeunes du troisième
âge est en place dès le matin à Tevelave. Mahmod et Lormel
m’y emmènent pour voir. Je commence à prendre quelques photos
mais introduit dans la salle par le copain qui ressemble à Estrayer
mon appareil tombe en panne de batterie et je glisse sur l’estrade de l’orchestre
; sans doute un piège pour amuser la galerie mais ne connaissant personne
je file en vitesse. J’aurais voulu pourtant fixer sur l’appareil ce rassemblement
d’un autre âge ; un millier de vieux couples créoles serrés
dans une immense salle se trémoussant sur l’air de « Capri
c’est fini ».
Nous retrouvons le déjeuner de famille qui
nous a accueilli le premier dimanche et les enfants, comme chez nous vont
chercher les œufs de pâques dans le jardin.
Je rate ce rituel familial que j’aime bien avec mes petits enfants mais
c’est un autre temps.
pour terminer comme on avait commencé par le repas en famille
la recherche des oeufs de Pâques