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Les
années en 2
Cette nuit je pensais à
l’événement que je pourrais choisir pour marquer les années finissant par
2.
Ce serait Luigi pour 2012 ; Marie
Carmen et mon court voyage au Canada pour 2002 ;
1992, l’art d’être grand père de deux petites filles ;
1982, mon aventure intense et brève avec Dominique B.,
1972, la mort de Céline ;
1962 notre mariage et le rêve algérien ;
1952, la conduite des voitures deux ans avant de pouvoir passer le permis
;
1942 l’enfance en période de guerre ;
1932, une famille de six enfants dont je serai le huitième quatre ans plus
tard ;
1922, Philippe a deux ans et vient d’avoir sa première petite sœur ;
1912 l’année du Titanic ;
1902 Maman Marguerite, 6 ans se frotte à ses frères ;
1892 Alfred et Lucie doivent se rencontrer et préparer leur mariage pour
le 10 mai de l’année suivante.
La
marmite norvégienne
Cette nuit encore, allez
savoir pourquoi, m’est apparue la fameuse marmite norvégienne de mon enfance.
Je la revois dans la cuisine, à droite en allant vers la salle à manger,
entre la porte et la lingerie ; un meuble bas en bois peint en blanc, de forme
octogonale avec un kangourou estampillé sur le devant. Son intérêt était
de faire des économies d’énergie en conservant la chaleur des récipients contenant
des cuissons à feu doux.
Une fois le pot au feu, par exemple, porté à ébullition et placé à l’intérieur
du meuble sur un petit cadre protégeant une ampoule électrique destinée à
produire un peu de chaleur supplémentaire on le recouvrait d’un coussin à
billes de liège et on le servait plusieurs heures après pour le diner ou même
le lendemain.
Ce système était tant apprécié qu’un deuxième appareillage dans le genre
avait été bricolé dans une caisse, placée sous la fenêtre devant la table
et sur laquelle on asseyait les enfants dont moi-même pour manger dans la
cuisine. Ce coffre aménagé avec des journaux comme isolants thermiques pouvait
recevoir aussi une marmite plus petite qui était recouverte d’un coussin en
plumes, je crois me souvenir.
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