Bien souvent, et surtout dans l'animation des petits groupes de quatre à cinq personnes, j'exécute avec les participants ce que je propose. Je pense être suffisamment clair dans la description du travail pour me faire bien comprendre. La docilité du groupe et un coup d’œil rapide pour vérifier que tout se passe bien me confirme en général que je peux continuer.
Il m’arrive bien souvent de fermer les yeux en invitant la salle à en faire autant ; ce surtout pour rester en contact avec le ressenti personnel de la posture et conserver l’harmonie dans la séance que je dirige. C’est donc en moi que je trouve le rythme et l’énergie nécessaire pour la communiquer à l'entourage.
Si le groupe est plus important, la dynamique est différente. L’énergie circule plus facilement ; je démontre, je lance le travail et je peux me rapprocher des uns et des autres pour encourager, corriger éventuellement, dissiper même des tensions locales en les touchant doucement. Respecter les différences prendre en considérations les résistances de certains pour en venir à bout dans la patience et la persévérance ? C’est à quoi je travaille.
Dans une présence à soi même, le travail doit être ferme et confortable, toujours en harmonie avec le ressenti afin de garder la direction choisie et lui donner du sens. (bM)
Il me semble nécessaire de confirmer ma position sur ce sujet :
Si je suis préoccupé par l'idée suivre un plan qui m'est proposé ou que je me suis donné je ne suis plus dans le ressenti, seule voie pour être profondément en contact avec soi même, il me semble.
Je sais ! Je connais des praticiens de ces méthodes planifiées. Elles ont leurs avantages et souvent efficaces ; elles ont l'avantage d'être "raisonnables" et ressemblent à des recettes de cuisine ou à des prescriptions médicales.
Tant de respirations dans telle posture, occupe l'attention et empêche de rêvasser, de penser à la dernière ou prochaine occupation.
Et c'est toujours mieux que de ne rien faire. (bM)
Mon point de vue :
L'important est de pratiquer et quotidiennement c'est admirable ! (bM)
Maurice :
"Cela me parait tout à fait en accord avec ce que j'essaie de pratiquer : si une personne dispose chaque matin d'une petite demi-heure, il vaut mieux se concocter une série de postures en accord avec ce que l'on désire atteindre, que de chercher chaque jour une composition adéquate ?
Autre question : que penser des " officines " dispensant des enseignements yoguiques au forfait sur des périodes bien déterminées ? J'en ai trouvé une par hasard, à voir : www.french.dhamma.org ? "
Deux lectures parmi de nombreuses sont intéressantes à ce sujet:"Dieu dit ( après avoir réfléchi je suppose !! ) : Que la lumière soit, et la lumière fut. "
Cela veut peut-être dire qu'avant de pouvoir penser qui est déjà un faire, il est besoin d'être...avant que la lunière puisse éclairer (faire) , il faut que la lumière existe à priori (être).
Nous sommes plus que nos comportements..plus que nos pensées , émotions etc..
C'est peut-être la différence entre "savoir-faire" et "savoir-être"
Bien à vous ! cordialement MarlèneNos comportements: postures, respirations, nettoyage et méditation existent dans les yoga sutras de Patanjali justement pour ne pas se laisser "piéger" par nos "distorsions " intellectuelles...parce qu'elles ne sont qu'une partie infine de notre ETRE, et de ce qui nous entoure.
Mon point de vue :
"Tout à fait Marlène !
Etre avant de faire bien certainement ! et la voie de l'être ne passe t elle pas aussi par le faire ?
Dans la pratique, je fais (j'exécute un mouvement, une posture), je m'arrête et je ressens ce que j'ai fait ce qui peut m'amener à la prise de conscience de ce que je suis.(bM)
Ce soir (janv 2004), je rentre chez moi après avoir animé une séance de yoga.
Je me sens toujours bien alors et il me semble que je suis disposé à aimer le monde entier.
Il me semble que je participe à ma façon à l'évolution des mentalités en restant fidèle à une pratique corporelle et mentale dans le yoga et en exprimant ce que je pense grâce à mon ordinateur et aux ressources fantastiques du web et de l'informatique.
Maurice : (voir
ses pages en 2002) *
Vous parlez souvent du yoga, est-ce pour vous
une simple discipline hygiénique, ou une philosophie de vie ?
au plaisir d'entamer un petit
débat sur le yoga, si vous le voulez bien ?
Un débat sur le yoga ?
Quand on me demande d'en parler je suis embarrassé car c'est d'abord une pratique.
Volontiers Maurice !C'est un bon exercice pour moi qui ait souvent du mal à réagir dans une discussion.
Je préfère réfléchir avant de m'exprimer quitte à donner l'impression à mes interlocuteurs que je ne réponds pas et et donc que je ne veux pas les entendre et qu'ils ne m'intéressent pas.
Je suis un secondaire, un rêveur, je le regrette parfois !
Et c'est ici aussi que la pratique du yoga me rend service car c'est la voie de l'unification. Être dans le présent, faire, sentir et penser c'est la pratique.
Je crois comprendre que l'application de une ou de
plusieurs postures provoquent une certaine forme de pensée,
puis de quiétude, et éventuellement de l'allégresse et pourquoi pas
de nirvana ....ou alors j'ai très mal compris ?
Cela bouscule un peu mon système intellectuel, car je considère que tout part de l'esprit, ou de l'âme, ou de la pensée, pour moi, l'acte est toujours le résultat ou la conséquence de la réflexion ? " Dieu dit ( après avoir réfléchi je suppose !! ) : Que la lumière soit, et la lumière fut. "
Personnellement, depuis environ
vingt ans, je m'astreins chaque matin, à une petite demi-heure
de hatha-yoga, une dizaine de postures, et je termine par
une phase de respiration contrôlée ( pranayama ). Mais j'ai
vraiment détaché cette pratique hygiénique qui me fait le plus
grand bien et ma conception philosophique de la vie
Votre pratique s'appuie-t-elle sur une religion
orientale, Bouddhisme Zen, Védanta, Karma-Yoga ? S'accompagne-t-elle
d'une certaine ascèse ?
Au plaisir de continuer ce petit débat sur le yoga,
Volontiers Maurice !
1 / Nous nous rejoignons bien, je trouve,
dans la conception de cette discipline.
Je dirais pour ma part que la posture a d'abord des effets sur le corps (et non sur le mental en premier) : libération des tensions involontaires qui habitent l'organisme et qui sont les conséquences des stress de toutes sortes. Cette libération engendre un état d'euphorie qui retentit sur la pensée qui devient alors maîtresse d'elle même.
2 / Mon égo, Je, peut l'utiliser alors pour
sentir et intégrer les sensations, réguler l'exécution de l'action
et diriger le flux des pensées sur le moment présent qui comprend
le passé et se dirige vers le futur.
La recherche de l'euphorie, du nirvana, me parait une voie de garage. C'est de l'ordre de la sensation, de l'émotion. Or si je me sers de la sensation comme intermédiaire entre le corps et la pensée, elle ne doit pas être l'objectif principal.
3 / Le yoga qui trouve ses origines en Inde est indépendant de toute pratique religieuse mais peut s'accorder avec toutes. Relier l'être à lui même, définition du yoga ou relier les personnes au Principe divin, les religions, il n'y a pas grande différence.
- Oui Maurice ! Je ne connais pas directement Jacques Brosse mais j’en ai entendu parler. Bravo pour cette pratique qui semble équilibrée et qui vous a apporté tant de résultats !
- Le temps ? Effectivement, je me réfère à des notions ésotériques suite à l’enseignement d’Alice Bailey que j’ai suivi dans les années 90, notions que je résume ou caricature en disant : " le moment présent comprend le passé et se dirige vers le futur…
- Tentation magique ? oui le Nirvana ! de l’ordre de l’émotion à mon avis.
Contrainte ? nous parlerions plutôt de fermeté : la posture doit être prise dans le confort et la fermeté de façon à respecter les limites de l’organisme tout en cherchant à atteindre l’objectif recherché qui est la libération des tensions.
J’ai pratiqué le jeûne à titre d’expérience.
Mon ascèse est une vie équilibrée sans excitant ou dépendance.
![]() de Marie Madeleine Davy
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Sur le dilemne de la dame qui s'offre au monsieur, il y a dans les religions du Livre, le fameux exemple de Joseph ( Genèse, Chapitre 39, Versets 7 à 15), les musulmans en ont fait une rêgle de conduite ( Youcef, Sourate XII, Versets 23 à 28 ). Les Bouddhistes semblent beaucoup plus souples ( c'est ce qui plait aux occidentaux ), la sexualité ne serait qu'une voie parmi d'autres sur le chemin du détachement, à part une certaine notion " d'inconduite " ?
P.J : une photo de feu " Pinot le Siamois " ( il a attrapé le virus de la peste des félidés pour avoir trop " chatté " )
Bon dimanche à tous. Maurice
Il y a bien longtemps que je ne suis plus à jour concernant la littérature yoga.
Récemment je misais sur les livres de Lionel Coudron, médecin éclairé et professeur, en qui j'ai grande admiration malgré sa relative jeunesse.
Sinon en fait de postures une somme jamais égalée est "Lumière sur le yoga" de IYENGAR.
Sur la philsophie yoga : le vieux livre des années 50 de Mircea Eliade : Techniques du yoga
Je reçois une revue assez "vulgarisatrice" et commerciale mais sérieuse, c'est Santé Yoga. (santeyoga@noos.fr)
Amitiés
Ca ne répond pas vraiment à la question, mais j'ajouterais volontiers (mais si ! bM) :
OK Jac ! Tes choix et tes indications me semblent dignes d'attention.
J'avais envoyé un message à Lionel Coudron qui m'a répondu en me signalant qu'il avait remis à jour son site : site IDYT .
Comme l'année passée il propose un stage à Djerba pour Pâques .Ce qui est culturellement intéressant, plus que financièrement ...
Depuis des milliers d'années, la transmission du chamanisme se faisait au niveau tribal, auprès d'individus choisis pour leurs dispositions, mais avec l'œuvre de Carlos Castaneda, le destin du chamanisme a changé, il doit désormais jouer un rôle essentiel : participer au réveil de la société avant qu'elle ne s'auto-détruise dans l'orgueil et la folie techno-économiste.
Mère de toutes les religions, le chamanisme n'en est cependant pas une : c'est un ensemble de pratiques très anciennes qui permet de découvrir soi-même, par l'expérience et la recherche, une spiritualité naturelle conjuguant sans contradiction le développement des pouvoirs de la conscience individuelle et l'harmonie avec la société et les trois autres règnes (minéral, végétal et animal). La pratique du chamanisme apporte l'équilibre, la joie, la force intérieure, la santé et une grande efficacité dans tout ce qui est entrepris. Poussée au-delà d'un certain niveau, sa pratique permet l'autoguérison spirituelle et l'aide à la guérison des maux physiques et psychiques des autres.
Claude Paul DEGRYSE est éclaireur toltèque et pratique le chamanisme depuis 18 ans après de nombreux séjours prolongés auprès de chamanes en Europe centrale, Asie, Finlande et Arizona. Il est aussi formé depuis 18 ans à différents types de chikongs et au taïchi du serpent cosmique. Il est aussi l'auteur de deux livres : " Le développement personnel systémique " (édition Accarias) et " Mettre du pouvoir dans ses actes, six outils pour réussir sa vie personnelle et professionnelle " (sortie en juillet 2005 aux Éditions Dervy) et prépare : " Chamane, le chemin des immortels" qui sortira en 2006.
(contactez Claude Paul DEGRYSE au 04 68 69 58 05)